24/08/2015
L'androsème officinal, c'est tout bon
Oui, l’androsème officinal, Hypericum androsaemum, c’est tout bon, c'est un de ses noms. Je vous en ai déjà parlé car il me plait vraiment. Mais maintenant j’ai fait le tour de son comportement sur une année dans mon jardin et je suis enthousiasmée. Beau toute l’année sans qu’on s’en occupe, formant un tapis dense où aucune graine non désirée ne peut germer, il s’étend rapidement.
A mi-chemin entre vivace et arbuste, il a l’aspect d’une vivace mais la base des tiges est lignifiée. Son feuillage est beau et permanent, ses fruits sont aussi beaux que ses fleurs et persistent jusqu’en hiver.
Je l’avais découvert à Marnay sur Seine le 12 juin 2014 :
Et j’en étais repartie avec un petit pot.
Le voici cette année le 19 juillet dans le même jardin :
Il a sans doute été divisé car il y a d’autres grosses touffes.
Voilà le petit pot que j’ai planté à Romilly le 14 juin 2014 :
Il a passé le reste de l’année à s’installer et à croitre en hauteur uniquement. Le 2 janvier 2015 :
Il a gardé son feuillage tout l’hiver et ses fruits noirs maintenant fripés le 27 janvier :
En janvier le nouveau feuillage apparait entre les vieilles feuilles qui persisteront jusqu’à ce que les nouvelles soient bien développées. Il ne sera jamais sans feuillage :
Et au printemps, c’est l’explosion. De nombreuses nouvelles tiges se sont formées (toutes les tiges partent du sol) et la surface couverte a beaucoup augmenté. En juin :
Il y a alors le feuillage vert sur des tiges rouges, les jeunes feuilles rouges, de nouvelles fleurs et des boutons floraux jaunes, des jeunes fruits rouges :
Le 19 juillet il y a beaucoup de fruits rouges :
En août les fruits deviennent noirs :
Rouges ou noirs, ces branches avec fruits sont souvent utilisées en bouquets.
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Les tribulations d'un forficule
Forficula auricularia, forficule, perce-oreille. Forficule est un nom féminin mais le plus souvent employé au masculin.
Désolée pour la qualité des images, il n’était pas facile de faire la mise au point sur toutes les parties du corps avec un objectif macro alors qu’il s’agitait et se contorsionnait en permanence.
Pourquoi était-il aussi affolé ? Il était sans doute arrivé en volant sur ce vase assez haut et à parois verticales. Il y avait cherché un peu d’eau car il était tombé 3 gouttes de pluie. Le perce-oreille aime bien l’humidité. Mais maintenant il ne sait plus comment repartir. Le plus simple serait de s’envoler mais la bestiole n’est pas très futée et utilise peu le vol dont elle est pourtant capable. Vous doutez de son aptitude au vol car on ne voit pas d’ailes. Il a des élytres minuscules qui laissent libre l’abdomen. Dessous il y a des ailes, de vraies ailes très fines mais parfaitement fonctionnelles. Pour se loger elles sont repliées plusieurs fois de façon complexe et débordent un peu.
Il ne cessait de regarder vers le bas du vase, cherchant comment atteindre la table « à pieds » mais c’était trop vertical. Je voulais le poser sur la table pour lui faire plaisir et le photographier plus facilement mais soudain il a disparu. Il avait redécouvert l’usage de ses ailes.
Ce mignon petit insecte est totalement inoffensif. Il n’a jamais percé aucun tympan et ses pinces ne font pas mal. Celui-là est un mâle : ses pinces (cerques) sont en forme de tenailles :
Les cerques de la femelle sont minces et droits. En voici une qui, elle aussi cherchait l’humidité :
C'est une mère admirable qui reste à côté de ses œufs pour les protéger.
S’il lui arrive de couper quelques pétales, il est plutôt un bienfait au jardin et bien des jardiniers cherchent à l’attirer. Les miens ont quelque chose qui leur plait : des tas de rondins (pour la cheminée) dans une zone à l’ombre en bordure de terrain et quelques pierres plates.
Il a aussi de délicates et ravissantes antennes :
00:57 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)