04/09/2012
Tegenaria domestica
Elle se tenait derrière un tuyau dans la buanderie. J'ai eu un mouvement de recul devant sa taille et sa noirceur. C'était un simple réflexe parce que je ne m'attendais pas à la voir mais je sais qu'elle est totalement inoffensive. Même la peur de ceux qui craignent les araignées n'est rien à côté de sa peur.
Je pense que c'est une femelle parce qu'elle était très grande, sans doute 5cm en comptant les pattes, et aussi parce que l'extrémité de ses pédipalpes est fine. C'est pourtant la plus petite des tégénaires.
J'ai frôlé une de ses pattes dans l'espoir qu'elle se déplace un peu afin de mieux la photographier mais elle s'est instantanément laissé tomber derrière la machine à laver.
Pour mieux vous montrer la bestiole j'ai retrouvé des photos anciennes :
Le mâle a les pédipalpes élargis en gants de boxe :
Ce sont ses organes copulateurs. Pauvre mâle. D'abord pour approcher sa belle il doit tapoter sa toile selon un code précis. Si c'est mal fait il est aussitôt capturé. S'il parvient à ses fins, il sort rarement vivant de son acte d'amour. Mais la femelle prendra soin de ses petits pour finalement se faire bouffer par eux.
Mâle ou femelle, la tégénaire est souvent victime de l'autre araignée vue récemment, le pholque pourtant gracile.
Le monde des araignées est un monde de brutes.
23:32 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
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