13/01/2015
Cardère des villes et cardère des champs
La cardère, c’est l’un des trésors naturels du terrain de Romilly. Les rosettes sont déjà là :
La mienne c’est la cardère sauvage, Dipsacus fullonum, traduit en français, cardère à foulon. C’est la cardère cultivée qui devrait porter ce nom mais il y a eu un imbroglio dans les noms et la cardère cultivée, celle qui servait pour « gratter » les tissus de laine est désormais appelée Dipsacus sativus. Elles sont toutes deux bisannuelles et se ressemblent beaucoup. La sauvage a des fleurs rose violacé et la cultivée des fleurs blanches et une inflorescence plus haute. Cette cardère cultivée a presque disparu lorsqu’elle a été remplacée par des machines. C’est La Hulotte qui a récupéré des graines et l’a multipliée pour la distribuer gratuitement et ainsi la sauver (tiens, Baumaux ne leur a pas fait un procès ?)Je veux moi aussi aider à la sauver. Des sites proposent des graines mais la photo ou la description qu’ils en donnent ne correspond pas, je l’ai donc commandée à La Hulotte.
Vous trouverez une très belle photo de la cardère cultivée sur ce site avec description de son emploi et des photos des instruments et machines sur lesquels l’inflorescence séchée était fixée.
Pour la cardère sauvage, je peux reprendre la description de tout son cycle, identique à celui de la cardère cultivée.
C’est donc une bisannuelle. Tout commence par la rosette et tout finit par les graines lorsque les fleurs sont fanées. Sur cette photo, le début et la fin :
Elle se ressème et j’en ai toujours mais sans excès, j’en ai à peu près le même nombre qu’il y a 7 ans, sauf un nouveau pied à plusieurs mètres à l’entrée du terrain.
La deuxième année, de cette rosette part une longue tige anguleuse et épineuse de près de 2m de haut qui se terminera par une inflorescence en forme de capitule.
La rosette basale disparait lors de la floraison. Les feuilles qui accompagnent cette tige sont très différentes. Elles engainent la tige en formant une coupe qui retient l’eau de pluie, parfois en quantité, presque 1 litre. C’est ce qui vaut à la cardère le nom de cabaret des oiseaux :
La floraison a lieu de juillet à septembre. Les petites fleurs sont bien rangées sur le capitule. Elles sont presque bleues puis roses puis presque blanches. Elles sont séparées par des bractées piquantes. Leur nectar attire toutes sortes d’insectes dont nos plus beaux papillons.
Cette cardère abreuve et nourrit les oiseaux par ses graines riches en graisses, dont bien sûr le chardonneret, fournit du nectar aux insectes, les abrite l’hiver dans ses tiges creuses, même la chenille d’un sphinx se nourrit de ses feuilles.
08:30 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
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