13/01/2011
Les chênes de Romilly
Sur le terrain de Romilly il y a deux grands chênes.
Ils sont à l'extrémité nord du terrain mais face à une zone dégagée, ils sont en plein soleil. Car c'est l'espèce la plus héliophile de nos deux grands chênes communs dans la région, celle qui ne supporte pas d'être enfermée dans une forêt dense. C'est Quercus pedunculata, le chêne pédonculé. On l'appelle aussi Quercus robur mais je préfère éviter cette appellation qui prête à confusion avec un des noms vernaculaires de l'autre chêne, Quercus petraea, le chêne rouvre ou chêne sessile. Ils ont en ce moment les pieds dans l'eau mais le chêne pédonculé aime les zones humides, ce qu'il ne supporte pas c'est de manquer d'eau en été.
Comment le reconnaître en cette saison ? On n'a à sa disposition que l'écorce, les feuilles à son pied et avec beaucoup de chance des glands au sol.
Son écorce est crevassée.
Elle serait plus crevassée que celle du chêne sessile mais ce n'est pas évident, on n'a pas un chêne sessile à proximité pour comparer et beaucoup d'arbres ont une écorce qui y ressemble, par exemple ce bouleau très âgé (l'écorce blanche est très haut sur les branches proches du ciel) :
Mais à quoi sert une écorce aussi crevassée? Je vais vous le montrer. Regardez cette tache rose sur ce tronc, juste au bout de la flèche :
Regardons de plus près. Les crevasses cela sert à coincer les noisettes pour les ouvrir plus facilement :
On peut trouver des branchettes au sol et on voit que les feuilles ont tendance à se rassembler en touffe au bout des branches. La branche de la photo est celle d'un chêne de mon terrain de Veneux qui porte la même espèce. Mais ce terrain trop sec en été ne lui convient pas et cela m'inquiète.
Les glands ont tous quitté leur cupule et tentent de germer ou de nourrir les sangliers. Mais on peut avoir la chance de trouver des cupules encore au bout de leur long pédoncule :
Les feuilles ont des caractéristiques qui permettent de les différencier de celles du chêne sessile. Elles ont des lobes moins profonds, des nervures intercalaires (ne correspondant pas à un lobe), des oreillettes à leur base :
14:43 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
Commentaires
Les crevasses pour casser les noisettes... malin !
Écrit par : Bernard | 15/01/2011
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