10/12/2011
La confiture de Malus hupehensis
On me demande si ces petites pommes sont bonnes à manger. J'en ai gouté mais de celles tombées au sol, très mûres au point que beaucoup s'écrasaient.
Ce pommier est utilisé comme pommier d'ornement et peu de sites parlent de consommer ses pommes. Toutes les petites pommes des pommiers d'ornement sont comestibles mais je laisse les pommes de mon pommier 'Evereste' aux oiseaux. Sur ce site les qualités gustatives de Malus hupehensis sont notées seulement 2/5 mais je les ai goutées très mûres, commençant à devenir un peu molles, mais à peine, et elles étaient très bonnes, bien sucrées et très légèrement acides.
Le problème n'est pas leur goût mais leur taille. Elles sont de la taille d'une cerise. Mais lorsqu'on mange une cerise, il est facile de recracher le noyau. Recracher tous les pépins de cette petite pomme est plus fastidieux.
J'ai fait cette photo pour vous montrer les pépins mais j'y ai pensé 4 jours après avoir ramassé ces pommes trop mûres. C'est pourquoi elle n'a pas très bel aspect.
Elle doit être excellente en confitures. Il faut les cuire dans un peu d'eau et les passer à travers un tamis pas trop fin, juste assez fin pour arrêter les pépins. Ensuite procéder comme pour toutes les pommes.
Penser aussi que les pommiers d'ornement sont d'excellents pollinisateurs pour les pommiers à fruits. Et ne croyez pas que Malus hupehensis n'attire pas les insectes parce qu'il n'a pas besoin d'eux pour féconder ses fleurs. Le grain de pollen n'assure pas une fécondation et l'apport de gènes mais il déclenche le phénomène d'apomixie.
Je vais semer les pépins. S'ils germent les plantes seront rigoureusement identiques à l'arbre-mère puisque ce mode de formation des graines correspond à la formation de clones, une méthode qui comprend toutes les formes de multiplication végétative des plantes et que la nature a inventée bien avant nous. Je trouve extraordinaire cette voie que la nature a trouvée pour contourner la stérilité des hybrides et des polyploïdes, une fausse méiose sans réduction chromosomique qui est suivie de mitoses pour un embryon viable.
01:03 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Mais c'est bien de laisser les pommes aux oiseaux. Ils doivent manger, eux aussi et nous, nous avons tellement de nourriture à notre disposition !
Écrit par : Bonheur du jour | 10/12/2011
C'est ce que je fais. A Romilly, je n'y suis pas assez souvent pour leur remplir des mangeoires. Je cherche des arbustes qui portent des fruits en hiver, quand ils ont consommé toutes les petites pommes, les baies du lierre, du houx et celles des pyracanthas. Si vous avez des idées...
Écrit par : sambuca | 10/12/2011
en gelée, ça doit être encore plus facile
si les oiseaux sont d'accord, bien entendu. Il y a des fruits qu'ils adorent, ce sont les cornouilles (cornus mas). Le merle, par exemple, en est fou
Écrit par : claudette allongue | 11/12/2011
Oui mais du printemps à l'automne ils ont de quoi se nourrir copieusement. Je m'inquiète pour janvier et février. Je ne suis pas assez souvent à Romilly pour les nourrir, ils auraient des jours de bombance suivis de jours de jeûne, c'est dangereux. Aujourd'hui j'ai vu des sumacs, Rhus typhina, dont les fruits devraient tenir jusqu'en janvier. Mais les oiseaux consomment-ils ces fruits ? Et puis il faut 2 arbres puisqu'il est dioïque, et en plus envahissant. Mes Rosa canina sauvages ont encore beaucoup de fruits mais ils vont peut-être tout manger maintenant. J'ai planté 8 pommiers d'ornement et sauvages. Lorsqu'ils produiront, cela devrait tenir assez longtemps.
Je pense à un distributeur de croquettes pour chat, ça contiendrait beaucoup de cacahuètes, de quoi tenir entre 2 passages.
Écrit par : sambuca | 11/12/2011
il y a le lierre, le mien a déjà des fruits, mais cette année est vraiment bizarre. Sinon, ça fait des fruits en janvier-février (comme les chasseurs de grives le savent bien hélas!)
je pense aussi aux buissons ardents, et aux cotoneasters, dont les fruits durent longtemps; également aux crataegus de toutes sortes, y compris l'azerolier et le teijocote
et quid des bourdaines et des filaires?
Écrit par : allongue claudette | 15/12/2011
J'ai repris mes photos de lierre. J'ai photographié des fruits jusque fin mars. Mais cette année les fruits sont déjà là et bien dévorés. Il y a peu de lierre à Romilly et rampant donc sans fruits mais j'en transplante depuis Veneux. Pour les buissons ardents, tout est dévoré. J'ai planté un azérolier, il s'est fait sérieusement dévorer (pas les fruits, le tronc), je ne sais s'il va survivre. Pour le dernier, je pense que c'est l'aubépine mexicaine, reste à la trouver...
Écrit par : sambuca | 16/12/2011
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