03/05/2016
La floraison de Cydonia oblonga
Cydonia oblonga, seul représentant de son genre, est notre cognassier commun. Il a été beaucoup cultivé et maintenant presque abandonné. La raison de cet abandon est sans doute que ses fruits ne peuvent être mangés crus. A ce qui nous semble être la maturité, à la fin de l’automne, ils sont durs et amers et doivent être mangés cuits. C’est dommage de ne pas en avoir un dans son jardin, je vous assure que le parfum d’une confiture de coings est inoubliable.
Mon plus vieux cognassier est à Veneux. C’est un Vranja souvent appelé géant ou monstrueux de Vranja parce que ses fruits sont souvent énormes, jusqu’à 1,5 kg mais sans doute seulement à totale maturité, sous d’autres climats.
Le mien mesure 4m de haut. Sa particularité est de fleurir abondamment mais seulement à la cime et les fleurs ouvertes restent un peu plus roses que celles des autres Cydonia qui sont ouvertes presque totalement blanches. J’ai dû utiliser le zoom pour photographier les fleurs.
A noter qu’il a besoin d’un minimum d’ensoleillement et de nourriture. Il est resté quelques années sans floraison à cause d’un manque dans ces domaines.
Le reproche fait au cognassier est donc que ses fruits ne sont pas consommables crus. Pourtant tous les cognassiers peuvent donner des fruits vraiment mûrs et consommables comme des pommes, mais seulement dans des pays plus chauds avec surtout des automnes très chauds, au Portugal ou en Grèce par exemple.
La solution pourrait être une maturité plus précoce des fruits qui profiteraient de la fin de l’été et du début de l’automne. Les russes ont créé Aromatnaya ou Krymsk dont les fruits se cueillent en automne, sont assez tendres et sucrés, il est seulement conseillé de les éplucher. Cette petite merveille est peu connue en France bien que je l’y ai vue chez des pépiniéristes cette année. Je l’ai acheté en 2013 chez les anglais (il serait même encore plus connu aux USA comme coing-ananas). Sa production est rapide, j’ai eu des fleurs dès 2014 et les premiers fruits en 2015. Je l’avais planté à Romilly où il supporte parfaitement le terrain de pH8 alors qu’il est censé ne pas supporter le calcaire mais beaucoup de plantes acidophiles supportent ce terrain, sans aucune chlorose, je ne sais pourquoi.
Le 20 avril 2014 :
Cette année il est en retard, comme beaucoup de plantes, sans doute à cause d’un hiver presque sans gel (le cognassier a besoin d’un certain nombre d’heures en dessous de +7°C) mais interminable. Le 19 avril 2016 il forme à peine ses bourgeons floraux :
Celui de Veneux a été planté au printemps 2014 et a fleuri aussitôt mais il n’a pas encore fructifié. Le voici aujourd’hui :
Les fruits de celui de Romilly le 30 août et le 10 novembre 2015 :
23:00 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
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