10/01/2014
Cyclamen repandum
J'ai aussi planté au pied d'un hêtre une quatrième espèce de cyclamen dont j'ai oublié le nom mais ce nom va être facile à retrouver. Bien sûr, je n'en ai planté que trois tubercules, comme pour les autres, et il s'est bien étendu, surtout cette année. Il n'est pas en fleurs en ce moment. Il est au milieu du lierre et surtout de la petite pervenche. D'après mes archives de photos, je l'ai sans doute planté à l'automne 2008. Le voici aujourd'hui dans la zone où je l'ai implanté, entre le tronc du hêtre couvert de lierre et un hellébore oriental :
Il a de belles grandes feuilles :
C'est de l'aspect des feuilles du cyclamen de Naples, Cyclamen hederifolium, que ses feuilles se rapprochent le plus. Mais il y a des différences. Comme celles du cyclamen de Naples, elles évoquent les feuilles de lierre. Mais elles leur ressemblent encore plus, par leur forme et par leurs proportions. Elles sont finement dentées et surtout légèrement lobées. Elles sont aussi larges que longues alors que celles du cyclamen de Naples sont plus étroites. Pour la coloration, bien qu'il y ait une certaine variabilité, ce sont les zones bien vertes qui sont autour des pétioles alors que pour le cyclamen de Naples, c'est l'inverse, ce sont les zones claires, argentées qui occupent cette place. Enfin, les feuilles de ce cyclamen sont plus grandes.
Voici une étude comparative. J'ai choisi pour chaque espèce de cyclamen les feuilles les plus grandes du tapis. Pour Cyclamen repandum, car c'est de lui qu'il s'agit, j'ai assombri les photos pour mieux voir les mesures, le mètre-ruban était surexposé.
Cyclamen repandum :
Cyclamen hederifolium :
Les feuilles de repandum sont plus grandes de 2 à 3cm et plus larges.
C'est bien Cyclamen repandum à cause de la taille, de la forme, de la disposition des couleurs. Un autre argument : j'ai obligatoirement choisi un cyclamen qui complète la floraison des autres cyclamens. Il fleurit en avril-mai, après Cyclamen pseudibericum. Nous avons ainsi une floraison presque continue de août à mai.
Mais je ne peux vous montrer ses fleurs, je ne les ai jamais vues. Comment est-ce possible ? Il a obligatoirement fleuri puisque son territoire s'est étendu. Sur cette photo j'ai encerclé son territoire actuel. Au départ il a été implanté tout-à-fait à droite. Il s'est développé en quart de cercle autour du pied du hêtre. S'il ne s'est pas du tout développé vers la droite, c'est parce qu'il y a trop de soleil. Il est obsédé par la recherche de l'ombre au point que dans la nature on le trouve souvent bien caché du soleil derrière un petit rocher. Il y a encore plus d'ombre sous l'Epimedium qu'il va bientôt atteindre. Se glissera-t-il dessous ?
Son beau tapis de feuilles est présent très longtemps. Le voici en novembre 2009 :
Si je n'ai jamais vu ses fleurs, c'est parce que je n'ai pas pensé à les chercher sous l'abondante végétation qui recouvre ce cyclamen à sa période de floraison. Presque tout mon terrain est envahi, chaque année avec plus d'intensité, par les jonquilles et les perce-neige. Il est planté entre l'hellébore et le hêtre :
Le 29 février on le voit encore :
Le 17 mars en cherchant bien on l'aperçoit :
Mais le 12 avril il est totalement enseveli :
C'est promis, dès fin mars je vais le surveiller et je vous montrerai ses fleurs. Après la floraison, je déplacerai quelques tubercules de la périphérie, les plus anciens sont sans doute très gros et indéplaçables. Je leur trouverai un coin très à l'ombre sans jonquilles ni perce-neige, au pied d'un camellia.
Mais il manque un cinquième cyclamen pour compléter l'année, un cyclamen à floraison d'été. Ce sera Cyclamen purpurascens. Il n'y aura pas de problème pour sa floraison, en été le feuillage des jonquilles et des perce-neige n'est plus visible.
14:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Bravo pour l'installation des C. pseudibericum, le semis spontané etant la clef du succès.
Pour les C. Repandum, espèce que je n'ai pas (encore), je suis admiratif devant la santé de votre population, même si un cyclamen est a peu prés impossible à identifier d’après le feuillage, trop variable, c'est donc la floraison qui validera l'espèce (même si je ne doute pas que vous l'ayez planté, des semis spontanés de C. hederi dans d'autres plantation qui ne poussent pas forcément, j'ai déja vu, chez moi et chez d'autres).
L'absence de floraison milite en effet plutôt pour le C. repandum, dont la floraison (plus fragile que celle des coum), peut etre détruite par le gel, contrairement au feuillage, alors que de telles "patates" feraient forcément une grosse floraison si c'était des C. hederi.
Une autres espèce très rustique, assez prolifique, et facile a cultiver/naturaliser : C. cilicium, donne de bons résultats chez moi, il a des feuilles bien rondes, tres différentes de C. hederi, mais fleuri en même temps que lui.
Écrit par : François | 10/01/2014
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