08/03/2013
Narcissus pseudonarcissus, la mutation
Hier on ne voyait que quelques jonquilles et ce matin elles s'étaient toutes épanouies d'un seul coup sur tout le terrain.
Je les appelle jonquilles parce que c'est ainsi qu'on les nomme dans la plupart des régions. Mais ce n'est pas Narcissus jonquilla qui a des fleurs groupées à la corolle d'un jaune uniforme.
Narcissus pseudonarcissus, jonquille ou narcisse des bois, est le narcisse sauvage le plus répandu dans notre pays. La fleur de grande taille en proportion de la taille de la plante est formée de 6 tépales entourant un tube central. Les tépales sont plus pâles que le tube. Une bractée encore plus pâle surmonte le tout :
Le centre du tube est occupé par 6 étamines qui restent reliées entre elles et encerclent le style en laissant émerger le stigmate :
On peut compter 12 loges polliniques soit 6 anthères :
Mais cette année mes jonquilles m'ont réservé une surprise : une mutation à fleur double. Les pervenches m'avaient déjà fait cette blague mais c'est la première fois pour les jonquilles. En fait cela devait déjà exister l'an dernier parce que c'est une touffe où on voit déjà 2 fleurs doubles donc le bulbe s'est déjà multiplié.
On voit nettement les tépales clairs à l'extérieur. Les nombreux pétales plus foncés au centre, de la couleur du tube qu'on ne peut plus y reconnaître, sont formés par les étamines transformées en pétales. Le tout a un aspect un peu froissé, un peu brouillon :
On dit qu'il lui faut un sol suffisamment humide pour qu'il s'installe durablement. Pourtant sur mon sol très sec il prolifère et envahit. Il se multiplie par multiplication des bulbes donnant des touffes de plus en plus denses et par semis pour envahir tout le terrain, aussi envahissant que les perce-neige. En fait tous les bulbes printaniers se naturalisent et prolifèrent sur mon terrain. Au printemps il y a suffisamment de pluie pour qu'ils ne souffrent pas et l'été ils sont en dormance et le sable si sec leur évite alors de pourrir. Ils étaient localisés au nord est lors de l'achat du terrain. Maintenant ils sont partout, ils ont grimpé sur les buttes, ils ont envahi les escaliers, ils sont jusqu'à la route au sud-ouest. Cet été j'en mettrai à Romilly. Même s'ils ne sont plus visibles en été, il me suffit de planter une bêche n'importe où pour en ramener une dizaine.
05:04 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Incroyable les jonquilles dans ton terrain ! On dirait les prés vosgiens au printemps.
Mais qu'est qu'ils ont nos jardins en ce moment ? Des jonquilles doubles chez toi, des perce-neige à jupon chez moi. Que vont-ils encore inventer pour qu'on parle d'eux :-) ?
Écrit par : berthille | 08/03/2013
Les mutations, c'est normal et assez fréquent chez les plantes. C'est ainsi que se fait l'évolution, quand la mutation est viable et favorable.
Écrit par : sambuca | 08/03/2013
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