08/09/2015
La récolte du sureau
Les premiers corymbes de sureau noir, Sambucus nigra, mûrs ont été cueillis à Romilly il y a 10 jours. La cueillette à Veneux commence depuis peu car le terrain est moins ensoleillé. Ces premiers corymbes ont été aussitôt égrenés et le fruit de mon travail mis au congélateur. En effet les fruits du sureau supportent la congélation de façon remarquable. Lorsqu’on les dégèle, ils sont absolument identiques à des fruits fraichement cueillis. Je vais donc procéder ainsi jusqu’à la fin de la récolte qui va porter sur plusieurs semaines, la production du sureau blanc étant très étalée. A la fin, je les dégèlerai pour extraire en une seule fois le jus et faire gelées et confitures.
Cette semaine commence donc la cueillette des fruits du sureau blanc, Sambucus canadensis. Encore peu de corymbes sont mûrs et il y a même encore des corymbes en fleurs car la floraison de ce sureau est très remontante. Photo du 16 août avec corymbes de fleurs et corymbes de fruits verts :
Je n’ai pas pensé à faire une photo plus récente mais il y a encore des corymbes de fleurs, maintenant peu nombreux à côté de corymbes de fruits mûrs. J’ai lu le conseil de couper les corymbes dès que les fleurs sont fanées pour favoriser la remontée jusqu’en septembre. C’est idiot. C’est se priver d’une abondante récolte de fruits alors que laisser se faire la fructification n’empêche absolument pas la remontée. De plus les corymbes de fruits de grande taille, plus grands que ceux du sureau noir, sont un magnifique décor.
Comme chez le sureau noir, les corymbes penchent de plus en plus vers le sol lorsque les fruits murissent. Cette année j’ai été surprise par le nombre et les dimensions des corymbes, tellement nombreux et tellement lourds qu’ils faisaient courber les branches jusqu’au sol. En voici un au-dessus des hydrangeas :
Je l’ai redressé pour soulager les hydrangeas en l’attachant à un noisetier :
En voici un autre aussi chargé. Je dois me baisser pour passer dans le chemin mais je ne le taillerai qu’après avoir récolté tous les fruits :
Sureau noir :
Je rappelle que seuls les fruits des sureaux arbustifs, qu’ils soient noirs ou rouges (Sambucus racemosa) sont comestibles. Le sureau yèble est toxique. Mais il est facile de le distinguer car c’est un sureau herbacé, de plus petite taille et sans bois, et ses corymbes où les fruits ont une maturité uniforme ne pendent pas, restent dressés vers le ciel :
Voici ma dernière cueillette. J’ai photographié les fruits des 2 sureaux ensemble pour montrer la légère différence de taille. A gauche le sureau blanc, à droite le sureau noir :
Les carreaux du papier font 5mm :
La maturité des fruits du sureau blanc sur un corymbe est un peu plus uniforme que celle du sureau noir (mais moins que celle du sureau yèble). Les fruits du sureau blanc sont moins amers, légèrement sucrés, agréables à manger crus, pour moi plus agréables à manger que les groseilles crues. Je les mange à la cuiller, sans en abuser (coliques possibles en cas d’excès crus mais c’est vrai pour les excès de beaucoup de fruits).
21:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
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