Sureaux

Je vous ai déjà montré mes cyclamens de Naples blancs et roses. A Marnay sur Seine il y en a une belle touffe et j'étais un peu jalouse de son rose plus soutenu que celui des miens.

Mais aujourd'hui j'en ai trouvé d'un rose intense, presque violet, à la fête des plantes au château de Saint Jean de Beauregard.




Il est conseillé de les acheter en pot. Certes le bulbe est petit mais il grossit vite et se ressème tout de suite. Les bulbes déterrés sont fragiles, ils se dessèchent et s'abiment vite.
Les cyclamens, même jeunes sont très florifères, les bulbes grossissent jusqu'à se toucher, et se sèment sur place grâce au pédoncule en tire-bouchon et plus loin grâce aux fourmis. Au bout de quelques années cela donne un tapis extraordinaire comme dans le parc du château :

Pour illuminer le jardin à l'automne, il y a quelques arbres et arbustes superbes. Voici ceux que j'ai admirés à Marnay sur Seine.

Le plus lumineux : Euonymus phellomanus

L'érable de Montpellier, Acer monspessulanum



Cotinus coggygria


Un peu moins avancé dans la coloration, Liquidambar orientalis

Ses fleurs, vues de près, de très près, sont jolies et étonnantes

mais sa présence au jardin, à mon avis, laisse à désirer.

Dans le jardin botanique de Marnay sur Seine, Sambucus nigra 'Pulverulenta' est heureux. Il s'insinue entre les troncs et les arbustes et déborde le massif de tous côtés.

Sur la dernière photo on voit un drôle de fruit. Il est porté par une liane. Je pense qu'il s'agit d'un fruit d'Akebia trifoliata dont j'ai trouvé l'étiquette dans le massif.

J'étais aujourd'hui au jardin botanique de Marnay sur Seine.
Le comité d'accueil est toujours le même. Dès qu'ils aperçoivent un "client", ils se précipitent :

puis ils saluent :

La différence, c'est qu'il y a un petit nouveau :

Il est plus petit et plus bronzé et surtout plus timide.

 

Les rois de cette saison ce sont les asters. Mais il n'y a pas de place pour eux sur un terrain très boisé. Dès l'année prochaine j'en aurai à Romilly. Pour les grands asters, uniquement des novae-angliae et surtout pas des novi-belgii, ceux qu'on nous vend le plus souvent, ils m'ont laissé un souvenir impérissable d'oïdium résistant à tous les traitements.

Sur l'étroite zone qui reçoit un peu de soleil :
Rosa 'William Shakespeare'

Viburnum bodnantense, ce feu d'artifice sera bientôt suivi par la floraison :

Sedum :

Callicarpa bodinieri (rien à voir avec Sambucus callicarpa) :

Colchiques :



En sous bois :
Arum italicum :

cyclamen :


liriope :

Sur les troisième et quatrième photos de la note précédente, aviez-vous remarqué l'araignée à l'extrémité du corymbe ?

C'est toujours la même, celle de la note du 30 août. Elle a passé tout l'été sur ce corymbe de Sambucus chinensis et elle n'est pas la seule. Tout le corymbe est couvert d'un fin feutrage, si fin qu'on n'y prête pas attention, il se révèle sur les photos.
Voici quelques unes de ses copines :



Gros plan sur le corps bien décoré :

Ce sureau, sans doute à cause de ses très nombreux nectaires, attire beaucoup de petits insectes et les araignées ont vite remarqué que c'est le meilleur territoire de chasse du jardin.

Aimez-vous les araignées ? ou en avez-vous peur ? autant que des souris ?
J'adore les araignées. Mon attirance n'irait pas jusqu'à me faire caresser une mygale ou apprécier leurs toiles dans la maison mais j'aime bien observer l'activité de nos petites et mignonnes araignées dans le jardin.

Voulez-vous tester votre attirance pour ces petites bêtes ? Allez sur ce site. L'araignée est bien velue et vous pouvez même lui procurer de petits insectes en appuyant sur la barre d'espacement.

Voici l'ensemble des Sambucus chinensis :

Le plus grand :

Le premier corymbe s'étale maintenant sur 38 cm. Vous vous souvenez que l'évolution se fait progressivement par zones. Aujourd'hui les ¾, à droite, du corymbe en sont au stade fruits mûrs et nectaires verts :


La partie gauche a des fruits verts et des nectaires verts :

Les autres corymbes du même pied sont encore en fleurs :


Les corymbes des autres pieds en sont à un stade intermédiaire :

C'est le laurier-tin. Encore un laurier ! Il y a aussi le laurier-sauce, le laurier rose, le laurier-cerise ou palme, le laurier du Portugal, le laurier des bois et même le laurier de Saint-Antoine qui n'est pas un arbuste. Tous ces lauriers n'ont aucun point commun botaniquement parlant et on comprend l'intérêt des noms latins même si on n'a pas l'intention de parler botanique avec un non francophone.
Celui-ci est un Viburnum. Il a un beau feuillage bien vert, bien sain et persistant. Surtout, il fleurit en hiver mais ce n'est pas rare chez un Viburnum.
Je possède à Veneux 3 Viburnum tinus, en fait le père, plus de 10 ans, et deux de ses marcottes. Car il se marcotte tout seul. Il n'a jamais été taillé, il atteint 3 m, mais son feuillage reste dense jusqu'au sol. Et tous les ans sans exception il fait une à trois marcottes. J'en donne, j'en replante. Cette année il en a au moins deux, je n'ai pas pris le temps de faire le tour. Elles partiront à Romilly, pour une haie en compagnie de laurier-sauce, de laurier-palme (semis spontanés sur mon terrain de Veneux) et d'autres Viburnum car ils se reproduisent seuls eux aussi.
Sa floraison d'hiver est précieuse. Il fleurit en principe de novembre à avril, c'est déjà pas si mal. Mais en réalité il n'en fait qu'à sa tête et en rajoute un peu.
Je vous l'avais déjà montré en janvier :

Il leur reprend une envie de fleurir en été. Ce n'est pas un incident isolé, les trois ont des fleurs que voici le 20 septembre :



En juillet j'en avais vu un tout fleuri dans mon quartier. En fait il fleurit par intermittence toute l'année.
Je vous conseille le laurier-tin. Il ne demande aucun soin. On le dit peu rustique mais il l'est beaucoup plus qu'on ne croit. Aucun Viburnum tinus ne meurt de froid en zone 8 pas plus qu'ils ne meurent de sécheresse.