Sureaux

Après les venelles, voyons quelques murs à vigne.

Parmi ces trois murs au fond de mon terrain, un seul est le mur à vigne, c'est celui qui est perpendiculaire aux deux autres. Une de ses faces est orientée plein sud, ils avaient toujours cette orientation. Les deux autres sont des murs de clôture.

Toujours près de chez moi, dans ma rue, un autre mur à vigne, c'est la face orientée plein sud :

Parfois un vieux cep négligé repart de façon exubérante :

Sur ce mur qui sert maintenant de clôture

la vigne abandonnée a même réussi à donner quelques grappes :


Si le chasselas de Thomery n'est plus commercialisé, il y a des passionnés à Thomery qui maintiennent la tradition.

Ces venelles sont parfois encore plus étroites et très sombres

et puis ça s'éclaire à l'arrivée sur une autre venelle

parfois il manque un mur

et un superbe houx forme une voûte

le sommet des murs est protégé par des tuiles

autrefois ces tuiles étaient rondes

parfois le mur s'ouvre sur un jardin

et même… sur un verger de sureaux bien entretenus.

Il est temps que je vous présente un des charmes de Veneux les Sablons : ses venelles. Et, bien sûr, pour ne pas oublier l'essentiel de ce blog, nous y verrons des sureaux.

La visite commence.
Une venelle est une ruelle très étroite. Autrefois le chasselas de Thomery était cultivé jusqu'à Veneux et une bonne partie du village était parcourue de murs à vigne. J'en aperçois depuis chez moi l'hiver, en été mes arbres les cachent. Les venelles se faufilaient entre ces murs, elles-mêmes limitées par des murs.

Ces longs murs sont percés de portes opaques

mais parfois l'une d'elles permet d'entrevoir un jardin.

Rarement ces venelles bifurquent

ou prennent un virage

admirez la courbe

callicarpa

racemosa 'Plumosa Viridis'

ebulus

nigra 'Thundercloud'

tigranii

Au printemps dernier on m'a donné quelques plants d'une jolie consoude bleue. J'en ai acheté quelques autres dans un catalogue qui la disait capable d'étouffer les orties.
La voici environ deux mois après la plantation quand elle a fleuri :

Pour vérifier sa capacité d'étouffer les orties, j'avais coupé toutes les tiges d'orties au ras du sol dans toute la zone couverte par cette deuxième photo. Les racines étaient toujours dans le sol. Voici le résultat le 14 septembre, pas une seule tige d'ortie dans la zone de consoude alors qu'elles ont copieusement repoussé autour :

A faire le ménage ? comme celle-ci au sommet de son manche à balai :

Et celle-ci sur une branche morte ?

Peut-être exposent-elles leurs jolis corps pour attirer le prince charmant.

Les demoiselles sont moins brillantes mais elles ont une grâce de danseuse. Elles font même les pointes :

Les ailes repliées leur donnent une silhouette fine et élégante :

 

 

 

Le seul exemplaire de Sambucus hookeri que je possède était planté à Trifouilly. Il a eu une belle floraison remontante l'été dernier mais ne grandissait pas. Il était trop petit pour que j'ose prendre de quoi faire une bouture. C'est dire s'il est précieux, d'autant plus que je ne sais où en trouver un autre. Au début de l'hiver il a commencé à présenter des signes inquiétants. Le voici lors de sa transplantation d'urgence à Romilly sur Seine en janvier :

Vous voyez qu'il reste très peu de feuillage (il a un feuillage persistant). Il semblait avoir très mal supporté la transplantation car voici son aspect le 17 février.

Bien qu'on soit alors en hiver j'ai pris soin de l'arroser chaque fois que j'y allais. Il a vite retrouvé la forme et il a, enfin, grandi. Sa première floraison en juillet était superbe :

Le voici le 6 septembre avec un nouveau corymbe, encore en boutons :


On voit les premiers corymbes avec des pédicelles rouges et quelques fruits encore verts.
Et le voici le 12 septembre, les fleurs se sont ouvertes :

Le feuillage est abondant, beau et sain. Je crois qu'il se plait bien à Romilly.