10/05/2010
Sambucus palmensis, suite
Voilà donc ce que je peux dire sur sa rusticité. Il reste le risque d'un hiver absolument exceptionnel comme nous en avons connu un il y a 25 ans. Je ne pourrais protéger efficacement ce sureau de 4m de haut et plus de 2m de large.
J'aurai donc toujours par bouture car il se bouture facilement un exemplaire de petite taille facile à protéger.
Qu'en est-il de ses besoins en eau ? Peu de sureaux peuvent supporter la sécheresse. Lui pourtant est assez résistant. Son premier été, le fameux été 2003, je l'ai arrosé. Ensuite je l'ai laissé se débrouiller tout seul. Il n'a cependant tout à fait la résistance du sureau noir des sables de Fontainebleau et le 24 juillet 2008 je l'ai trouvé dans cet état :
Je l'ai arrosé en urgence et il s'en est bien remis puisqu'il est toujours là et toujours aussi beau. Je pense que dans un terrain à rétention d'eau normale il n'aurait pas besoin d'être arrosé.
En avril 2005 j'ai acheté au Jardin de Rochevieille un autre Sambucus palmensis. J'aime bien avoir des exemplaires d'origine différente. Cela permet de les comparer et ainsi s'assurer qu'il n'y a pas d'erreur d'identité. Je l'ai aussitôt planté à Trifouilly en même temps qu'un autre plant obtenu par bouture du sureau de Veneux, planté à environ 10m de lui. Ces deux sureaux ont très mal supporté le terrain de Trifouilly. Encore une fois je ne sais pourquoi tant de sureaux et d'autres plantes ne supportent pas ce terrain pourtant semblable à celui de Romilly.
Le nouveau sureau n'a pas du tout grandi et il avait de moins en moins de feuilles. J'avais beaucoup d'autres sureaux à déplacer parce qu'ils étaient en exemplaires uniques et il a dû un peu attendre après l'achat du terrain de Romilly. Voici dans quel état il était lorsque je l'ai transplanté à Romilly le 27 février 2008, et je ne pensais pas pouvoir le sauver :
Et pourtant voici son état 5 mois plus tard le 27 juillet 2008 : il a plus que doublé en hauteur et est couvert d'un magnifique feuillage bien sain.
La bouture aussi a beaucoup souffert. Ce plant n'a pas grandi, il a réussi à faire un corymbe au ras du sol en 2007
mais n'a jamais recommencé et a végété. Le voici lorsque je suis allée le récupérer à Trifouilly le 7 avril 2010. J'ai placé à côté de lui un arrosoir pour donner une idée de sa taille alors qu'il est planté depuis 5 ans !
Et voici son copain planté en même temps que lui à Trifouilly mais qui a eu la chance d'être transplanté à Romilly 2 ans plus tôt que lui. J'ai placé un manche de bêche contre son tronc pour donner une idée de sa taille.
Ce premier Sambucus palmensis transplanté depuis deux ans à Romilly prouve que ce sureau apprécie aussi un terrain argileux et calcaire. Il n'a jamais été arrosé sauf à la plantation.
21:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sambucus palmensis, le bilan
Mon premier sureau des Iles Canaries va avoir 8 ans. Un autre, obtenu d'un autre producteur, a 5 ans. Je voudrais faire maintenant un bilan des besoins de ce sureau au comportement imprévu pour son origine géographique.
Son nom d'espèce, palmensis, est dû à l'Ile La Palma, une belle île canarienne, et n'a donc aucun rapport avec les Baléares où il existe mais a été importé. Il vit en montagne dans une forêt de pins (victime d'incendies en 2009) et non une laurisylve très humide comme le sureau de l'Ile Madère. Cela explique sans doute sa relative résistance à la sécheresse.
J'ai acheté mon premier sureau (ou plutôt deux) en novembre 2002. Je n'ai trouvé, même en parcourant le web dans tous les sens, aucune idée de sa résistance au froid. Même aujourd'hui je ne trouve rien. J'avais seulement la probabilité d'une résistance jusqu'à – 10°C donnée par le vendeur. Dans le doute j'ai planté mes deux sureaux dans des grands pots afin de les rentrer en cas de gel. Ce premier hiver le gel leur a donc été épargné. Ils n'ont pas perdu leur feuillage, à la fin de l'hiver ils étaient exactement comme je les avais achetés. Je ne savais si je pouvais les planter en pleine terre mais au milieu du printemps ils ont commencé à aller très mal. Je sais maintenant par expérience que sans doute aucun sureau ne supporte de vivre longtemps en pot. N'espérez donc pas en cultiver sur votre balcon. Je n'avais plus le choix. Je les ai plantés dans une fosse de bonne terre dans mon terrain de sable pur. Pour l'un d'eux c'était déjà trop tard, il n'a pas repris. L'autre a démarré en flèche et à l'automne il ressemblait déjà à un petit arbre. Je n'ai commencé à faire des photos qu'en 2007. Dès cette première année il avait son aspect actuel avec 4 troncs et maintenant il semble avoir atteint sa taille définitive environ 4m.
Pour sa résistance au froid, je peux vous dire qu'il a supporté sans aucun dommage, avec seulement un tapis de feuilles au pied, jusqu'à – 9°C (et – 10°C pour celui de Romilly). Au-delà je ne sais pas. Il supporte sans doute davantage peut-être avec des dégâts. Car il a subi ces températures même alors qu'il avait son feuillage.
Il a en effet la particularité d'être semi-pérenne quand l'hiver est ici "normal". Il ne perd son feuillage de l'année précédente, fin décembre ou en janvier, que lors du débourrement du jeune feuillage. Il n'a donc un aspect sans feuilles que quelques jours. Voici son jeune feuillage le 20 janvier 2007 :
Les deux derniers hivers ont été plus difficiles et il s'est comporté exactement comme Sambucus nigra. En fait même cet hiver il n'a pas subi de températures plus basses. Ce qui semble avoir compté, c'est la précocité et la durée de l'hiver.
A suivre…
10:11 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Un si petit charançon
Comment ai-je pu parcourir aussi longtemps ma forêt d'orties à Romilly sans jamais remarquer son adorable petit charançon bleu-vert qui ne vit que sur la grande ortie et la parcourt en tous sens en mai et juin. J'ai pour excuse qu'il est minuscule, 7 à 9 mm, et d'une couleur proche de celle des feuilles.
Ces jours-ci je passais mon temps à quatre pattes dans les orties pour en prélever pour mes trous de plantation des tomates. Et je l'ai vu et photographié pour vous. Il s'appelle Phyllobius pomaceus ou urticae. Il a une bonne petite bouille au rostre court et épais et son petit corps est couvert d'écailles irisées vertes ou bleues.
00:16 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux