Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/12/2016

Viscum album, au gui l'an neuf

Vous avez accroché le gui et à minuit vous vous embrasserez dessous. Il vous apportera bonheur, amour ou réconciliation pour une année sans problème. Si vous l’avez trouvé sur un chêne c’est encore meilleur mais c’est très rare, les chênes qui l’acceptent sont exceptionnels, sans doute par une déficience génétique. Mais connaissez-vous bien cette curieuse plante ?

On la considère comme un parasite mais c’est un hémiparasite. Elle ne prend à l’arbre que de l’eau et les sels minéraux, comme une plante « normale » les prend à la terre. Pour la chlorophylle elle se débrouille toute seule. La preuve en est qu’en plein hiver ses feuilles sont d’un vert intense alors que l’arbre a perdu toutes les siennes.

1 viscum sorques 1 jan 2011 003.jpg

2 viscum sorques 1 jan 2011 007.jpg

Mais il épuise l’arbre, finit même par le tuer. Il existe pourtant des arbres qui le supportent de façon remarquable. Ce peuplier (un de ses arbres préférés) était totalement envahi depuis des années lorsque je me suis décidée, devant son entêtement à survivre, à le photographier et vous le montrer il y a 5 ans :

3 viscum romi 9 mars 2012 001.jpg

4 viscum romi 9 mars 2012 003.jpg

Aujourd’hui, il est toujours en vie, aussi parasité sinon plus.

Le gui est toxique pour nous mais il a d’importantes utilisations thérapeutiques. Pour les oiseaux il est inoffensif et il les nourrit en hiver. Certains oiseaux comme les grives en sont particulièrement friands. Mais les oiseaux en ont aussi une utilisation inattendue : ils s’en servent pour cacher leur nid. Cette poule d’eau se dirige vers la boule de gui, à droite, où elle a caché sa nichée :

5 poule d'eau 009.jpg

Son conjoint attend en bas dans l’eau et ils se relayaient ainsi toute la journée :

6 poule d'eau 004.jpg

Le gui est une plante dioïque, il y a des plantes mâles et des plantes femelles. Les tiges ont un mode de ramification dichotomique par avortement du bourgeon terminal et elles se dirigent vers le bas :

7 viscum barres 13 oct 2012 177.jpg

Les feuilles ont des nervures parallèles :

8 viscum fl 1 jan 2011 043.jpg

Les fleurs sont minuscules et le plus souvent groupées par trois au niveau des bifurcations. Mes photos de fleurs ont été prises en janvier, les fleurs ne s’ouvriront qu’en mars.

Les fleurs femelles sont à peine discernables :

9 viscum jan 2011 005.jpg

10 viscum fem 1 jan 2011 p 007.jpg

10a viscum feuilles 1 jan 2011 020.jpg

Les fleurs mâles sont plus visibles, même déjà en octobre :

11 viscum barres 13 oct 2012 177.jpg

12 viscum barres 13 oct 2012 177 (3).jpg

En janvier  elles contiennent déjà beaucoup de pollen :

13 viscum fl 1 jan 2011 014.jpg

Les fruits, ces jolies boules blanches sur les plantes femelles, sont bien connus. Ils sont visibles toute l’année car leur maturité demande 2 ans :

14 viscum détail près 1 jan 2011 pp 007.jpg

Ils ne tombent qu’au début de la troisième année. Voici l’écoulement de la graine entourée de sa viscine, substance collante qui va l’agripper à une branche. Les photos sont prises un premier janvier :

15 viscum album sorques 9 fév 2013 027.jpg

16 viscum album sorques 9 fév 2013 033 (1).jpg

On devine déjà l’embryon :

17 viscum album sorques 9 fév 2013 044 (4).jpg

Et ça colle aussitôt :

18 viscum emb 1 jan 2011 012.jpg

Je vous souhaite de gros bisous sous le gui et une merveilleuse année.

 

Commentaires

Bonne année à vous et merci pour tous vos articles

Écrit par : ANNE | 31/12/2016

Les commentaires sont fermés.