Sureaux

A partir de là, j'entre en délinquance. Le purin de sureau n'est pas plus autorisé que le purin d'ortie pour lequel certains ont eu des ennuis pour l'avoir seulement conseillé. Il est probable que ces préparations naturelles utilisées traditionnellement depuis des siècles sans avoir jamais pollué la moindre nappe phréatique ni tué la plus petite abeille sont plus dangereuses que les superbes créations chimiques des multinationales qui détruisent nos sols et nos eaux après avoir ravagé la petite faune.
Donc, il y a d'abord le purin de sureau dont on trouve la recette partout : 1 kg de feuilles fraîches dans 10 l d'eau, de pluie de préférence, à laisser macérer 1 semaine. Filtrer.
Ce purin, insecticide et fongicide permet, par pulvérisation, de lutter contre le mildiou, le botrytis, les aleurodes, les altises, noctuelles, thrips et pucerons.
Versé dans les galeries il permet d'éloigner souris, mulots et campagnols.
On peut aussi utiliser la décoction de sureau noir, ou de sureau yèble contre pucerons, petites chenilles, marsonia, mildiou du rosier, et c'est inoffensif pour les abeilles et les coccinelles : faire bouillir durant 1/2 h 500 g de feuilles fraîches et de tiges non aoûtées (vertes) dans 3,5 l d'eau. Compenser l'évaporation par ajout régulier d'eau chaude. Filtrer. Peut se conserver en bouteilles bien bouchées 3 mois.
Les feuilles ajoutées au compost en accélèrent la décomposition. Un sureau poussant près du tas de compost est également efficace et il profite lui-même du compost car il est gourmand.