22/03/2015
Le lamier pourpre
A Romilly il pousse spontanément du lamier blanc et du lamier pourpre.
Je n’ai pu jusqu’à présent conserver le lamier pourpre parce qu’il était noyé dans les orties :
J’espère avoir suffisamment éradiqué les orties dans les zones cultivées pour obtenir désormais un joli tapis.
Le lamier pourpre est une petite sauvage annuelle qui se sème facilement là où la terre est nue. Elle fleurit presque toute l’année. Elle germe en hiver et fleurit jusqu’en décembre. Si vous en trouvez dans votre jardin, gardez-la là où elle ne gêne pas, elle est belle, très mellifère et bonne pour les premiers insectes, elle structure le sol. Lorsque vous aurez besoin de l’emplacement qu’elle occupe, elle sera facile à arracher et vous en profiterez pour la consommer en salade.
Ainsi à Paris elle s’est semée (ou a été semée car c’est dans une partie très entretenue du jardin) au pied d’un sureau noir et elle y forme un tapis vraiment superbe. Sa floraison est si belle que je me demande si ce n’est pas une sélection. Les photos sont du 18 mars :
19:07 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
21/03/2015
Buddleia officinalis
21:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
20/03/2015
La floraison des fruitiers
Le 18 mars il y a davantage de floraisons dans l’allée des fruitiers.
Derrière, en rose vif, c’est Viburnum farreri en fleurs depuis octobre :
L’amandier, Prunus dulcis, est maintenant presque totalement fleuri :
L’abricotier, Prunus armeniaca, ouvre quelques fleurs :
Le prunier myrobolan, Prunus cerasifera, est déjà très fleuri, en avance sur le mien, du moins le botanique mais en même temps que mon cerasifera à feuillage rouge :
L’abricotier passionne les gros bourdons cul blanc
pendant que l’amandier est couvert d’abeilles :
08:35 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
19/03/2015
Les fruits du laurier-rose
Tout le monde connait les fleurs de Nerium oleander. Mais qui a pensé à regarder ses fruits, en hiver bien sûr ? Ils en valent la peine.
Voici un de ces arbustes au Jardin des Plantes de Paris le 18 mars. Le fruit est une grande gousse dont les deux parois s’écartent en s’enroulant pour libérer les graines très velues. Le spectacle est étonnant et les graines sont bien équipées pour le vol plané.
On voit de plus en plus souvent des lauriers-roses en région parisienne. Alors, évidemment, j’ai tenté l’expérience. Mais j’ai choisi ‘Villa Romaine’, le plus résistant au froid, jusqu’à -15°C. Il n’a pas un an, je l’ai planté le 13 avril 2014 :
Pour sa première année j’ai protégé ses racines avec des feuilles mortes et ses feuilles par un grillage contre les chevreuils car ils ne savent peut-être pas à quel point il est toxique. Il a subi jusqu’à -5° mais j’ai déjà vu -11° à Romilly. Plus tard il se débrouillera tout seul contre le froid mais il aura toujours son corset de grillage en hiver. Le voici le 9 janvier 2015 :
Il est inutile de s'embêter à semer ces graines qui ne reproduiront pas le pied-mère. Pour la reproduction, la bouture à l'eau est d'une facilité déconcertante.
06:01 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2015
Acacia decurrens
J’ai fait un rapide déplacement à Paris uniquement pour lui, mon mimosa préféré. Ses grappes étaient en boutons depuis janvier, en février il avait des fleurs ouvertes mais pas assez pour la photo. Il a pris son temps cette année pour donner son spectacle parfum et lumière (pour le son, il y avait une incroyable polyphonie des corneilles). Il était impossible de le photographier sans ses admirateurs agglutinés devant et enivrés de son parfum.
J’avais découvert cet arbre le 20 février 2008. C’était alors un véritable arbre d’environ 6m de haut avec un tronc unique :
Vous remarquerez sur cette photo qu’il a un port asymétrique parce qu’il est trop près d’un mur qui l’empêche de se développer normalement. Je pense que c’est pour cela qu’on l’a laissé drageonner. Il drageonne énormément. La masse actuelle, moins haute que l’arbre d’origine et beaucoup plus large, est composée de dizaines de drageons. Ensuite l’arbre a été scié. Le reste du tronc est toujours là, tout près du mur, il mesure près de 30cm de diamètre :
L’étiquette est toujours à son pied mais elle n’est plus visible pour les visiteurs :
22:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Ranunculus ficaria, le retour
Les premières ficaires apparaissent. Bientôt tout le terrain en sera envahi. Elle est beaucoup plus envahissante à Veneux qu’à Romilly. C’est à cause de son caractère extrêmement envahissant que certains la détestent et veulent l’éradiquer à tout prix. Mais il est impossible de l’éradiquer, ses bulbilles sont partout et un seul resté en terre fait repartir l’invasion. Mais pourquoi tant de haine ? Elle est ravissante, joyeuse, et on ne la voit que lorsqu’elle est en fleurs. Ensuite on ne voit absolument plus rien. En quoi gêne-t-elle donc ?
Sur la première photo la branche qui la surplombe est une branche de gogi.
Je ne peux étudier en détail cette gentille sauvageonne tous les ans. Je vous ai donc ressorti en vrac des photos des années précédentes :
Stigmates couverts de pollen ;
12:16 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
Ulex europaeus
Vert toute l’année, en fleurs toute l’année, même au cœur de l’hiver, que demander de plus. Certes, il fait un peu sauvage et il faut se contenter de l’admirer avec les yeux, surtout ne pas y toucher. Il est hérissé d’épines vertes. Il pousse très vite. Il tolère presque tous les sols, amis avec toutes les plantes.
C’est pour ces qualités, et son caractère défensif en bordure du terrain que j’ai voulu le planter. Il a cependant une faiblesse : les lapins aiment ses jeunes pousses. Mais pourquoi pas une petite taille de temps en temps pour le discipliner ?
C’est de mars à mai que sa floraison est la plus abondante mais il peut commencer en décembre et ensuite ne sait plus arrêter. En voici un, sans doute encore très jeune, le 6 mars au Jardin des Plantes de Paris. Je l’ai photographié de loin car il est dans un jardin clôturé.
Le mien est encore plus petit, il a été planté le 22 novembre :
Il a repris sans difficulté et, encore tout maigre, il se dresse fièrement près de la clôture qu’il doit défendre. Il n’a pas encore de fleurs, il devait d’abord s’installer, mais il est déjà couvert de boutons floraux :
10:57 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/03/2015
Bignonia capreolata
J’avais été séduite par la densité de cette superbe liane qui avait complètement couvert un grillage installé pour elle dans le jardin botanique de Marnay sur Seine :
Je l’ai plantée à Romilly le 21 octobre 2013 :
Après l’hiver elle n’est pas réapparue. Morte de froid ? Certains la disent frileuse mais d’autres la disent très résistante au froid et la donnent pour rustique jusqu’à -10°C et d’autres encore jusqu’à -15 voire -18°. Elle n’a jamais subi de telles températures ici et d’ailleurs à Marnay, à 10 km seulement de Romilly elle a survécu.
Mon esprit magique (j’ai déjà vu une clématite ressusciter 2 ans après sa disparition) m’a fait laisser en terre le bout de bois qui dépassait encore du sol. J’ai bien fait car elle est magique et aujourd’hui, après un an de mort apparente, alors qu’on est encore en hiver, elle est là, juste un peu plus longue qu’à la plantation. Elle est donc repartie en plein hiver.
Elle s’accroche par des vrilles puissantes à tout ce qu’elle rencontre mais faute d’élément en hauteur cela la fait ramper pour l’instant. Je vais m’empresser de lui installer un large mur de grillage. Longue vie à cette exubérante liane.
10:04 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
16/03/2015
Cornus mas et officinalis
Nous sommes en pleine floraison des Cornus mas et officinalis. A la demande de passionnés de botanique qui m’ont demandé par courriel des précisions sur la taille et les poils sur les fleurs, je vais essayer d’apporter des précisions, surtout dans le but de différencier les deux espèces.
Je vous ai souvent montré, et encore récemment, Cornus mas ‘Jolico’ et Cornus officinalis qui sont à Romilly. Je vais maintenant vous présenter le Cornus mas botanique sur lequel j’ai prélevé les fleurs. Lui se trouve à Veneux et, s’il est bien plus vieux que les précédents, il se développe beaucoup plus mal dans le sable. De plus, son allure dégingandée est due à sa recherche du soleil. Il démontre que ces Cornus ont besoin de soleil et d’un sol suffisamment dense et riche, et de préférence calcaire. Devant son désespoir je lui ai donné de l’engrais pour la première fois l’été dernier et j’ai fortement élagué les abus des actinidias incontrôlés qui épaississaient l’ombre des arbres. Il est d’ailleurs plus fleuri que l’an dernier. Le système racinaire de Cornus mas est si puissant qu’il n’est plus question de le déplacer :
J’ai donc prélevé des branches fleuries de chacun des 3 Cornus. Les voici avec de gauche à droite Cornus mas ‘Jolico’ (cultivar à gros fruits), Cornus mas botanique, Cornus officinalis :
Contrairement à ce qu’on lit souvent concernant les fleurs, il semble que les inflorescences de Cornus officinalis soient légèrement plus petites que celles des Cornus mas. Mais il s’agit des inflorescences et non des fleurs et nous allons les étudier sur papier millimétré. Tout ça est très petit. J’ai détaché les inflorescences puis les fleurs avec des ciseaux très fins.
Les inflorescences, dans le même ordre :
Cornus mas ‘Jolico’ :
Largeur de l’inflorescence 25mm, largeur de la fleur 5mm.
Cornus mas botanique :
Largeur de l’inflorescence 22mm, largeur de la fleur en apparence 3mm mais les pétales sont recourbés peut-être parce que je l’ai cueilli presque à la nuit mais 5mm si on étale les pétales.
Cornus officinalis :
Largeur de l’inflorescence 18mm, largeur de la fleur 5mm.
Il n’y a pas de différence dans la taille des fleurs. Mais il y a d’autres différences discrètes. On peut voir sur les photos des fleurs que le plateau qui termine l’axe central et sur lequel s’insèrent pétales et étamines est jaune chez les 2 Cornus mas et orange soutenu chez Cornus officinalis :
Par ailleurs les poils qui recouvrent les pédoncules des fleurs sont souvent bruns chez les Cornus mas surtout à la base du pédoncule :
Et plutôt blonds chez Cornus officinalis :
Les différences florales sont infimes, les deux derniers détails donnés ne sont visibles qu’à la loupe ou sur agrandissements des photos. C’est plus facile de les différencier sur la puissance, la vitesse de croissance, l’écorce, les couleurs d’automne.
23:26 Publié dans cornus, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)