20/02/2017
Si mignon, le troglodyte
Adorable, vif, à peine 9 g, c’est le plus petit oiseau d’Europe après le roitelet. Impossible de ne pas le reconnaitre par sa petite taille, son petit corps tout rond surmonté d’une petite queue qu’il tient le plus souvent verticale, son sourcil blanc, son bec si pointu, son hyperactivité, sa conversation permanente.
J’ai fait sa connaissance pour la première fois il y a très longtemps, à une époque où je ne faisais pas de photo et c’est dommage car le spectacle dans le garage en valait la peine. J’avais rentré la voiture en marche arrière et j’avais donc la porte grande ouverte devant moi. Je suis restée figée, j’avais la vision d’un projectile, trop petit et trop rapide pour comprendre ce que c’était, qui passait et repassait devant la porte. Je suis sortie et j’ai pu le reconnaitre car il s’entêtait devant le garage. Et j’ai fini par comprendre pourquoi. A l’époque j’améliorais l’isolation du dernier étage et il y avait tout au fond du garage une grande poutre en polystyrène posée verticalement. Il avait fait un nid au sommet de cette poutre. J’ai fermé le garage pour qu’il n’insiste pas. Ce n’était pas grave car il fait toujours plusieurs nids qu’il fait visiter à sa dulcinée pour qu’elle en choisisse un.
Je le vois depuis très souvent. Mais il n’est pas facile de le photographier, il est si rapide.
Je l’ai souvent revu dans la maison et là, c’est plus facile. En voici un, sans doute un jeune, affolé, un 26 juin :
Et un autre un 21 novembre :
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14/02/2017
Pics et sittelle, les tambourineurs
Dans notre région on peut rencontrer 4 espèces de pics. Par ordre de taille : le pic vert, 33 cm, le pic épeiche, 24 cm, le pic mar, 22 cm, le pic épeichette, 16 cm.
Je n’ai jamais vu le pic épeichette, peut-être parce que je n’y ai pas prêté attention à cause de sa petite taille. Il n’est pas plus gros qu’un moineau.
J’ai certainement entendu le pic vert mais je n’ai pu le voir et encore moins le photographier. Il ne vient jamais aux mangeoires. Il m’est arrivé d’entendre des coups puissants sur un tronc d’arbre. Cela se passait de l’autre côté du tronc. J’ai contourné doucement, précautionneusement, je n’ai rien vu. Pourtant cela tapait toujours sur le tronc mais maintenant du côté opposé. Ce côté rusé, cette façon de tourner autour du tronc en me surveillant, la puissance des coups sur le tronc, cela a toutes chances d’être le fait d’un pic vert.
Le pic épeiche est moins rusé, moins farouche, et j’ai pu le photographier une fois tapant sur un tronc à Romilly :
Et il vient facilement aux mangeoires, aussi bien sur que sous la table :
Le mâle présente un carré rouge sur la nuque, visible de dos ou de profil.
Le pic mar est le plus coloré avec sa calotte rouge bien nette chez les deux sexes et son cul rouge. Lui aussi vient facilement aux mangeoires :
La sittelle est abondante, visible presque tous les jours aux mangeoires. Contrairement à ce que l’on peut lire, elle n’est pas agressive et ne chasse pas les mésanges :
C’est une acrobate habituée à descendre les troncs ou sur les murs tête en bas
et elle picore dans toutes les positions :
Elle fait vraiment son marché. Elle n’a pas de caddie mais elle entasse jusqu’à 3 graines dans son bec :
Si elle tape, ce n’est pas souvent pour percer l’écorce d’un arbre, pour son nid elle utilise un trou déjà existant qu’elle maçonne aux dimensions voulues, quoiqu’une fois je l’ai surprise à écorcer un sureau dont l’écorce est tendre. Le temps que je prenne l’appareil photo, elle s’était enfuie, sans doute la conscience pas tranquille. Voici le résultat :
Lorsqu’elle tape, c’est sur une noisette qu’elle a coincée dans une fente d’écorce de chêne en général car c’est l’écorce qui s’y prête le mieux :
Il m’arrive donc de trouver un reste de coquille de noisette sur un tronc de chêne :
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12/02/2017
Le geai des chênes
Il vient aux mangeoires quand il fait froid en décembre et janvier. Il a une nette préférence pour les cacahuètes. Il mange aussi bien sur la table :
Que sous la table :
Mais il fait aussi son marché tout seul au sol dans le jardin :
En mars, encore célibataire, perché un peu partout dans les arbres :
Lissage, nettoyage et mise en forme du plumage :
Envol :
Les noces le 9 avril :
Le 18 avril j’ai compris où ils avaient installé le nid familial parce que, pour y accéder ou en sortir, ils se posaient sur une branche d’un grand chêne devant la vitre du séjour :
Mais dès que je sortais pour voir l’endroit exact, ils se méfiaient. J’ai fini par en apercevoir un sortant d’une grosse touffe de lierre sur le tronc du chêne :
J’ai pu aussi admirer les geais du Jardin des Plantes de Paris. Ils sont si peu farouches qu’ils s’attroupent juste au-dessus des visiteurs comme pour les surveiller :
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01/02/2017
Pinson des arbres, pinson du nord
Deux espèces de pinsons ont été clientes de mes restos. Celui de chez nous, le pinson des arbres se repère toute l’année par son chant. On dit gai comme un pinson et, malheureusement certains le mettent en cage pour son chant. Il parait qu’il devient alors très familier et chante à la demande. L’autre espèce, c’est le pinson du nord qui ne vient chez nous que lorsqu’il fait trop froid là-haut (Scandinavie) et je ne l’ai vu que lors d’un hiver très froid, dans la neige, mais alors en grande troupe.
Ils se ressemblent beaucoup. Le pinson des arbres, surtout le mâle a les joues roses. Le pinson du nord a la tête plus sombre. Mais les femelles des deux espèces sont d’un gris plus pâle sur la tête et moins faciles à différencier.
Pinson des arbres :
Un jeune qui s’est assommé sur une vitre en juillet. Il a mis 10 min à sortir du coma :
Pinson du nord :
Mâle et femelle :
Une autre différence, le pinson du nord a le milieu du dos et le croupion blanc. En vol il est facilement repérable à son croupion blanc :
Le pinson des arbres est farouche et solitaire. Le pinson du nord est grégaire et arrive chez nous en bandes parfois impressionnantes :
Pas peur d’un gros merle :
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27/01/2017
Le chardonneret
Inutile de présenter cet adorable petit lutin, tout le monde le reconnait immédiatement à son costume un peu bariolé. Joyeux, vif, il a été mis en danger pour deux raisons. L’utilisation de pesticides et d’herbicides, le « nettoyage » excessif des milieux naturels, ont fortement diminué sa ressource alimentaire principale, le chardon et d’autres têtes de graines piquantes qu’il n’a pas peur d’affronter pour y chiper leurs graines. L’autre raison, c’est sa capture pour écouter son chant dans une cage, éventuellement après croisement avec un canari. J’ai bien connu cette frénésie des captures quand j’étais enfant. Même mes frères, plus jeunes que moi, s’y étaient mis avec de la glue mais cela n’a pas duré longtemps, j’ai aussitôt libéré le petit ange et expliqué qu’un oiseau est un symbole de liberté, et qu’on ressent plus de plaisir à l’entendre chanter sur une branche. Pourtant, bien que l’oiseau soit protégé avec risque de prison, non pour l’oiseau mais pour son tortionnaire, il semble que le nombre de captures soit en augmentation.
C’est dire la joie que j’ai ressentie cette année à le voir en très forte augmentation sur mes mangeoires. Il est même plus abondant que les mésanges certains jours. Pas un instant dans la journée sans voir un ou plusieurs chardonnerets sur les tours à tournesol. Et, contrairement aux autres qui prennent une graine et l'emportent, il consomme sur place restant jusqu'à 10 min devant l'ouverture;
Depuis hier il est dérangé par le trop grand nombre d’étourneaux. Deux ou trois étourneaux, ça se chamaille mais sans gêner les petits oiseaux. Mais quand ils sont trop nombreux, le bruit et l’agitation font fuir tous les autres. Hier il y avait une véritable meute où seul un merle osait s’y mêler :
Là, c’est au sol, mais il y en avait autant dans la végétation derrière, en haut sur la grille, et au-dessus dans les branches. Je vais déplacer loin des cacahuètes et tournesol les plaques et cylindres de graisse qui les attirent.
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23/01/2017
Tarin et verdier
Ils se ressemblent beaucoup, couleurs proches, et il n’est pas toujours facile de les distinguer. Certes, la disposition du jaune n’est pas tout-à-fait la même, le tarin a une calotte et une bavette noire. Mais les jeunes et surtout les femelles n’ont pas ces signes distinctifs. Surtout dans ce cas le tarin se distingue par un corps plus fin et un bec plus fin et une disposition différente du jaune sur l’aile.
Le tarin ne devrait pas fréquenter mon jardin, il n’y a pas les arbres qu’il recherche. Mais la faim en hiver vous pousse à chercher ailleurs et mon resto commence à avoir une sérieuse réputation, c’est du bec à oreille sans doute.
Le tarin des aulnes est un petit oiseau fin, d’une morphologie proche de celle du chardonneret. La poitrine est jaunâtre, il a une barre transversale jaune vif sur l’aile. Seul le mâle a une calotte noire et une bavette noire :
Femelle :
Une femelle et 2 mâles :
Même pas peur d’un gros bec :
Le verdier est plus massif, avec un bec fort. Il est moins jaune, plutôt gris et verdâtre. Le jaune de l’aile est longitudinal au bord de l’aile :
Il est parfois un peu agressif mais s’entend pas trop mal avec les autres oiseaux :
Un jeune égaré dans le séjour :
Verdiers et tarins en mélange :
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19/01/2017
Le gros-bec casse-noyaux
Il mérite bien son nom car son bec est massif, presque aussi large que la tête qui est pourtant très large à cause des muscles puissants qui accompagnent ce bec. Imaginez-vous casser avec les dents des noyaux de cerise (mais ne le faites pas par pitié pour vos dents).
On le dit très farouche et très difficile à observer, fréquentant rarement et très furtivement les mangeoires. Pourtant j’ai fait ces photos alors qu’il consommait longuement en 2009, 2010 et 2011, en décembre, janvier, février et mars. Il est vrai que je ne l’ai pas revu depuis mais à l’époque il ne semblait pas si farouche.
On dit aussi qu’il vient rarement au sol. Il ne s’est pourtant pas gêné pour récupérer des graines sous la table. Sa passion, ce sont les graines de tournesol, rien d’autre ne l’intéressait.
Voici la suite de son beau costume, de dos et de profil :
Celui-ci me parait être une femelle, identique mais moins vivement colorée :
Il lui est même arrivé de venir en couple :
Il n’est pas farouche vis-à-vis des autres oiseaux, ni agressif envers eux :
Il peut même venir en groupe, un groupe qui ne fait pas peur au verdier :
Mais je ne l’ai pas vu qu’aux mangeoires. Le voici le 10 avril 2009 dans un petit sureau d’à peine 2m de haut :
17:24 Publié dans oiseaux du jardin | Lien permanent | Commentaires (4)
18/01/2017
Mésange noire et nonnette
Deux autres mésanges visitent moins mes zones de nourrissage et j’en ai peu de photos.
La mésange noire vit dans les bois de conifères, il n’y en a pas ici, et ne vient aux mangeoires que si elle n’y trouve plus de quoi se nourrir. Sa tête est très noire mais avec une grande tache blanche sur la joue et du blanc sur la nuque :
La mésange nonnette à la petite calotte noire vient plus facilement :
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16/01/2017
La mésange huppée
19:57 Publié dans oiseaux du jardin | Lien permanent | Commentaires (0)
La mésange à longue queue
C’est la plus élégante des mésanges. Même si son petit corps est rond, sa longue queue lui donne un aspect svelte et très élégant.
Elle n’est pas facile à observer sauf en hiver aux mangeoires. Elle n’y vient jamais seule car elle vit en familles plus ou moins nombreuses :
Ces groupes solidaires l’aident à survivre car elle est fragile, surtout au froid. Lors de la nidification les adultes s’entraident près des poussins, l’hiver elles se serrent les unes contre les autres la nuit s’il fait froid.
Elles tolèrent parfaitement les autres mésanges auxquelles elles se mêlent parfois :
Sa jolie tête de poupée barrée du front à la nuque par une large barre blanche (la sous espèce du nord et de l’est a la tête totalement blanche) est pourvue d’un bec minuscule. C’est pour elle que j’ai définitivement remplacé les graines de tournesol strié par du tournesol noir aux graines plus fines plus adaptées à un si petit bec :
Son ventre est blanc rosé :
Son dos est dessiné d’harmonieuses lignes en blanc, marron, noir :
L’élégante queue en noir et blanc :
Décollage dans un charmant frou-frou :
A Romilly aussi je la vois aux mangeoires en janvier et février :
Mais je peux ensuite la voir toute l’année car elle semble occuper les grands conifères au sud-est du terrain. Le 20 avril 2015 je les ai observées pendant des heures alors qu’elles volaient sans cesse de ces grands conifères jusqu’à une zone de cornouiller sanguin doublée de la haie de thuyas de 2m du voisin :
Elle n‘est pas de la même famille que les autres mésanges.
11:12 Publié dans oiseaux du jardin | Lien permanent | Commentaires (0)
12/01/2017
La mésange bleue
Elle aussi très abondante, la mésange bleue m’a même semblé plus fréquente au resto cette année. Plus petite, plus ronde, elle est vive, gracieuse, un peu acrobate. Elle dégage une véritable impression de joie de vivre.
C’est surtout sa jolie calotte bleue qui est remarquable et le beau trait noir du bec à la nuque :
C’est la moins farouche des mésanges, la seule qui vient chercher sa nourriture même sur une fenêtre :
En hiver elle forme parfois de petites troupes et il est fréquent d’en voir 2 ou 3 ensemble sur la même gamelle :
Elle n’a pas de problèmes avec la mésange charbonnière ou le tarin des aulnes :
L’étourneau est bien gros mais elle sait que si les étourneaux sont bruyants et en apparence agressifs, leur colère ne s’adresse jamais aux petits oiseaux :
Le verdier est très agressif mais elle se défend. Même pas peur :
Encore plus étonnant, un troupeau de tarins dont un très agressif ne l’impressionne pas :
Brave petite, toute petite mésange.
Son bec minuscule n’hésite pas à prendre une grosse cacahuète :
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10/01/2017
Les oiseaux du jardin, la mésange charbonnière
Quel drôle d’hiver. Le froid n’est pas très intense mais, sans doute parce qu’il est arrivé très tôt, toutes les floraisons sont en retard, très en retard. Je n’ai donc rien à montrer, sans doute dans quelques jours les Galanthus elwesii qui étaient fleuris fin décembre l’an dernier. Pour les camellias, c’est encore pire, rien pour l’instant. Je vais donc utiliser ce temps libre pour profiter d’une quinzaine d’années d’observations des oiseaux du jardin. Leur variété est incroyable.
La mésange charbonnière est celle que je vois le plus souvent, non seulement aux mangeoires l’hiver mais aussi toute l’année. Elle est familière et ne craint pas de s’approcher de la maison ou même d’y entrer pour prendre ce qu’elle désire, particulièrement les poils de chat. La bande noire sur le ventre est plus large et plus longue chez le mâle.
Mais il m’arrive aussi de trouver dans la maison ou sur la terrasse un jeune encore peu doué pour le vol. Dans ce cas je reste à côté pour le protéger des chats jusqu’à ce qu’il se sente capable de repartir :
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