11/09/2008
Aucune espèce ne doit disparaître
La lettre de Tela Botanica m'a donné accès à cet article sur la biodiversité et la survie de la nature.
Où est la nature ? Pour aller voir mon terrain de Romilly sur Seine, j'ai un trajet de 80 km. Sur ce long trajet je ne vois autre chose que la triste monoculture sauf dans les villes et les villages. Il y a encore quelques jolies plantes fleuries dans les jardins des villes et des particuliers et dans d'étroites zones incultes qui les entourent.
Pour l'instant il ne faut pas compter sur l'agriculture pour sauver la biodiversité. Mais les amateurs de jardins vivants doivent faire un effort, bannir tout toxique, accepter, voire favoriser le retour de quelques belles sauvageonnes.
A chacun de se demander ce qu'il peut faire. Que puis-je faire ?
Sur mon jardin de Veneux les Sablons je ne vois que des tircis, des piérides, parfois un aurore. Mais il est très boisé et donc ne peut être très fleuri. Il est entouré de terrains déboisés taillés, tondus, "nettoyés". Des terrains propres, trop propres. Je suis certaine qu'on me considère dans le quartier comme fofolle ou négligente. Les arbres aussi sont indispensables. Ce terrain est une attraction pour les écureuils, les hérissons (le gros tas de branches), les oiseaux. Lorsque je veux ajouter un camélia, je ne détruis rien, j'écarte un peu le lierre pour lui faire de la place.
Sur le terrain de Trifouilly je gardais aussi la plus grande part de la flore locale en la régulant, veillant toujours à ce qu'il reste suffisamment d'exemplaires de chaque plante. Je n'y ai vu aucun papillon la première année après le défrichage, maintenant ils sont nombreux. Depuis un an je le laisse retourner totalement à la nature. Je n'ai pas de mérite, je n'ai plus l'intention de m'en occuper, je le donnerai, sans doute au WWF, dès que j'aurai déménagé toutes mes plantes, cette saison j'espère.
Je mise tout maintenant sur le terrain de Romilly sur Seine pour ma collection de sureaux. Son environnement est sain et naturel. Sa flore spontanée est belle et variée, dominée par les orties, la menthe, sans doute aquatique, les eupatoires, les épilobes, les salicaires. Je ne peux garder 5000 m2 d'orties, plutôt laides et à la fréquentation peu agréable, à moins d'investir dans sa commercialisation ! Mais j'en garderai dans les endroits peu accessibles, pour les chenilles et les petits papillons de nuit qui s'y réfugient. Les épilobes à petites fleurs ne sont pas très jolis et ne paraissent pas très attractifs pour les insectes, je vais réduire un peu leur nombre. Les centaines d'eupatoires très belles et la menthe qui parfume au passage seront en majorité conservées. Quant aux autres plantes, ce sont pour la plupart de jolis couvre-sol, très attractifs pour l'ajuga par exemple, autant que les eupatoires et la menthe, et j'ai besoin d'eux. Il y a des noisetiers, un noyer, des chênes pour les écureuils, un plan d'eau pour les grenouilles et les libellules. Mes nouvelles plantes trouveront leur place au milieu de toute cette vie déjà présente.
17:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, animaux, jardin
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