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02/09/2010

Orties, le troisième sexe

Dans la nature vous distinguerez les mâles et les femelles au port de leurs inflorescences à condition que les plantes soient en parfait état et ce n'est pas toujours évident. N'espérez pas repérer ce troisième type de plante. J'ai eu beaucoup de chance de la photographier par hasard et l'extraordinaire surprise de la découvrir sur les photos.

 

Si on n'est pas botaniste, on aurait tendance à l'appeler hermaphrodite mais ce serait inexact. Il n'y a pas de fleurs hermaphrodites, que des fleurs mâles et des fleurs femelles mais portées cette fois par la même plante. C'est la monoécie (ou monœcie selon le dictionnaire de l'Académie Française). C'est une dissidente de Urtica dioica, une plante monoïque. On estime sa fréquence à 2%. Quelle est sa signification ? Une évolution de l'espèce ?

 

C'est une rareté parmi les raretés de mon terrain de Veneux. En effet les orties y sont rares et je ne les arrache pas. C'est sans doute parce que le terrain est trop léger, trop pauvre, trop dépourvu de calcaire, trop ombragé et parce que le tapis de lierre est trop dense. Les rares orties y sont petites, souvent couchées, les inflorescences y sont maigrichonnes et il est difficile de distinguer les sexes. Avec l'aide du grossissement de l'objectif je n'ai vu que des femelles. Et parmi ces femelles cette plante monoïque.

 

urtica x 30 août 2010 035.jpg

 

urtica x 30 août 2010 036.jpg

 

urtica x fl m 30 août 2010 034.jpg

La plante présente en majorité des fleurs femelles et quelques fleurs mâles. Sur cette photo on voit sur le pédoncule au premier plan à droite une fleur très ronde, sans pointe où on voit par transparence les anthères très blanches et sur le pédoncule en arrière plan des étamines.

 

urtica x f+étam 30 août 2010 029.jpg

J’ai tendance à penser que cette monoécie est un comportement local dû à la difficulté d’implantation et d’extension. Ce serait une stratégie pour sauver l’espèce en favorisant les plantes femelles, les seules capables de produire des semences, mais en les dotant de quelques fleurs mâles indispensables à la fructification. Les plantes sont-elles capables d’un tel raisonnement ? Je vous avouerai qu’il m’arrive de me poser la question.

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11:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature

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