25/07/2009
Des nectaires imprévus
Le sureau chinois, Sambucus chinensis, a trouvé son bonheur à Romilly sur Seine. J'ai compté 27 tiges ! dont 3 à un bon mètre de distance des autres, et il a été planté en mars 2008. C'est le même que celui qui est cultivé en pot puisqu'il a été obtenu par division des rhizomes de celui-ci, plus précisément les rhizomes du fond du pot. C'est donc bien un seul clone et j'exclus à priori une mutation survenue après la division parce que l'an dernier les corymbes étaient identiques et cette année la différence que je vais vous montrer concerne tous les corymbes de Romilly.
Ces nectaires, très visibles, presque aussi gros que les fleurs et qui persistent après elles, sont une caractéristique de ce sureau. Ces nectaires n'existent que sur un seul autre sureau, plus rare et encore moins connu, peut-être une sous-espèce de chinensis, Sambucus formosana, où ils ont une forme un peu différente.
Tous les nectaires de Sambucus chinensis que j'ai pu observer sont des nectaires extra-floraux, en ce sens qu'ils ne se développent pas sur des pièces florales. Cependant je ne les avais observés, après plusieurs années de culture, que parmi les fleurs, fixés sur les pédicelles :
La floraison des sureaux chinois de Romilly est légèrement en retard sur celle de Veneux, sans doute parce qu'il est en plein vent, sans la protection de la maison. Les fleurs sont encore toutes en boutons mais les nectaires se voient déjà bien. Je m'approche pour photographier et j'ai une surprise, une surprise de taille. Je n'avais jamais vu ça, j'ai depuis fouillé dans les images du web, je n'ai pas vu d'équivalent. Il y a des nectaires d'aspect identique à la base des pédoncules, de tous les pédoncules, en plus de ceux disséminés plus haut parmi les fleurs.
Sont-ils insérés à la base du pédoncule ? ou sont-ils à l'emplacement de stipules des grandes feuilles situées au même niveau ? Cela semble indépendant de la bractée.
Ils sécrètent déjà, cette bestiole nous le démontre goulument.
Mon avis : ce sureau se sent tellement bien dans ce terrain de Romilly qu'il y développe toutes ses potentialités, même celles qu'il montre rarement. J'ai vérifié celui de Veneux : il n'a pas de nectaires à la base des pédoncules.
20:27 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
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