10/03/2010
Les chênes et les hêtres du Rocher Canon
Dans ce monde minéral et desséché où les pins ont pris les meilleures places parce qu'ils supportent mieux la rigueur de ces conditions, il faut chercher les feuillus près du sol, ils sont petits, rabougris, tourmentés. Les racines ne trouvent aucunes profondeurs où s'enfoncer et courent à la surface des maigres rigoles de sable sec :
En cette saison, quelques feuilles encore accrochées aux branches permettent de reconnaître des chênes :
et des hêtres minuscules sur leur rocher, aperçus entre des troncs plus puissants ;
Vus de plus près, ils sont plusieurs, très petits, rabougris, un peu torturés :
Leurs troncs semblent poser directement sur le rocher :
Mais le plus étonnant, c'est un hêtre sessile. Il a eu l'idée saugrenue de germer au sommet d'un grand rocher, sans doute dans un creux contenant un peu de sable et d'humus :
Son tronc est aussi torturé que ses branches :
Il a réussi à envoyer une seule racine vers le sable au pied du rocher. Elle se moule sur une faille verticale du rocher qui lui a servi de guide :
Une autre très grosse racine n'a pas trouvé la "sortie" et a formé un chignon dans un creux du rocher :
Que vont devenir ces valeureux bonsaïs ? Le climat est de plus en plus sec. Ce sont des essences qui ont un fort besoin d'eau et ils n'ont pour s'hydrater que l'eau qui passe très vite les jours de pluie. Maintenant il pleut rarement en hiver, jamais en été. Vont-ils survivre longtemps ?
20:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
Commentaires
J'espère avoir la chance de visiter ce bonsai naturel avant qu'il disparaisse!
Écrit par : Franck | 10/03/2010
Les commentaires sont fermés.