30/09/2013
Ginkgo, mâle ou femelle ?
Comme chaque fois que je parle du ginkgo, on me pose des questions sur son sexe : comment reconnaître son sexe, quel sexe privilégier dans son jardin.
Pour connaître le sexe, la meilleure méthode c'est d'acheter des plantes sexées, donc obtenues par boutures. Mais j'ai lu que les plantes de semis sont de meilleure qualité? Alors, il ne vous reste plus qu'à attendre sa maturité sexuelle dans 10 à 30 ans ! Avant, il y a de petits signes. Les mâles sont plus étroits que les femelles. Le meilleur signe à condition de disposer de plusieurs sujets géographiquement proches : les mâles débourrent au printemps et perdent leurs feuilles en automne 15 jours avant les femelles. Un exemple frappant en est le ginkgo greffé du Jardin des Plantes de Paris. C'est un mâle qui a été greffé en partie basse avec une branche femelle. Le voici photographié le 4 décembre 2011, il est à gauche sur la deuxième photo, seule la partie basse, femelle, a encore des feuilles.
Évidemment il faut au minimum un mâle et une femelle pour la reproduction. Mais je ne pense pas que vous pensiez à cela, même les producteurs finiront sans doute par offrir des plantes de boutures car il leur sera de plus en plus demandé un sexe précis. Quel sexe choisir ?
La femelle est exclue dans les rues ou près de la maison, près d'une terrasse. En effet ses ovules vont tomber au sol et c'est gênant car source de saleté et de glissades si on est sur une surface dure, goudronnée ou pavée.
Mais au milieu d'un jardin, c'est la femelle qu'il faut préférer. Pour deux raisons très importantes : la beauté supplémentaire de ses ovules, comme des mirabelles, et pour la valeur thérapeutique et culinaire des amandes contenues dans ces ovules. Ce sont des ovules nus, pas des fruits, et donc ils seront produits qu'il y ait ou non un mâle à proximité. Pour l'utilisation culinaire ils seront de meilleure conservation s'ils ne sont pas fécondés.
Pour cet aspect décoratif, j'ai ressorti quelques vieilles photos :
Pour son côté utilitaire, je suis certaine qu'il finira par être considéré, même en France, comme un arbre fruitier à part entière. Parmi ses noms il y a abricotier d'argent. Pendant une visite à l'arboretum de Chèvreloup lors d'un cours de botanique du Muséum National nous avions rencontré des ginkgos couverts d'ovules et il y en avait de grandes quantités au sol. Tout d'abord, je vous dirai que personne n'a été gêné par l'odeur, cet aspect a été surfait. Plusieurs personnes ont rempli des sacs, pleins à craquer, avec les ovules tombés. C'était un tout petit peu pour les faire germer, surtout pour consommer l'amande. Cette amande a non seulement des propriétés thérapeutiques reconnues même en France mais aussi des qualités gustatives connues depuis des millénaires en Asie. Les français finiront bien par le savoir.
Pour connaître tous les aspects de l'amande :
http://www.socpharmbordeaux.asso.fr/pdf/pdf-144/144-301-3...
Une liste impressionnante des cultivars :
http://gardenbreizh.org/modules/gbdb/plante-780-ginkgo-bi...
Pour apprendre à cuisiner l'amande :
http://ettolrubi.meabilis.fr/naturopathie/ginkgo-biloba-l...
Pour trouver King of Dongting, le cultivar qui produit la plus grosse amande, pour ceux qui habitent le Midi car ils ne semblent pas vendre par correspondance :
http://www.pepiniere-stgeorges.fr/catalogue/article.php?a...
21:04 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
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