02/06/2010
La vigueur des sureaux
Beaucoup de sureaux sont d'une grande vigueur et capables de surmonter les difficultés.
Je vous ai parlé des deux Sambucus palmensis qui avaient été plantés à Trifouilly, terrain qu'ils ne supportaient pas, et transplantés à Romilly presque morts. Le premier transplanté en 2008 avait doublé de taille et avait un feuillage dense au bout de 5 mois. Pour le deuxième transplanté il y a moins de deux mois j'en étais restée à son aspect lors de la transplantation. Il n'avait pas du tout grandi en plusieurs années et avait très peu de feuilles :
Il n'aurait pas survécu encore un an à Trifouilly. Lui aussi se plait à Romilly, son feuillage a déjà légèrement augmenté et surtout il repart de la base. Sur la photo on peut voir cinq nouveaux bourgeons, un beau résultat pour deux mois :
Sambucus nigra 'Samdal' était lui aussi souffreteux lorsqu'il a été ramené à Romilly il y a moins de deux ans. Voici son sommet photographié devant la haie de cornouillers sanguins encore jamais taillée, il va la dépasser :
La branche la plus haute est trop horizontale, c'est un "défaut" des sureaux noirs, elle risque de casser. Je la taillerai après la fructification. Mais il a déjà prévu de se rééquilibrer : sur la partie droite il y a un grand nombre de branches sans fleurs. C'est parce qu'elles sont apparues au début du printemps le rendant de plus en plus dense.
Sambucus tigranii a été planté directement à Romilly il y a deux ans. Il a poussé vraiment très vite peut-être trop vite et son aspect était déséquilibré. Il est très florifère :
mais s'est développé entièrement sur la gauche. Deux mois après la floraison, l'aspect a complètement changé. Il s'est totalement rééquilibré en formant de nombreuses branches sur la droite à partir de la base. Ces branches très jeunes ont de grandes feuilles plus grandes que celles des anciennes chargées de fruits encore verts.
22:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Orvet souterrain
Hier à Romilly je voulais creuser un trou de plantation pour mon Sambucus manshurica tout petit mais unique et précieux, le seul issu d'un semis. J'ai soulevé la première motte de terre et je suis restée ébahie par la grosseur du ver de terre découvert.
Du jamais vu. Il ne bougeait pas. J'ai remué un peu la terre et le mystère s'est dévoilé. Ce que j'avais pris pour un énorme ver de terre était la queue d'un orvet resplendissant, tout brillant de sa jolie peau.
Il avait peur, il remuait en tous sens, s'enroulant et se déroulant, cherchant à s'enfoncer dans la terre mais il ne quittait pas la zone de mon trou. Je l'ai attrapé entre deux doigts au milieu du corps et l'ai lancé dans l'herbe. Il a disparu aussitôt. Il ne faut surtout pas l'attraper par la queue, comme la plupart des lézards il vous la laisserait dans la main et ce serait dommage.
Je ne m'attendais pas à trouver un orvet sous terre, et si décidé à y rester. Mais on en apprend tous les jours dans la nature. Les orvets cherchent souvent leur pitance sous terre. L'hiver ils y hibernent, dans un tunnel qu'ils font eux-mêmes ou plus souvent un tunnel déjà fait par une autre bestiole. Il faut bien que les campagnols aient une utilité. Ils y hibernent en nombre, jusqu'à cent parfois, à condition de trouver autant de compagnons car il est en danger et protégé dans toute l'Europe.
Ce gracieux et souple animal peut vivre 30 ans s'il ne rencontre aucun prédateur.
17:13 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux