Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/07/2015

Hippophae rhamnoides 'Sandora'

1 hippophae romi 7 sept 2013 022 (7).jpg

Quel magnifique arbuste lorsqu’il porte ses fruits brillants et nombreux de septembre jusqu’à la fin de l’hiver, du moins si vous ne les consommez pas et si les oiseaux veulent bien vous en laisser.

L’argousier est un arbuste dioïque. Le plant mâle n’est pas si décoratif mais indispensable pour féconder les femelles. La décoration fruitière commence à 3 ans et la production est au maximum vers 7 ou 8 ans. Il est facile à cultiver, même en terrain très pauvre qu’il enrichit, un peu comme les fabacées. Pourtant tout n’est pas si simple et je voudrais vous faire partager ma jeune expérience.

J’ai planté un mâle et une femelle en 2009. Le mâle a bien démarré aussitôt, est couvert de fleurs (il faut savoir les voir, elles sont minuscules) et dépasse un peu 2m. La femelle a végété pendant 2 ans, j’ai eu peur de la perdre. En 2013 et 2014 elle a fait un petit nombre de fruits alors qu’en 2014 surtout j’avais vu beaucoup de fleurs et cette année encore la fructification sera très faible. Je vois une interprétation de cette déficience. Les fleurs presque invisibles n’attirent pas facilement les insectes et à l'époque de la floraison ils sont peu nombreux. Seul le vent assure la pollinisation de façon certaine. Ce mode de pollinisation est facile pour les arbres qui émettent des nuages de pollen. C’est plus discret pour l’argousier. Les vents dominants étant d’ouest, j’ai bien pris la précaution de planter la femelle à l’est, mais à environ 6m du mâle et c’est peut-être trop loin, une grande partie du pollen n’atteint pas son but. En agriculture il est conseillé une distance de plantation de 1m à 1,5m, jamais plus de 3m. Il y a sur la N19 à hauteur de Nogent sur Seine un magnifique massif débordant de fruits mais les arbustes sont très proches les uns des autres :

2 hippophae romi 7 sept 2013 022 (2).jpg

Ensuite j’ai trouvé un argousier dit autofertile. Pour quelle raison ? Les sites qui en parlent disent qu’il n’est pas dioïque. Alors, est-il monoïque ou à fleurs hermaphrodites ? Pour moi ni l’un ni l’autre. Le fait que ses fruits ne contiennent aucune semence prouve qu’il s’agit d’une femelle capable de parthénocarpie (comme les plaqueminiers par exemple). Elle ne permet donc pas la multiplication par semis et cela peut limiter le caractère envahissant de l’espèce, mais c’est un avantage pour la consommation des fruits.

J’ai planté ‘Sandora’, cette femelle autofertile, à l’automne 2012. Sa croissance a été immédiate. Elle a donné quelques fruits dès l’été 2013, bien colorés début août, et davantage en 2014. Cette année elle a beaucoup de fruits, les plus gros sont déjà bien colorés dès début juillet. L’effet sera plus impressionnant dès que tous les fruits auront atteint leur taille et leur couleur définitives et elle n'a pas 3 ans. Le 6 juillet :

3 hippophae sandora romi 6 juil 2015 021.jpg

4 hippophae sandora romi 6 juil 2015 020.jpg

5 hippophae sandora romi 6 juil 2015 019.jpg

6 hippophae sandora romi 6 juil 2015 018.jpg

Se rappeler qu'il aime les sols pauvres. Il redoute l'apport d'humus et d'azote qu'il produit lui même. Seul un apport de phosphore peut être bénéfique. Pas de paillage.

Les commentaires sont fermés.