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26/08/2011

Leucodermis ou Pyramidalis ?

Ni l'un ni l'autre. Ce sureau a longtemps été vendu comme 'Leucodermis', il est maintenant vendu en France et en Europe comme 'Pyramidalis'.

 

Vu de loin, de très loin, il a la même silhouette que le vrai 'Pyramidalis', en colonne ou en pyramide inversée. Mais cet aspect fastigié lui est en réalité imposé par des anomalies graves.

 

Mon interprétation : un sureau noir à fruits clairs était nommé 'Leucodermis'. Un jour un de ses descendants a présenté une mutation. Le pépiniériste n'y a rien vu et a continué à le vendre sous le nom 'Leucodermis' très longtemps. Les anomalies qu'il présente ne permettent plus de l'appeler 'Leucodermis' ni de la confondre avec 'Pyramidalis'. Un jour quelqu'un a découvert que ce n'était pas 'Leucodermis', qu'il était plus beau que 'Pyramidalis' et il l'a remplacé. Comme il faut bien que je lui donne un nom pour en parler, je l'ai nommé 'Compressa' car ses anomalies sont semblables à celles présentées dans d'autres espèces et à qui on a donné ce nom comme par exemple Cornus sanguinea 'Compressa'. J'ai maintenant tous les éléments de son anatomie puisque, après 9 ans d'efforts, j'ai enfin des fruits. Voici l'histoire de ma découverte de ce sureau.

 

En 2002 j'ai acheté à une pépinière française un sureau noir nommé 'Leucodermis'. Il a grandi et a pris un aspect étrange. Il a dépassé 2m de haut, il a fleuri, et… il m'a été volé en même temps qu'un noyer japonais de 4m de haut. Cela fait partie de mes aventures dans la zone de non droit de Trifouilly.

 

Mais j'ai pu l'étudier en détails dans son aspect adulte puisque je l'ai vu au Clos du Coudray où il porte le nom 'Leucodermis'.

 

jardin

Il avait donc été vendu depuis longtemps sous ce nom. Il fleurissait abondamment. J'y suis retournée deux fois fin août pour voir les fruits. Mais je n'ai rien vu. Il est possible que je sois arrivée trop tard, après que les oiseaux aient tout mangé. Mais je n'ai même pas trouvé trace des pédoncules. J'ai eu des doutes sur sa fertilité.

 

Le Clos du Coudray est trop loin pour que j'assure une surveillance rapprochée. J'étais désespérée de ne plus avoir cet arbuste. Puis j'ai vu les photos des pépinières Esveld d'un sureau qu'ils vendaient sous le nom 'Pyramidalis' alors qu'ils m'avaient vendu le vrai 'Pyramidalis' en novembre 2000. C'était lui ! Je me suis empressée de l'acheter. Maintenant partout en France et en Europe, si vous achetez 'Pyramidalis', c'est lui. Et je dois reconnaître qu'il est plus satisfaisant au jardin que le vrai. Il y a quelques jours j'ai découvert pour la première fois ses fruits, aussi anormaux que le reste.

 

A partir de la prochaine note je vais le décrire à nouveau en détail, il en vaut la peine.

 

13:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

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