24/06/2015
Le grand nettoyage de printemps
Il parait que cette expression existe dans de nombreuses langues et de nombreux pays. Ici, le 18 juin, cela ressemblait plutôt à un nettoyage de fin d’été après une longue sécheresse. Je ne sais de quand date la dernière pluie mais ce dont je suis certaine, c’est qu’il n’est pas tombé une seule goutte d’eau en juin, sauf hier, j’y ai presque cru mais je n’ai relevé que 2mm et en ce moment je remonte le niveau des mares, surtout pour sauver les larves de libellules. Celles de 2 ans sortent en juillet.
Romilly a été beaucoup plus gâté. A mon dernier passage j’ai trouvé dans le pluviomètre 6mm et une bienheureuse limace.
Quelle que soit la saison, le grand ménage dans ma maison comporte obligatoirement l’intervention d’une entreprise car tout n’est pas à la portée d’une femme de ménage, ni d’un homme d’ailleurs, il faut être équipé. Quand on fait construire une maison, on voit l’esthétique mais on ne pense pas toujours aux conséquences :
De même lorsqu’on achète un terrain, on voit la beauté des arbres mais on ne regarde pas la nature du sol, on ne voit pas que c’est de la silice pure, celle qui a été l’unique base du verre de Murano. Mais ce sable absolument pur, c’est l’enfer pour les plantes. Si on veut autre chose que les dures à cuire qu’offre la nature, il faut arroser, encore arroser, presque tous les jours. Cela coûte cher et prend beaucoup de temps. Même les plantes vendues pour terrain sec ne s’accommodent pas de tant de sécheresse et tant de pauvreté.
Après une telle expérience, je n’ai pas acheté le terrain de Romilly sans faire attention à sa nature et à l’accès à l’eau.
19:17 Publié dans Veneux les Sablons | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
Pour l'eau sur votre terrain, un forage neuf coute de l'ordre de 3000 euros, et permet souvent d'avoir accès à un débit très significatif pour l'irrigation, c'est un investissement que j'ai déja fait deux fois, et qui s'est avéré vite amorti dans notre aridissime Limagne et sa pluvio normale de 578 mm/an.
Par exemple, en cette tres mauvaise année 2015, nous en sommes ce soir à 153 mm de pluie depuis le premier janvier, seul l'Almeria (en Espagne) fait pire que nous en Europe occidentale. Et bien le jardin résiste bien, grâce à nos énormes capacité d'irrigation. Indispensable malgré le sol argileux riche.
Écrit par : François | 24/06/2015
Et il faut ajouter le prix du matériel accessoire (pompe, etc.)C'est trop cher pour moi, d'autant plus que le forage devra être très profond sans doute. Étant donné l'extrême porosité du sol, il est nécessaire d'atteindre une nappe phréatique qui n'existe certainement pas au-dessus du niveau de la Seine et mon terrain est à 50m au-dessus.
Écrit par : sambuca | 25/06/2015
J'ignore quel est votre budget, mais une pompe immergée de qualité, c'est de l'ordre de 500 à 600 euros, plus quelques raccords, tuyaux câbles et fils elec, il y en a pour 1000 euros en tout pour équiper un forage moderne soit même, et ce matériel peut fonctionner trés longtemps (mon premier forage à 10 ans et fonctionne à merveille avec le matos d'origine).
Pour la profondeur du forage, c'est difficile à dire, il est certain que l'eau sera presente à la cote altitudinale de la seine, et probablement même avant. Un forage de 50 m doit couter entre 4 et 5000 euros.
C'est vrai que c'est un budget, mais l’indépendance, et le caractère quasi illimité des possibilités d'irrigation que cela ouvre permet de s'y retrouver, surtout quand on a grand de terrain comme vous.
Chez nous, l'eau est hors de prix (6 euros/m3), et l'amortissement est ultra rapide. Bien sur, si vous touchez l'eau à 1 euro/m3, ça change tout...
Écrit par : François | 25/06/2015
Le prix d'un forage,c'est au mètre de profondeur;à titre d'exemple,j'en ai fait faire un il y a une dizaine d'années:23m,plus pompe...etc...et déjà 5000 euros,pour environ 2 à 3 m3 d'autonomie,ensuite il faut attendre quelques heures;c'est bien cher...
par contre,l'altitude importe peu,il y a des nappes à tous niveaux,mais pour avoir vraiment pas mal d'eau,il faut en général aller profond,et c'est extrêmement variable selon les endroits (dans ma maison actuelle en Touraine il n'y a toujours pas d'eau à 90 m),mais globalement pour arroser un jardin ,le coût est trop important (sans parler de l'impact écologique et moral de la consommation d'eau...)
en résumé,Sambuca,pas de recette miracle,continuez à privilégier les plantes qui supportent la sécheresse,et bon courage
Écrit par : marie | 25/06/2015
Assez d'accord avec l'ordre de grandeur de 5 Ke pour l'ensemble forage + pompe.
Par contre, le débit, c'est TRES variable, ici, j'ai 50 m3/h en continu avec mon premier puits de 11 m, et 900 litres/h avec mon second puits de 10 m (sur une autre commune). Même le second puits est plus que largement suffisant pour arroser (ça fait quand même 20 m3/jour de disponibles !)
Pour la rentabilité, ici, le m3 est entre 5,5 et 6 euros, c'est dont vite amorti (j'arrose env un peu plus de 100 m3/an en année classique, soit pour plus 600 euros, et jusqu'a 300 m3 les mauvaises années, tres sèches).
De plus, il est a mon sens moins écolo d'utiliser de l'eau potable (traitée, filtrée, à cout relativement élevée) pour arroser des plante que d'utiliser de l'eau de captage, sans aucun traitement, puisée in situ en circuit court.
Enfin, l'impact écologique de soutirer de l'eau de la nature pour irriguer sur place au même endroit, dans des quantité ridicules de quelques dizaines/centaines de m3 (on est extrêmement loin de la maïsiculture intensive sur des centaines d'hectare), faut garder le sens des proportions et ne pas s'auto infliger des leçons de morale : 0 pollution, et cette eau finira quand même dans les océans ....
Écrit par : François | 25/06/2015
Je ne culpabiliserais pas à utiliser l'eau d'un puits : je prends l'eau d'une nappe mais je la renvoie aussitôt sans aucune pollution car je ne pollue pas mon terrain. Il est évident que le traitement de l'eau potable est moins inoffensif.
Le seul problème, c'est le prix, vraiment au-dessus de mes possibilités.
Écrit par : sambuca | 26/06/2015
par quelque bout que l'on prenne le problème,rien n'est parfait,le mieux étant de privilégier les plantes "chameau",et il y en a
Écrit par : marie | 26/06/2015
Quelqu'un a-t-il déjà essayé de planter une de ces plantes chameau sur une plage de sable fin ?
Écrit par : sambuca | 26/06/2015
les oyats,avec une dune,un parasol et un transat......
et à défaut de tout cela,on arrose,mais oui même moi,ça fait si mal au cœur de voir des plantes assoiffées!
Mon voisin agriculteur avait planté une haie champêtre sur plastique,il a arrosé seulement à la plantation,sa haie n'a jamais baissé du nez de tout l'été,pourtant sec et chaud
En même temps,j'en ai planté une sur paille,arrosée au goutte à goutte régulièrement et profondément
résultat:3 ans plus tard la mienne avait toujours soif,la sienne jamais et était aussi haute
moralité:il faut planter de jeunes plants et les élever à la dure;depuis j'ai d'ailleurs vu sur des sites de producteurs qu'ils préconisaient de bien pailler et de ne pas arroser,seul moyen pour que les racines s'enfoncent vraiment
On a tendance à toujours trop arroser
et c'est valable aussi pour le potager
Écrit par : marie | 26/06/2015
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