12/09/2013
Quand l'abricotier fait des petits
Cet après-midi j'ai planté 2 Hydrangea quercifolia qui ne supportaient plus d'être à l'ombre et insuffisamment arrosés à Veneux et un tout jeune Pyrus caucasica d'un an. Puis je me suis penchée sur le cas de 'Pêche de Nancy'.
'Pêche de Nancy', un abricotier comme son nom ne l'indique pas, avait fleuri avant l'inondation mais la perte des fruits est sa seule séquelle. Il a survécu donc à l'inondation et se porte très bien et il a cicatrisé parfaitement son écorçage partiel, j'ai seulement coupé la branche qui avait fané. Mais il restait un problème : il avait 2 troncs. Est-ce sa revanche contre la perte de ses fruits, une autre façon de se multiplier ? Un arbre est-il capable de décisions conscientes ? Je me le demande.
Mais ce deuxième tronc remonte du sol, la greffe est au-dessus du sol. C'est donc un rejet du porte-greffe. C'est confirmé par l'aspect différent de l'écorce :
et des feuilles plus petites et plus étroites. Les feuilles de l'abricotier sont à gauche et aussi un peu en bas à droite :
Il fallait donc enlever ce rejet. Il était déjà puissant, j'ai pensé qu'il serait récupérable avec des racines. J'ai creusé délicatement à la main pour bien sentir les plus fines racines et ne pas les abîmer.
Le rejet part du début d'une grosse racine oblique et il est copieusement pourvu de racines.
J'ai découvert aussi un très petit rejet qui part du tronc juste sous la greffe.
J'ai coupé tout ça. Le grand rejet est magnifiquement raciné, j'ai posé le bébé dessus :
Je l'ai replanté aussitôt :
C'est déjà un beau petit arbre. Mais qui est-il ? Je parie pour un prunier myrobolan, Prunus cerasifera, cela y ressemble. Si c'est lui j'aurai encore de bons fruits. On verra.
'Pêche de Nancy' est maintenant tout seul. Je lui ai aussitôt remis son corset anti-chevreuils :
21:20 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
moi aussi, je pense que c'est un myrobolan. Je ne sais pas si vous connaissez la méthode Bouché-Thomas, qui consiste à butter le jeune tronc bien plus haut que le point de greffe (en fait, à planter couché pour que le point de greffe soit bien enterré), et ainsi, le jeune arbre refait des racines et repart comme s'il était franc de pied tout en profitant de l'âge du porte-greffe
je ne sais pas si je suis bien claire, mais je pense que vous avez compris. J'ai vu des photos de vergers menés ainsi, c'est spectaculaire. J'ai le bouquin, si vous voulez que je vous le passe un jour
Écrit par : claudette | 13/09/2013
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