18/09/2016
Inachis io, le festin
Un massif de Sedum spectabile est envahi de papillons. Ce sont tous des paons du jour :
Je n’ai vu qu’une seule exception, un unique vulcain aux couleurs assez semblables :
Ils ignorent complètement les autres fleurs toutes proches :
Le paon du jour est mon papillon préféré. Parce qu’il est très beau mais aussi parce que c’est le papillon qui m’est le plus familier, même un intime souvent.
A Romilly je le vois toujours lorsque j’y suis en été. Ses fleurs préférées sont les eupatoires
Et plus tôt dans l’été les veronicastrum :
A Veneux je ne le vois dans le jardin qu’en fin d’hiver et début de printemps, quand les arbres ne font pas d’ombre. Si je dis que c’est souvent un intime, c’est parce qu’il rentre dans ma maison quand le temps ne lui convient pas. Il se réfugie dans la buanderie ou un garage quand il fait trop chaud en été. Le voici sur une lampe, heureusement à ampoule froide, en août :
Vers novembre il entre dans la maison, sans doute à la recherche d’un lieu d’hibernation :
A l’occasion d’une porte ouverte il trouve un coin idéal pour l’hiver : le petit garage. C’est la seule pièce au sous-sol qui reste sombre même le jour car elle n’a pas de fenêtre. Il m’est arrivé 2 fois de condamner ce garage en hiver pour cause d’hibernation.
Un 8 décembre :
Un 30 janvier, il commence à bouger les ailes lorsque j’approche :
Le 8 février c’est le réveil, je le trouverai dans le jardin 2 jours plus tard :
20:22 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
17/09/2016
Zanthoxylum americanum
Voilà un Zanthoxylum que je n’avais jamais vu. Il est pourtant de grande taille et superbe. Il est dans le Jardin Botanique de Marnay sur Seine.
Il est originaire de régions plutôt froides d’Amérique du Nord, nord-est des USA, Ontario, Québec. Il est donné pour les zones 3 à 7 mais celui que je vais vous montrer se plait en zone 8. Il atteint 7m de haut voire même 10m.
Les amérindiens sucent ses fruits pour soulager les douleurs dentaires et utilisent son écorce en décoction contre fièvre, rhumes, plaies, rhumatismes.
Magnifique.
18:26 Publié dans zanthoxylum | Lien permanent | Commentaires (0)
16/09/2016
Asimina triloba
Mes asiminiers sont encore trop petits, celui du Jardin des Plantes de Paris est le plus vieux, le plus beau, mais il ne porte jamais de fruits parce qu’il est seul et la pollinisation croisée est indispensable sauf pour quelques sélections récentes autofertiles. Je vais donc encore une fois vous montrer ceux du Jardin Botanique de Marnay sur Seine.
La floraison avait eu lieu en mai sur les branches nues car il débourre très tardivement, presque début juin. Ces fleurs très belles ont beaucoup de fans couverts de pollen :
Asimina triloba (asiminier, paw-paw) est autostérile. J’ai vu 3 spécimens à Marnay, peut-être un peu trop distants, s’ils étaient plus rapprochés ils auraient plus de fruits mais ils en portent tous.
Le plus vieux que je vous montre déjà depuis plusieurs années drageonne comme un fou :
Celui-ci est en plein soleil et sur une butte. Il est plus jeune mais drageonne déjà un peu :
Enfin celui-là est celui qui avait été cassé. Il a fait plusieurs branches au niveau de la plaie et on ne voit plus trace de la mutilation :
Il est planté en sous-bois, complètement à l’ombre. C’est celui qui porte le plus de fruits :
Si vous voulez planter des Asimina, au minimum 2 de clone différent, au mieux 3, dites-vous qu’il vous faudra vous armer de patience au début. C’est ce que j’ai découvert. Je m’inquiétais de ne pas les voir grandir. Je suis partie explorer les sites qui en parlent. Le comportement de mes bébés est normal. Pendant 3 ans la croissance est nulle, ils installent leurs racines dont une très longue racine pivotante et ne font que ça. Ensuite la croissance sera rapide. Pour cette raison également il faut planter des sujets très jeunes, ou semer, en terre profonde.
20:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (6)
15/09/2016
Ephedra equisetina
J’ai découvert cette plante au jardin botanique de Marnay sur Seine et je me demande si ce ne serait pas une solution à l’envahissement des ronces bleues qui reviennent sans cesse sans oublier les orties. Elle forme en effet un couvre sol d’une densité incroyable sur 1m de haut. Floraison jaune au printemps suivie de baies rouges. Très rustique et tolérante à la sécheresse, feuillage permanent.
Mais je n’ai pas trouvé d’autres renseignements, en particulier sa facilité à s’étendre car il n’est pas question d’en acheter des dizaines de plants.
20:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Cydonia oblonga 'Krymsk'
Cette année n’est pas une bonne année pour mes cognassiers. A Veneux Cydonia oblonga ‘Vranja’ et Cydonia oblonga ‘Krymsk’ n’ont donné aucun fruit malgré une belle floraison.
A Romilly Cydonia oblonga et Cydonia oblonga ‘Krymsk’ n’ont eu chacun qu’un seul fruit malgré là aussi une très belle floraison au printemps. Pourtant l’an dernier le plus vieux avait eu une dizaine de fruits alors que ‘Krymsk’ était trop jeune.
La raison en est sans doute le printemps très pluvieux qui a empêché la fécondation par les abeilles, leur principal pollinisateur.
Le cognassier donne en France des fruits certes très parfumés mais durs, astringents et acides qui ne sont consommés que cuits. C’est dû à un manque de maturation. Plus au sud, au Portugal ou en Grèce par exemple, un automne long et chaud leur permet de mûrir et ils sont alors comestibles frais, comme des pommes.
Une variété mise au point par les russes, ‘Krymsk’ (= Aromatnaya) murit plus rapidement et le fruit peut être consommé frais en octobre, du moins si l’automne reste assez chaud jusque-là.
Voici le 11 septembre le tout premier fruit du très jeune Cydonia Krimsk :
Le 14 septembre le fruit de l’autre cognassier :
Il est encore assez vert, loin de la maturité mais de la même taille.
Le 14 septembre le fruit de Krymsk est toujours bien jaune mais il a éclaté :
Du fait de cet éclatement, j’ai été obligée de le cueillir sinon il aurait pourri. Je l’ai goûté. Il est suffisamment tendre (comme une pomme bien ferme), absolument sans astringence ni acidité donc consommable. Mais il n’est pas du tout sucré car il n’est pas encore mûr, sa maturité est annoncée pour octobre. Cet incident dont j’ignore la cause ne m’a pas permis de le goûter mûr, avec un mois de plus, il serait sans doute sucré. J’espère pouvoir vous confirmer cette qualité l’an prochain.
00:02 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2)
12/09/2016
Poule d'eau et myocastor
Il n’y a plus de canards sur le plan d’eau de Marnay sur Seine, sans doute parce que toute la surface est couverte de lentilles d’eau. Le 5 août j’y ai vu des oisillons. Ils étaient tellement légers qu’ils semblaient marcher sur l’eau, en fait sans doute sur des herbes immergées. Je les ai reconnus à leur bec rouge terminé de jaune, des bébés poule d'eau :
Je suis restée longtemps dans l‘espoir de voir les parents. J’ai aperçu une poule d’eau adulte mais tellement farouche qu’elle se cachait aussitôt dans les hautes herbes des berges, si vite que je n’ai pu la photographier.
Hier j’ai vu sans doute un de ces petits. Avec un mois de plus, il a la taille d’un adulte mais on voit qu’il est encore immature à ses couleurs encore peu tranchées :
Mais il y avait une autre bestiole. Tout cela se passe très loin, peut être 30m et vous voudrez bien excuser la mauvaise qualité des photos. Ce que j’ai vu de si loin et qui nageait à fleur d’eau m’a fait croire à l’œil nu que c’était un serpent. C’est l’appareil photo qui m’a donné son identité : un adorable ragondin (je sais, il est considéré comme nuisible mais cela ne l’empêche pas d’être très mignon). Même la queue est en surface et c’est ce qui m’avait donné l’impression d’un serpent.
19:51 Publié dans Animaux, Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1)