Sureaux

Nos lilas communs, Syringa vulgaris, sont en fleurs depuis quelques jours déjà. Je ne vous parlerai pas d'eux, ils sont en ce moment sur tous les blogs de jardin.

 

D'autres lilas d'autres espèces sont plus tardifs. Tous sont très parfumés.

 

Syringa microphylla va suivre de peu la floraison du lilas commun. Ses boutons floraux sont déjà une attraction par le rose très vif qui les caractérise. La floraison principale est maintenant mais il est remontant et fleurira par intermittence jusqu'à l'automne. Celui-ci avait été planté à Veneux il y a 10 ans. Le sable ne lui a vraiment pas plu. Il n'a fleuri qu'une fois après la plantation et plus jamais ensuite. Il a donc eu le droit de déménager pour Romilly cet automne et le terrain de Romilly lui plait beaucoup. Le voici en boutons, vous aurez une photo de sa floraison dans quelques jours :

 

Syringa x prestoniae 'Minuet' est aussi en boutons mais moins avancés.

 

Lui vient juste d'être planté. Il est donné comme fleuri fin juin mais par des sites anglais. Vu l'avancement des boutons floraux, je ne pense pas qu'il attendra aussi longtemps. S'il n'est pas encore intéressant pour nous, il n'en est pas de même pour les punaises. C'est un véritable parc d'attraction pour punaises, il y en a partout. Vous avez donc droit à Rhaphigaster nebulosa sous tous les angles :

 

 

 

 

 

 

 

Et j'ai même vu des parties à trois :

 

 

L'herbe aux verrues est efficace et rapidement, j'en ai fait plusieurs fois l'expérience. J'en garde donc toujours deux ou trois touffes. Comme mes visiteurs, trop souvent peu enclins à apprécier les beautés naturelles, me demandent de les arracher, j'ai voulu essayer une chélidoine plus sophistiquée. J'avais acheté une chélidoine à fleurs doubles. C'était une pauvre petite chose à la santé déficiente. Les fleurs étaient doubles mais ce n'étaient pas des beautés, elles étaient petites et paraissaient ratatinées. Le printemps suivant elle n'était pas réapparue. Paix à son âme.

Mais la chélidoine est vagabonde. Cette touffe est une nouveauté. Elle s'est installée au pied d'un groupe de groseilliers.

 

Mais le groseillier n'a rien à dire, lui aussi est un envahisseur, je n'en ai jamais planté à cet endroit. Tout germe dans le sable et les plantes qui supportent ensuite sa sécheresse survivent.

 

Toute cette zone est occupée joliment par des envahisseurs, Lamium galeobdolon et Laurus nobilis.

 

Je trouve la chélidoine très jolie :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un de mes plaisirs à Romilly, c'est de tenter des fruitiers peu courants mais pleins d'intérêt. Je vous en ai déjà montré quelques uns.

 

Eleagnus umbellata est parfois appelé olivier d'automne ou chalef argenté. L'arbuste est beau mais n'a rien d'extraordinaire. Les feuilles sont d'un beau vert avec un revers argenté. Les fleurs sont petites, discrètes mais parfumées. Ce sont ses fruits qui sont intéressants. Ils ne ressemblent absolument pas à des olives, ils sont rouges. Ils sont riches en vitamines, lycopène, etc. Ces fruits paraissent mûrs dès octobre mais il vaut mieux attendre décembre pour les cueillir, lorsqu'ils se détachent facilement, ils sont alors agréables à manger.

 

J'en avais planté deux il y a deux ans. Ils n'ont pas changé d'aspect ni de taille. Je me demandais ce qui n'allait pas. C'est un arbuste de pays froid et la zone 8 est sa limite de tolérance à la chaleur. Mais j'avais pris la précaution de les mettre à un emplacement à mi-ombre l'après-midi. Le sol ne pose pas de problème, bien drainé mais jamais asséché. Ils tolèrent le calcaire. Je crois que, comme cela arrive avec beaucoup de plantes, il leur a fallu ce temps pour bien s'installer. Et ce printemps ils ont démarré et ils ont fleuri :

 

 

 

 

J'espère avoir quelques fruits, très peu cette année car ils sont encore petits, mais assez pour pouvoir y goûter. Je vous en parlerai dans quelques mois.