12/06/2016
Philadelphus x lemoinei
Il pleut de nouveau depuis hier et il n’y a plus d’insectes sur mon seringat, ils sont tous à l’abri.
Je vous ai déjà parlé de Philadelphus x lemoinei mais je vais reprendre et compléter mes explications.
Pendant très longtemps on ne trouvait que Philadelphus coronarius dans les jardins et il reste prépondérant. Ses branches sont dressées et il atteint 2 à 3m. Il est parfumé. Voici, photographié de loin le 28 mai celui d’un voisin, 3m de haut :
Celui-ci est sur mon terrain. Il est moins fleuri et c’est sa première floraison depuis plusieurs années. La raison en est qu’il est trop à l’ombre. Je l’avais pourtant planté à la limite sud du terrain mais les arbres ont envoyé de grandes branches vers le sud. J’en ai fait supprimer une cet hiver et le seringat a maintenant environ 2h de soleil. Je vais élaguer de nouveau cette année.
Celui de Romilly âgé de 2 ans le 29 mai 2016 :
Philadelphus microphyllus est le plus petit des Philadelphus. Il est moins décoratif surtout parce qu’il est trop petit, il ne dépasse jamais 1m. Mais de l’avis unanime de tous ceux qui l’ont fréquenté son parfum est saisissant.
C’est sans doute ce qui a donné l’idée à Victor Lemoine, génial hybrideur lorrain du XIXe siècle de croiser ces deux arbustes pour obtenir des arbustes suffisamment grands et très parfumés. Il a ainsi créé plusieurs hybrides entre 1880 et 1884. Le mien est probablement Philadelphus x lemoinei ‘Belle Etoile’. Il est un peu plus tardif que coronarius et il commence à fleurir mais n’a pas encore atteint sa pleine floraison. Il ne dépasse pas 1m80, le mien fait 1m50. Ses branches sont arquées et descendent jusqu’au sol. Il faut lui laisser beaucoup de place, il peut alors dépasser 2m de large. Le mien n’a pas le meilleur emplacement pour son expansion. Il a été planté trop près d’un mur mais je n’avais pas le choix, la zone au soleil est étroite. Il est limité à droite par le tronc volumineux et une grosse branche d’une vieille aubépine rouge et à gauche des arbustes l’ennuyaient encore l’an dernier.
Le 10 juin 2015 :
En fin d’hiver j’ai élagué l’aubépine mais elle le gêne encore et j’ai surtout supprimé tout ce qui le gênait dessous et à gauche, surtout du jasmin d’hiver très envahissant. Il a eu aussitôt en peu de semaines une croissance formidable en largeur :
Les fleurs de ces deux arbustes paraissent semblables mais il y a une différence subtile.
Les fleurs de P. coronarius ont des pétales totalement blancs :
Ceux de P. lemoinei ont du rose à la base :
Tous ces arbustes, même le tout petit microphyllus si parfumé, et ceux à fleurs doubles sont maintenant trouvés facilement.
19:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
10/06/2016
Le sphinx bourdon est toujours là
Hé oui, il est vraiment accro au seringat. Il était encore là aujourd’hui et pendant des heures puisque, chaque fois que je passais devant le seringat je l’y voyais butiner. On dit pourtant qu’il cherche des fleurs bleues ou violettes.
D’où vient-il ? Il n’y a pas de zone sauvage à l’horizon, même les bords de routes sont souvent tondus. Mais il y a les lisières de forêt à 100m. Et la femelle aime pondre sur Galium, j’en ai 2 espèces, et sur Lonicera, j’en ai aussi 2 espèces.
Malgré cette longue présence, j’ai encore eu du mal à faire de bonnes photos. Bien nourri, il me semble encore plus vif qu’hier. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point, il est déjà ailleurs. J’ai essayé la mise au point automatique, c’est pire, elle est plus lente que moi et il faut qu’il soit au premier plan sinon la mise au point se fait sur autre chose.
Je vais tout de même vous montrer mes meilleures photos :
De face :
La transparence des ailes montre les étamines :
En vol :
Une merveilleuse créature.
Je ne suis pas la seule à l'avoir vu récemment en forêt de Fontainebleau :
http://www.fontainebleau-blog.com/insectes/sphinx-bourdon...
20:27 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
09/06/2016
Un sphinx bourdon sur le seringat
Je vous ai déjà parlé de mon Philadelphus lemoinei, assez différent des Philadelphus coronarius que l’on trouve partout. Il est plus tardif, plus petit, 1m80, parce que ses branches sont arquées, et il est incroyablement parfumé. Il commence à fleurir, environ la moitié des fleurs sont ouvertes pour l’instant, mais son parfum attire déjà une multitude d’insectes, des nuées le survolent.
Il y a des bourdons, des abeilles
Des syrphes
Mais aussi des insectes inhabituels sur mon terrain trop boisé au fond d’une rue où les jardins n’ont rien pour les attirer à part un grand seringat.
Un superbe machaon, un fan du seringat, qui a visité presque toutes les fleurs :
Une abeille charpentière, xylocope :
On voit que c’est un mâle à l’anneau brun-jaune avant l’extrémité sinueuse des antennes :
Celui-là, je ne sais qui il est, peut-être une tenthrède :
Mais le clou du spectacle ce fut cet étonnant papillon devenu très rare en Ile de France parce que les prairies sauvages dont il a besoin disparaissent. Le sphinx bourdon, Hemaris tityus, aime les fleurs sauvages bleues ou violettes. C’est dire si j’ai eu de la chance de le voir sur mon seringat. Lui aussi a exploré presque toutes les fleurs mais il était si rapide que j’ai eu du mal à le photographier :
Les deux photos suivantes sont floues mais l’une montre son allure en vol, l’autre montre sa trompe et je n’ai aucune chance de revoir ce papillon et de faire de meilleures photos :
J’ai fait ces photos en moins d’une demi-heure, c’est dire s’il y avait foule.
22:05 Publié dans Animaux, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
08/06/2016
Yponomeuta, la période de jeûne
Lorsque nous avons trouvé les nids dans les fusains le 4 juin, les chenilles avaient déjà déserté ces nids. Je n’en ai vu qu’une encore au nid et deux ou trois qui s’en échappaient, avec une toile au-dessous dans la pervenche.
Le 5 juin je ne voyais plus que les nids vides. A midi, j’ai trouvé encore quelques chenilles qui descendaient le long d’un fil :
A 14h mon regard a été attiré par quelque chose qui ressemblait à un escargot sous une feuille du néflier du Japon à côté. Mais la surface de cette coquille n’était pas normale, trop irrégulière. C’est l’appareil photo qui m’a permis d’en voir les détails :
En recadrant, l’agrandissement permet de bien voir que cet amas de chenilles enchevêtrées est un peu maintenu par des fils de soie :
Aspect de profil de l’amas :
A 17h de nouvelles chenilles viennent les rejoindre :
A 21h elles semblent moins adhérentes, peut-être même vont-elles décrocher de la feuille :
Je vous avais montré une toile tissée sur les feuilles de pervenche. Le 5 juin à 14h elle est vide :
A 19h elle est pleine de chenilles. Je ne sais d’où elles viennent, je ne les avais pas vues dans le fusain. Il semble en arriver de partout :
Le 6 elles sont très tassées :
Côté feuille de néflier, le 6 juin l’amas a glissé sur la feuille et les chenilles y sont moins nombreuses :
Le 7 au matin il n’en reste qu’une :
Et il n’en reste aucune sur la pervenche.
Où sont-elles passées ? Je pense qu’elles se sont laissé tomber au sol pour se transformer en chrysalide. Je les ai cherchées sans succès.
Il est à remarquer que du 4 au 7 juin, alors qu’elles étaient encore chenilles, elles n’ont rien mangé puisqu’elles n’étaient plus sur le fusain, leur nourriture exclusive. Le fusain a été très peu attaqué, aucune feuille supplémentaire ne manque depuis le 4 juin.
19:29 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
07/06/2016
Lunaria rediviva
Je vous avais montré les superbes touffes de Lunaria annua, la monnaie du Pape bisannuelle le 13 avril :
Mais l’autre lunaire, Lunaria rediviva, la monnaie du Pape vivace, n’a pas du tout apprécié cet hiver doux mais trop long et ce printemps remplacé par la mousson. Alors qu’elle présentait encore feuillage et siliques en décembre
Elle a ensuite disparu, c’est normal, Mais elle n’est réapparue qu’en mai. C’est sans doute alors l’absence de froid qui l’a gênée, elle vit normalement en montagne. Elle a fini par fleurir en juin alors qu’elle fleurit habituellement en même temps que la lunaire bisannuelle ou avec un léger retard. Et pour comble de malheur le déluge a détruit ses fleurs :
Il n’est même pas certain qu’elle pourra faire des siliques. La lunaire bisannuelle à côté est chargée de siliques :
Pour me consoler, je vois son premier « petit » dans l’aspérule odorante :
Pour que vous ne gardiez pas une triste image de cette lunaire, j’ai sorti des photos des années précédentes :
20:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)