22/05/2010
Le sureau blanc
Sambucus canadensis, le sureau blanc, se plait à Romilly. La plupart ont été ramenés de Trifouilly il y a un an et ils font déjà ce que fait tout canadensis bien né : ils drageonnent.
Voici le plus performant, sur la deuxième photo on voit à sa droite des branches de Sambucus nigra, plus avancées en floraison :
Les bourgeons floraux des canadensis sont encore très petits :
22:52 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Encore un longicorne
Il est de plus en plus difficile de travailler à Romilly, je ne sais plus où donner de l'APN et la journée passe à traquer les bestioles. C'est incroyable toute cette vie. Lorsqu'on se promène simplement on ne s'en rend pas compte mais dès qu'on met le nez dans les plantes… C'est pour cela que mon terrain ne sera jamais un jardin, un endroit bien entretenu. Il n'est pas question de faire disparaître toute cette vie en supprimant totalement la flore locale.
Ce nouveau longicorne, je ne connais pas son nom. C'est un mâle c'est certain. Je pense à Stenocorus meridianus à cause des fémurs clairs ainsi que les premiers segments des antennes.
18:04 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
Rosa rugosa et les cétoines
Maintenant la vie grouille à Romilly. Le vaste tapis de consoude du Caucase est surmonté en permanence d'une nuée vrombissante de bourdons. Mais il y a des insectes qui semblent beaucoup s'intéresser aux plantes parfumées et particulièrement les cétoines dorées. Les plantes sauvages en fleurs sont nombreuses, le lierre terrestre est parfumé mais les fleurs bien trop petites et les tiges bien trop frêles pour les lourdes cétoines. Le petit lilas microphylla est en partie défleuri maintenant et il ne sent plus beaucoup. Mais heureusement les Rosa rugosa ont pris le relais. Cinq fleurs sont ouvertes sur deux rosiers. Toutes ont le cœur sombre, en fait une cétoine. Tout plein d'autres petites bestioles essaient d'avoir aussi une part de plaisir. Je vous laisse admirer :
Lorsque je quitte le terrain vers 20h, il me semble que le cœur d'étamines a été un peu simplifié mais pas un pétale n'a été abimé.
12:20 Publié dans Animaux, roses | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : animaux, jardin
21/05/2010
Le rouge-gorge familier
La température a enfin passé les 20° et j'ai ouvert la porte du séjour, celle que j'ai aussitôt équipée de son rideau de perles pour que les insectes ne pénètrent pas. En effet lorsqu'ils pénètrent dans le séjour ils essaient de sortir par la grande vitre qui monte jusqu'à 6m et meurent d'épuisement.
Mais comme tous les ans des oiseaux passent "à pied" sous le rideau. Je pense qu'ils se retrouvent ainsi dans le séjour parce qu'ils suivent les poils que le chat sème tous les jours et qui sont d'une exquise douceur pour les nids.
Le premier à pénétrer cette année a été celui que l'on surnomme avec raison familier, le rouge-gorge, mon compagnon de jardinage.
Mais il n'est pas bête, il a retrouvé tout seul la sortie.
00:23 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
20/05/2010
Guincho Purple
La floraison des sureaux noirs est en retard cette année, elle commençait les hivers précédents dès le début mai. C'est sans doute l'effet de ce difficile hiver et d'un mois de mai pas très chaud.
Le grand sureau de la rue des Buttes a depuis peu quelques corymbes épanouis. Sur mon terrain, moins exposé au soleil, c'est Sambucus nigra 'Guincho Purple' qui se fait remarquer le premier.
Profitons-en pour étudier ses fleurs.
Corymbe en boutons :
Corymbes à divers stades de maturité :
Les boutons prêts à s'ouvrir sont rose vif :
Lorsqu'ils s'ouvrent, les pétales sont très légèrement teintés de rose, ce sont surtout les anthères et les stigmates qui apportent la couleur rose :
Puis le pollen est libéré et les anthères deviennent jaunes, les stigmates sont encore roses jusqu'à ce qu'ils soient couverts de pollen :
Cette évolution explique la couleur des corymbes, d'abord rose pâle et devenant rapidement blancs.
18:09 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/05/2010
Syringa microphylla et la cétoine
Ce joli petit lilas remontant, c'est rare, au feuillage délicat et aux grappes de fleurs légères et parfumées revient de loin. Après dix ans d'agonie dans le sable il reprend vie à Romilly. Je vous ai montré ses boutons rose vif photographiés le 27 avril :
Le 8 mai les fleurs s'ouvrent :
Le 17 mai l'épanouissement est complet et cela fait le bonheur des cétoines :
Cette cétoine a exploré méthodiquement toutes les fleurs avec une délicatesse incroyable pour l'aspect massif de la bestiole. Aucune fleur n'a été abimée ni même seulement déplacée. Saviez-vous qu'elle a autant de poils aux pattes ?
Le voici bien développé à Paris. Il est totalement épanoui après un hiver moins dur le 27 avril 2009 :
10:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
18/05/2010
Agapanthia
Sur les mêmes orties j'ai trouvé un autre petit être amateur d'orties. Il est à peine plus gros. Regardez, son corps couvre tout juste 3 dents de feuilles d'orties mais quelles antennes !
Il a été moins facile à photographier. Il m'a vue et il a paniqué. Nous avons joué à cache-cache mais à aucun moment il n'a cherché à s'envoler.
Il s'appelle Agapanthia villosoviridescens. Il est presque identique à Agapanthia dahli mais dahli a des touffes de poils sur les antennes que je n'ai pas trouvées ici.
09:45 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
17/05/2010
L'amour dans les orties
Le 10 mai je vous avais fait part de ma "grande" découverte, le minuscule et adorable charançon de l'ortie, Phyllobius pomaceus, tellement minuscule que je ne l'avais pas remarqué jusque là.. Mais maintenant je le connais et je le repère aussitôt.
Aujourd'hui à Romilly je nettoyais les orties devant le terrain, entre le grillage et le chemin. Je suis obligée de le faire pour permettre aux gens de se promener. C'est alors que je les ai vus, tout petits au creux d'une feuille d'ortie près du pétiole. Ils s'aiment, l'avenir est assuré.
Ils étaient si occupés à leurs ébats, ils ne risquaient pas de se sauver. J'ai donc pris le temps d'aller chercher l'objectif macro, cette fois les images sont meilleures. Vous remarquerez que le mâle est plus petit et plus coloré.
Ils étaient surveillés par un beau longicorne que je vous montrerai la prochaine fois et qui ne voulait pas quitter les orties. J'ai fini par aller travailler ailleurs en leur laissant la touffe d'orties.
23:50 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
Arum, fécondation croisée obligatoire
Ce que l'on voit émerger de la spathe, c'est la partie supérieure de l'axe de l'épi. Plus bas la spathe est fermée formant une ampoule :
Les fleurs sont à l'intérieur de l'ampoule. L'arum a mis au point une technique très complexe pour rendre la fécondation croisée obligatoire :
la protogynie, la maturation des fleurs femelles avant celle des fleurs mâles
le déclenchement de la maturation des fleurs mâles après fécondation des fleurs femelles
un système sophistiqué de piégeage des insectes responsables de la pollinisation avec étapes successives de libération vers la sortie
Vous trouverez une belle description ici mais je crois que mes photos sont plus parlantes.
Les insectes pollinisateurs sont attirés par l'odeur du spadice d'où l'intérêt de ce qui dépasse au-dessus de la spathe. Les insectes glissent à l'intérieur de l'ampoule et y sont piégés. J'ai ouvert une ampoule :
Les insectes vont aussitôt chercher à s'échapper :
Tout au bas de l'épi il y a les fleurs femelles fertiles à peu près réduites à l'ovaire. Elles viennent d'être fécondées par le pollen d'un autre arum apporté par les insectes :
Au-dessus se trouvent les fleurs femelles stériles. Elles portent de longs appendices dont le rôle est d'empêcher les insectes d'aller trop tôt vers les fleurs mâles et de les bousculer avant qu'elles ne puissent libérer leur pollen.
Les fleurs fertiles ayant été fécondées, ces appendices vont disparaître. Les insectes, maintenant débarrassés du pollen précédent vont pouvoir monter vers les fleurs mâles fertiles :
Vous voyez que ces fleurs sont pratiquement réduites aux anthères. Les fleurs femelles ayant maintenant été fécondées, elles commencent à libérer du pollen :
Les longs filaments disposés en couronne au dessus sont formés par les fleurs mâles stériles. Ils empêchent encore la sortie des insectes qui vont pouvoir prendre le temps de bien se couvrir de pollen pour aller féconder une autre inflorescence. Ces filaments disparaitront pour libérer les insectes.
00:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature