Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/06/2008

Sambucus adnata, le vrai et les faux

Je vous ai déjà raconté mes aventures avec Sambucus adnata. Je les remets à jour parce qu'il y a une suite.
Mon premier achat de ce sureau s'est fait par Internet sur un site asiatique. Les rhizomes sont arrivés sans encombre, comme un colis banal. Je précise cela parce que les douanes françaises ne laissent pas entrer aussi facilement les colis venant des USA : un mois de rétention pour des sureaux horticoles donc n'ayant aucun besoin de protection, pourvus d'une autorisation d'exportation et d'un certificat phytosanitaire, cela au risque évident qu'ils meurent et moyennant le paiement de taxes de 3 fois le prix des plantes. Pour l'état français (et pour embêter les américains ?) il n'y a pas de petits bénéfices.
Ces rhizomes se sont révélés au printemps être des rhizomes de Rodgersia sambucifolia !
Pus tard, j'ai vu dans la recherche d'images Google, et à l'époque il y avait au plus 6 photos pour adnata, une photo de mon Rodgersia. C'était bien toujours le même site Internet. Je leur ai envoyé un courriel, en anglais, pour qu'ils cessent de piéger des amateurs de sureaux, il est resté sans effet. Plus tard cette image menait au site d'une pépinière néerlandaise. Maintenant elle a disparu de la recherche d'images Google mais on la trouve toujours sur le site de la pépinière qui donc le vend toujours.
Plus tard j'ai vu en vente dans un arboretum français sérieux un Sambucus chinensis, mais il était produit par une pépinière. J'avais déjà des chinensis mais il ne leur ressemblait pas. Le directeur de l'arboretum est passé par le magasin et m'a dit que ce n'était pas un chinensis. Nous étions bien d'accord sur ce point mais je l'ai acheté parce que je n'avais jamais vu ni surtout possédé un tel sureau. Et c'était Sambucus adnata.
Un jour Valérie, une collectionneuse de sureaux dans la Creuse, m'a dit qu'elle avait acheté un Sambucus adnata à l'arboretum où je l'avais moi-même acheté sous le nom de chinensis mais qu'il ne ressemblait pas au mien. Piquée dans ma curiosité, je suis allée chez elle le voir : c'était un sureau ligneux, donc ce ne pouvait être adnata.
Cet automne, j'ai acheté à une pépinière anglaise des Sambucus adnata. J'ai été étonnée de recevoir des plantes en arrêt complet de végétation alors que le mien ne l'était pas. Mais, vous savez, le climat anglais…, sans compter les traficotages des pépiniéristes qui vous mettent les rosiers au repos début octobre quand ce n'est pas septembre !
Mes nouveaux "sureaux" démarrent doucement, ils n'explosent pas de vigueur. Surtout ils ne ressemblent pas à adnata. Les feuilles n'ont que 3 ou 5 folioles, un très long pétiole, une tendance à être bipennées malgré le petit nombre de folioles. Les folioles sont très éloignées, leur pétiolule est assez long, donc impossible de trouver des folioles décurrentes caractéristiques de adnata.
Aujourd'hui j'ai décidé de rechercher à quelle espèce il appartient et je l'ai examiné de plus près. Surprise ! Les feuilles ne sont pas opposées mais alternes, le pétiole est engainant (il engaine la tige) et les rhizomes me paraissent inexistants, il n'y a que de banales racines très fines.
Ce n'est même pas un sureau !!!

J'ai tout de même eu un grand plaisir pour me consoler. Sur un site asiatique que je connaissais il y a de nouvelles photos, celles de Sambucus adnata, le vrai. Et il y en a 16 d'un coup. Allez y voir.

20:30 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes

Les commentaires sont fermés.