02/05/2017
Agroforesterie
On parle de plus en plus de l’agroforesterie, une technique qui associe des arbres, même de grands arbres et des cultures fruitières ou maraichères. Les avantages sont nombreux. L’INRA l’étudie.
J’ai découvert les avantages de l’agroforesterie bien avant d’en entendre parler. Je la pratiquais sans le savoir depuis plus de 40 ans et il n’y avait pas alors Internet pour m’informer. Le plus gros avantage que j’y vois, c’est l’atténuation des excès de température :
https://lamaisondalzaz.wordpress.com/2010/04/01/climats-e...
Si vous n’avez pas le courage de tout lire, je vous recopie ici le paragraphe de cette page web qui concerne mon propos d’aujourd’hui :
« L’homme, cet animal religieux, conserve la nostalgie biologique de ses origines : nous sommes, au fond de nous-mêmes, encore des hommes des bois ; dans notre quête de ressourcement, la forêt reste pour nous l’antithèse de la ville. Contrairement au milieu urbain, les conditions biophysiques régnant dans un bois ou une forêt (en bonne santé) sont idéales pour l’ensemble des êtres vivants qui y sont inféodés. Le microclimat y est assez constant, plus doux, plus chaud aussi et surtout plus humide ; il tempère la froidure de l’hiver mais atténue aussi les périodes caniculaires de l’été ; l’air est rafraîchi à midi et les nuits sont plus tièdes ; les différences thermiques sont moins contrastées ; les teneurs en vapeur d’eau, en gaz carbonique et en ozone sont importantes, ce qui crée un effet de serre local naturel. »
Nous avions acheté le terrain de Veneux sans hésiter un instant pour la beauté de ses arbres. Nous avons déterminé l’axe de la maison avec l’architecte pour conserver le plus d’arbres, surtout les arbres au sud. L’hiver leur feuillage inexistant ne gêne pas l’ensoleillement, l’été ils remplacent économiquement l’air conditionné.
Sur ce terrain, même lors de la canicule prolongée d’août 2003 qui a fait tant de morts il était agréable de se reposer sous les arbres et la maison est restée fraiche en gardant portes et fenêtres fermées dans la journée.
Mais l’hiver aussi l’effet sur la température est intéressant et évident. En cas de gel léger, une voiture garée sur mon terrain est intacte alors que toutes les voitures dans la rue sont couvertes de givre. Mes 3 premiers camellias qui venaient d’être plantés ont résisté au gel ahurissant de 1985, -17°C la nuit et sans dégel, même -8°C, le jour. Pour Adolphe Audusson, le plus résistant au froid, c’était prévisible, mais j’étais certaine de perdre les deux autres. La plupart des japonica et x williamsii peuvent tolérer – 15°C mais pas au-delà. Pourtant, ils ont perdu des feuilles mais ont survécu et sans qu’il soit nécessaire de les tailler.
Nous venons d’avoir une période de froid inhabituel à cette époque qui a détruit la production des vignes et de fruitiers même dans le Sud. Pour le matin le plus froid ici, il a été noté – 4°C à Fontainebleau (mon terrain est à 8 km du château) et pourtant il n’a pas gelé chez moi. Même ce matin-là le thermomètre a chuté mais seulement jusqu’à 0°C. Je vous en ai donné la preuve avec des photos de la floraison en cours de mes cognassiers, fleurs intactes après cette période de gel. Aujourd’hui, les ovaires des fleurs les plus fanées ont grossi, je crois bien qu’il y a nouaison sur Cydonia Krymsk (pour Vranja, cela se passe très haut, je verrai plus tard) :
S’il produit, ce sera la première fois, l’an dernier il était trop jeune, il avait fleuri mais pas fructifié.
A Romilly, le terrain est aussi très boisé et entouré de bois. Je vous ai montré la floraison intacte de Pseudocydonia sinensis le 25 avril. Voici les fleurs encore fermées de Elaeagnus multiflora (goumi) et celles plus avancées de Elaeagnus umbellata :
Les fruits encore minuscules des cerisiers sont intacts. J’ai photographié ceux du poirier Conférence car sa production en quantité n’est pas banale. J’attends de voir l’éclaircissage naturel avant d’intervenir :
06:14 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
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