03/02/2015
Sycopsis sinensis et son hybride
A Paris j’ai particulièrement prêté attention aux arbres pas trop grands et aux arbustes à feuillage permanent car j’en ai besoin à Veneux pour former une haie opaque. Cette haie comprend déjà des camellias, du laurier sauce et du laurier palme de semis spontané, je vais y déplacer un fusain du Japon mais je veux en trouver d’autres.
En voici un très intéressant : Sycopsis chinensis. Il semble avoir atteint sa taille maximale puisqu’il ne me semble pas changer depuis quelques années, 4m de haut et plutôt étroit, pas trop encombrant.
Il fait partie de la même famille que les Hamamelis mais il en diffère nettement par son feuillage persistant et par ses fleurs. D’abord c’est une plante dioïque. Les fleurs ne sont donc pas hermaphrodites. De plus, elles sont apétales et les "languettes" colorées qui en font le charme ne sont pas des pétales mais des étamines. C’est pourquoi elles sont roses d’abord puis, lorsque le pollen s’extériorise elles sont jaunes. Je ne vous montrerai pas de fleurs femelles, on ne cultive généralement que les mâles car les fleurs femelles sont insignifiantes. On le décrit partout comme fleurissant au début du printemps mais à Paris il fleurit en plein hiver. Les fleurs roses de ces photos sont du 31 janvier cette année, les fleurs jaunes, donc un peu plus tardives, sont du 3 février 2013.
Il a été marié à un Parrotia persica, toujours de la même famille, dont tout le monde connait le superbe feuillage rouge en automne :
Cela a donné le Sycoparrotia semidecidua. De même taille que le Sycopsis, Il a le feuillage du Sycopsis qu’il garde lors d’hivers doux ou dont quelques feuilles seulement jaunissent et tombent. Ici les branches dénudées semblent être celles qui ont porté beaucoup de fleurs. Ces fleurs ressemblent à celles du Sycopsis avec des étamines roses puis jaunes et des bractées très sombres mais qui enferment davantage la fleur au point que j’avais cru que les fleurs étaient fanées, desséchées :
Cet arbuste est une pure curiosité botanique. Il n’a ni la belle floraison des Hamamelis, ni le feuillage vert totalement persistant du Sycopsis, ni le feuillage rutilant du Parrotia, sauf peut-être la variété ‘Purple Haze’.
17:51 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Je trouverais un peu dommage de placer un Sycopsis dans une haie... Celui du Jardin des Plantes n'est pas le plus joli, mais j'en ai déjà vu un qui prenait un port assez élégant à mi-ombre.
Comme persistants, à votre place je jetterais un coup d'oeil du coté des Viburnum ! Il y en a des vraiment sympa !
Écrit par : Antoine | 03/02/2015
les elaeagnus et certains bambous cespiteux ne sont pas mal non plus, ainsi que le choisya, je commence pour ma part à obtenir un bon résultat ainsi.
Écrit par : claudette | 05/02/2015
Le choisya est merveilleux parce que, peu ou beaucoup selon la saison, il est en fleurs toute l'année. Mais je n'en ai pas vus qui dépassent 1m50. Ou bien est-ce parce que ceux que je rencontre sont très souvent taillés qu'ils fleurissent continuellement ?
Pour les bambous, je sais que les cespiteux ne drageonnent pas mais j'ai ceux du voisin sous le nez tous les jours et leur caractère envahissant sur mon terrain m'a rendue allergique au genre.
Écrit par : sambuca | 05/02/2015
Chez mes parents autrefois il y avait un Choisya ternata (le type, j'ai en horreur les cultivars dorés) qui montait assez haut. Je pense que tout dépend de l'endroit et de la richesse de la terre. S'il est "coincé" entre d'autres arbustes il aura aussi tendance à monter plus haut.
Écrit par : Antoine | 05/02/2015
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