23/04/2012
Amours de dytiques
Les mares grouillent de vie. Et de prédateurs féroces. J'ai déjà ramené des larves de libellule
des notonectes
mais je n'ai jamais pu capturer un dytique. Ils sont trop rapides et pour la même raison il est impossible de les photographier dans la mare, c'est à peine si j'ai le temps de les reconnaître.
Pourtant à Romilly j'ai réussi à photographier celui-ci car il n'était que faiblement mobile :
Mais son "calme" n'était pas la seule anomalie. Il y avait comme un double contour et un nombre anormal de pattes. Les dytiques, comme tous les coléoptères (ils sont capables de voler pour changer de mare, en général la nuit), ont 3 paires de pattes. Les deux premières paires de pattes sont très fines et difficiles à voir dans les conditions où j'ai pris les photos ou même invisibles à cause de la profondeur de champ car nous verrons qu'il y en a sur 2 "étages". La paire postérieure est faite de pattes aplaties, épaisses, couvertes de poils. Elles lui servent de rames.
Regardez cette photo, à droite on voit bien un deuxième contour et à gauche 2 pattes postérieures. Ils sont deux !
Les photos suivantes sont moins nettes car ils sont descendus plus profondément, l'eau est trouble, et mon APN n'est pas amphibie, mais elles montrent bien qu'ils sont deux :
Sur ces recadrages les flèches montrent le disque adhésif, ou ventouse, à la base de la patte antérieure du mâle, formé à partir de 3 premiers segments et qui lui sert à agripper la femelle
Bien sûr, j'aurais pu les capturer et faire de plus belles photos. Mais je me suis contentée de satisfaire mon côté voyeur, je ne suis pas une briseuse de ménages. Il va naître de ces amours de féroces petits prédateurs, les larves sont encore plus cruelles, au dernier stade elles sont même capables de dévorer les adultes. Mais ils font partie de l'équilibre biologique de la mare.
12:44 Publié dans mare | Lien permanent | Commentaires (0)
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