28/11/2009
Ginkgo biloba
Cet arbre extraordinaire, ce fossile vivant hors normes, mérite qu'on parle encore de lui, en automne particulièrement lorsqu'il participe avec éclat à l'embrasement de la nature. C'est sans doute ce qui l'a fait appeler l'arbre aux 40 écus (d'or, bien sûr).
Il a survécu à toutes les ères géologiques, à tous les climats, à toutes les catastrophes planétaires, à toutes les catastrophes d'origine humaine dont Hiroshima.
Pourtant son mode de reproduction archaïque n'était pas fait pour permettre une telle survie. Je vous ai déjà parlé de ses ovules nus qui ne sont pas capables de protéger l'embryon comme un fruit, je vous les ai montrés. Mais ils ressemblent à des fruits et on ne comprend pas en les voyant sur l'arbre la dure vie imposée à un embryon sans défense. Lisez cette note sur la reproduction du Ginkgo, simple, agréable et facile à lire pour un non botaniste.
Ce mode de reproduction est un handicap. Mais il a d'autres atouts, des ressources génétiques semble-t-il, qui lui permettent de résister à tout, aux insectes et aux maladies comme aux radiations. Ces capacités, hors normes comme lui sont en cours d'étude.
Pourtant il allait s'éteindre, on ne sait s'il existe encore à l'état naturel. Il a été sauvé par l'homme, celui-là même qui fait disparaître des milliers d'espèces. Car il a un attrait incroyable. Si vous voulez tout savoir sur ses rapports avec l'homme, il y a ce très beau livre, plein de belles photos :
Excusez le cadrage, le livre est un peu trop grand pour mon scanner.
J'ai voulu planter un Ginkgo alors que j'ai beaucoup d'arbres, beaucoup trop même sur mes terrains. Parce qu'il est beau, parce qu'il ne ressemble à aucun autre, parce que sa feuille est unique, parce que ses ovules resplendissants sont d'un archaïsme rare, parce qu'il est un symbole de la volonté de survivre.
Un Ginkgo au Jardin des plantes :
Il y en a un autre près des bâtiments, un mâle avec une branche femelle greffée. Vous le trouverez dans le livre avec des explications :
Un Ginkgo très jeune dans un autre jardin :
Et mon Ginkgo, une femelle à port étroit, ce qui est rare pour une femelle, a été plantée ce printemps. Je ne verrai pas ses ovules avant de nombreuses années.
En septembre :
Cette dernière photo est prise depuis l'ouest. Il a été planté contre une colonne métallique soutenant ma vigne sauvage, pour le protéger des vents d'est, les plus froids, pendant son enfance.
Un autre Ginkgo de semis a été planté depuis. Je ne connaitrai pas son sexe avant longtemps.
13:11 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
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