22/06/2018
Duchesnea indica
Faux fraisier, Fraisier des Indes, il sait imiter notre fraisier des bois.
Il y a très, très longtemps, je l’avais planté près de la mare parce qu’on dit qu’il aime l’humidité. Echec, il a aussitôt disparu. Quelques années plus tard, j’en ai vu un pied de l’autre côté de la maison. Puis de nouveaux plants sont apparus de ci, de là, peu à peu dans toutes les zones du terrain, pourtant très sec. Sauf au bord de la mare, cet endroit ne lui plait pas. Duchesnea indica est un très beau et bon couvre-sol et c’est pour ça qu’il a été introduit dans nos régions. Mais dans certaines régions il s’est révélé invasif, il est interdit en Wallonie. Il se répand par semis distribués par les oiseaux et par stolons comme les fraisiers.
Voici une zone de mon jardin, en hauteur, une butte, au pied d’un grand hêtre, dans le sable bien sec jamais arrosé. Il a réussi l’exploit d’envahir un tapis dense, en apparence impénétrable de lierre et de pervenche. Il faut reconnaitre qu’il est décoratif :
Ses feuilles imitent bien celles du fraisier. Seule une légère différence de couleur les trahit, elles sont plus ombres que celles du fraisier.
Feuilles de Duchesnea :
Feuilles de Fragaria :
Lors de la floraison il ne peut tromper. Ses fleurs sont jaunes
et elles ont une structure différente. Sur ces photos, face et profil, on voit bien sa particularité. Il y a un calice dont les éléments s’intercalent entre les pétales, et un épicalice au-dessous, beaucoup plus grand, formé d’éléments qui on l’aspect de feuilles et sont plus larges que tous les autres éléments de la fleur :
Voici cet épicalice encore seul et bien visible sur une fleur non éclose :
Le fruit va garder longtemps cet épicalice. Cela le rend bien différent du fruit du fraisier et de plus il reste dressé alors que la fraise s’incline sur son pédoncule.
Fruit de Duchesnea :
Fruit de Fragaria :
Ce fruit est comestible mais non consommé car insipide. Mais il peut décorer une salade de fruits.
19:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
15/06/2018
Sambucus tigranii, un sureau rouge superbe
Sambucus tigranii, un sureau originaire d’Arménie, est mon plus beau sureau. De fin mars ou début avril jusqu’en septembre il réjouit mes yeux. C’est un sureau de type sureau rouge dont le chef de file est notre Sambucus racemosa. Mais celui-ci est presque impossible à cultiver en zone 8. Il vit dans des zones plus froides, en montagne ou dans l’est. Je l’ai tenté mais cela a été un échec aussi bien à Veneux qu’à Romilly où la sécheresse est moins à craindre. S. tigranii est adapté à la zone 8 mais je le déconseille en zone plus froide, sa résistance semble se limiter à - 10°C (je n’en ai pas la preuve).
Il fleurit fin mars ou début avril en grappes rondes et denses de fleurs blanc crème, abondantes :
Mais je crois qu’en ce moment il est encore plus beau. Ses fruits d’un orange presque rouge sont très lumineux. Je n’ai pas assez de recul pour le photographier en entier, j’ai donc photographié plusieurs parties :
Ces fruits sont mangés par les oiseaux mais moins vite que ceux du sureau noir. Ils vont devenir plus rouges. En juillet :
Un 4 septembre :
Ces fruits sont comestibles en confitures, gelées ou comme ceux de racemosa en Alsace en liqueurs :
http://www.gilbertholl.com/fr/eaux-de-vie-spiritueux/137-...
Mon petit arbre, c’est un arbuste mais il a vraiment la forme d’un petit arbre, semble avoir atteint sa taille maximale, environ 4m et presque autant de large.
21:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
13/06/2018
Callicarpa bodinieri apprécie la pluie
C’est l’autre plante qui, en plein soleil dans l’entrée, souffre de la sécheresse en été. C’est au point que, malgré des arrosages sans doute insuffisants, il a vu ses fleurs faner rapidement il y a deux ans, au point que je n’ai pas eu de fruits cette année-là. D’autres plantes exposées aux mêmes conditions et non arrosées ne souffrent pas : lilas, jasmin d’hiver, mahonia, noisetier.
La pluie, inhabituelle à cette période de l’année, même si elle est restée modeste, lui a fait le plus grand bien :
Les étamines n’ont pas l’élégance du petit multiple de 3 de la liliacée précédente. Mais c’est un joyeux foisonnement :
Les fruits que j’aurai sans doute, photographiés ici le 14 septembre 2012, le 29 octobre, le 27 janvier :
J’ai envie de vous présenter d’autres Callicarpa que j’ai eu le plaisir d’admirer.
Callicarpa mollis un 25 septembre :
Callicarpa x shirasawana un 1 décembre :
Le très beau Callicara dichotoma en version blanche. Il fleurit plus tardivement mais fructifie rapidement.
Fleurs un 3 septembre :
Fruits un 26 septembre :
Le 27 novembre :
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11/06/2018
Au bonheur des hémérocalles
Elles font partie des plantes de l’entrée, en plein soleil et qui ont du mal à supporter la sécheresse habituelle et prolongée de juin à septembre voire octobre. La plante résiste bien à la sécheresse mais pas les fleurs. Mes arrosages assuraient la survie mais les fleurs fanaient vite et ne se renouvelaient pas longtemps.
Les pluies de cette année font leur bonheur. Il pleut beaucoup moins que sur le reste de l’Ile de France, je ne sais pourquoi, juste 6mm voire 10mm, pas tous les jours. Mais cela suffit pour le jardin. Et les hémérocalles sont belles, la touffe s’épaissit
et les fleurs durent toute la journée, me laissant même le temps d’admirer la beauté et l’élégance des étamines
Le pistil est plus discret mais beaucoup plus long :
20:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
04/06/2018
Dracunculus vulgaris, dragon de feu
Dracunculus vulgaris, mon dragon magnifique à l’inflorescence infernale par sa couleur et sa forme, est en fleurs depuis quelques jours. Cet hiver dur me pousse à vous rappeler ce que j’ai déjà dit : il supporte beaucoup mieux le froid qu’on ne le dit. Planté depuis 20 ans en zone 8, il a même subi -10° cet hiver, un temps très court il est vrai. Ce qu’il supporte moins, c’est la sécheresse qui le fait s’effondrer avant même la floraison. Mais cette année il a bien plu et sinon je n’oublie plus de l’arroser.
C’est une Aracée. J’ai aussi Arum maculatun et Arum italicum, Lysichiton americanus. J’ai étudié l’évolution pas simple et même la méthode sophistiquée de pollinisation de tous ces arums. J’y avais passé beaucoup de temps et je ne m’y remettrai pas. Je vous propose donc de revoir mes textes et photos d’époque, leur technique de pollinisation en vaut vraiment la peine :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2014/04/30/arum-une...
Par le même procédé mon Dracunculus en est arrivé aux fruits. Mais je n‘avais qu’une seule fleur et je pense que les mouches sont revenues plusieurs fois pour finalement une autopollinisation. Les fruits de Dracunculus :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2015/08/15/dracuncu...
Les fruits à maturité complète :
20:50 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)