17/06/2007
La chélidoine
Devant le bureau de vote, j'ai vu cette chélidoine qui s'est installée au milieu d'un tapis de genévrier rampant, au nez et à la barbe des jardiniers.
Il y a très, très longtemps, j'ai eu des verrues plantaires. Un lundi matin, avant de partir au travail, j'ai eu la surprise de ne pouvoir poser les pieds au sol sans une douleur. J'étais alors assistante de faculté à Bobigny et devais surveiller les examens toute la semaine. Nous n'étions pas trop nombreux et un arrêt de travail aurait été une mauvaise blague. Me faire traiter aussitôt aurait imposé encore plus l'arrêt de travail. Comment faire le trajet : 800 m à pied jusqu'à la gare avec détour chez la nounou, train, metro avec changement, bus, et ensuite toute la journée debout, et retour. Par la porte-fenêtre j'ai vu le champ de chélidoine qui avait poussé sur les déblais de la maison à peine construite. Je savais qu'on l'appelait l'herbe aux verrues. Je n'ai pas pensé un instant qu'elle me guérirait, mais un tapis de feuilles dans des chaussettes me permettrait peut-être de faire le trajet. L'effet amortisseur a été immédiat. J'ai marché toute la journée, toute la semaine, sans plus y penser, mais en remettant des feuilles tous les jours. Le samedi matin, j'ai pu enfin prendre un long bain sans limitation de temps. J'ai tâté mes pieds : une peau de bébé, lisse et douce !
Plus tard, j'ai aussi guéri les verrues aux mains de mon fils. Vous direz peut-être que c'est une guérison psychologique fréquente avec les verrues. Peu importe. Seul le résultat compte.
Depuis, je laisse toujours une touffe de chélidoine dans le jardin.
17:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
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