30/05/2010
Minuscules araignées
A Romilly, là où j'ai débroussaillé la nature m'a offert la variété avec de belles fleurs. Parmi elles, des touffes de marguerites qui ne pouvaient s'épanouir sous des murailles opaques d'orties de 2m de haut. Cette belle touffe qui commence à fleurir s'abrite contre un noisetier qui supporte du houblon.
Mais cette marguerite a un drôle de cœur avec un centre blanc :
Regardons de plus près. C'est une adorable petite tomise, Misumena vatia. Si elle reste là longtemps, elle va devenir jaune.
Un peu plus loin je vois au bout d'une feuille d'ortie une autre minuscule beauté presque translucide :
Nous allons encore nous approcher. Elle est toute verte avec l'avant tout rose :
Et tout à coup elle me montre son petit cul, comme pour me prouver qu'avec sa tache rouge au bout de l'abdomen et ses petits boutons noirs sur les côtés elle est bien Araniella cucurbitina, la petite araignée-courge :
Soudain elle s'envole. Elle avait prévu son fil qui lui a permis d'atteindre une branche du grand frêne 3m plus haut.
22:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
Eupsilia, chenille d'appartement
Je l'ai trouvée le 22 mai mais j'ai attendu la réponse du site Papillons de Poitou-Charentes pour pouvoir lui donner un nom.
Donc le 22 mai j'ai envoyé les déchets dans la cheminée vers le sol devant et je m'apprêtais à balayer lorsqu'un déchet a bougé. C'était tout noir, très noir, tellement noir que mon flash n'a pas été suffisant et j'ai dû éclaircir les photos.
Elle s'appelle Eupsilia transversa. Vous la trouverez sur le site ici et son papillon ici.
Comment est-elle venue dans la maison ? Je n'avais pas fait de feu depuis plusieurs semaines, heureusement pour elle. Je n'avais pas ramené de bois dans la maison depuis longtemps. Comment est-elle arrivée là ? Par la cheminée ? Des branches de hêtre surplombent la cheminée, est-elle capable de vivre tout là-haut ?
Je vis vraiment dans la nature. Les paons du jour hibernent dans le garage, se rafraichissent dans la buanderie l'été, des chenilles font la sieste dans la cheminée, les mâles du vert luisant font la cour à mes éclairages dans le séjour pendant que les grillons courtisent le pied des lampes...
15:46 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
Une belle rose rouge
10:52 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femmes
29/05/2010
Nigra et palmensis, la différence
Sambucus nigra et Sambucus palmensis se ressemblent énormément. La différence d'origine géographique et la différence de rusticité ne se voient pas à l'œil nu. Comment les distinguer ? Je vous avouerai que j'aurais du mal à les reconnaître dans un autre jardin alors que je les pratique depuis des années. Sauf à une période de l'année, en ce moment.
Lors de la floraison il y a une différence très visible entre ces deux sureaux : la forme des corymbes.
Les corymbes de nigra sont plats, parfois même convexes :
Les corymbes de palmensis sont bombés :
comme ceux de canadensis :
Mais canadensis est en fleurs un mois plus tard.
22:04 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Eiffel Black, mon petit dernier
Je vous informe de la naissance de mes triplés, trois petits sureaux identiques. Ils s'appellent Sambucus nigra 'Eiffel Black' et ils ne ressemblent à aucun autre. La cigogne, sous la forme d'une jolie et souriante employée de la poste dans une belle voiture jaune, me les a apportés à Veneux le matin et dès l'après-midi ils étaient installés à Romilly dans leur berceau blindé :
A l'automne le grillage sera surélevé pour les protéger des lapins. J'en ai vu trois au bord de la route en pleine ville de Montereau fault Yonne. Ils n'ont peur de rien.
'Eiffel Black' mérite son nom. Black d'abord parce que son feuillage est sombre mais pas comme les autres sureaux à feuillage rouge.
Vous voyez que le limbe est vert sombre. Ce qui est vraiment rouge, ce sont les nervures, même les plus fines. Et le pétiole est presque noir.
Pour les autres sureaux à feuillage sombre c'est l'inverse, le limbe est rouge et les nervures sont plus claires. Pour comparer, voici des feuilles de 'Purpurea', Guincho Purple', 'Thundercloud' et 'Black Beauty' :
Les pétiolules des folioles de sureau sont très courts mais ils existent et la feuille se projette sur un plan. Chez 'Eiffel Black' le pétiolule semble inexistant et les folioles se projettent devant la nervure centrale. Ces folioles sont tassées et ondulées. Les entre-nœuds, encore peu nombreux vu la petite taille des plants, semblent courts. Ces éléments sont les caractéristiques principales de Sambucus nigra 'Compressa'. Si cela se confirme ce sureau aura la structure de 'Compressa' avec un aspect de Tour Eiffel inversée.
Les trois petits plants ont été installés en demi-cercle autour du très beau rosier 'Jacques Cartier', je crois qu'ils iront bien ensemble.
Lorsque j'ai voulu quitter le terrain, il était déjà 20h, j'ai vu une nouvelle attaque de campagnols sur un sureau :
L'attaque est récente, encore d'un seul côté des racines. J'ai mis du tourteau dans le trou, de la terre par-dessus, j'ai planté dix piquets autour des racines, j'ai arrosé. Je dois retourner aujourd'hui m'occuper de ce sureau et de 'Laciniata' qui a perdu toutes ses feuilles. Cela ne veut pas dire qu'il est mort. Un sureau récemment transplanté depuis Trifouilly n'avait pas supporté cette transplantation. Je l'ai arrosé à chaque passage à Romilly et il est en train de refaire son feuillage.
Sambucus hookeri attaqué deux fois par ces horribles rats mangeurs de racines semblait mort après la deuxième attaque. Toute la partie aérienne est morte. J'ai continué à espérer. Miracle, il repart du pied :
Il est cerné de piquets et de narcisses. Je tâte régulièrement le sol.
Ce qui est étonnant c'est que seuls les sureaux sont attaqués. Le blaireau adore le sureau, il met des branches à l'entrée de son terrier, mais il n'est pas destructeur.
02:48 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
27/05/2010
Sureaux, encore des agressions
Lorsque je suis arrivée sur le terrain de Romilly le 21 mai je n'ai vu que ça : l'aspect désespéré, les feuilles pendantes de Sambucus nigra 'Laciniata'. Je l'avais déjà trouvé dans cet état la semaine précédente. Je l'avais abondamment arrosé et tout était rentré dans l'ordre.
Que se passait-il ? C'est vrai que nous sommes en pleine sécheresse depuis au moins deux mois. Mais je l'avais arrosé et ce terrain garde bien l'humidité. De plus c'est un nigra, espèce qui tolère la sécheresse mieux que les autres sureaux, et l'un des plus solides car c'est une variété spontanée dans la nature.
J'ai arrosé encore et cela a provoqué l'apparition d'un trou. Après les deux Sambucus hookeri et le Sambucus miqueliana, encore un sureau attaqué par les rats taupiers ! Le malheureux était presque couché. J'ai voulu le redresser : il flottait dans le vide. J'ai passé la main dans le trou, il n'y avait plus de terre, un grand vide, sous toute la surface des racines et de là partaient des tunnels dans toutes les directions, des larges tunnels où je pouvais passer le bras. Pourtant rien n'est visible en surface, pas de monticules, seulement au travers des allées la terre légèrement soulevée qui permet de suivre les tunnels superficiels.
Après l'accident de Sambucus miqueliana j'avais acheté du tourteau de ricin, j'en ai mis dans les tunnels, j'ai remis de la terre, j'ai replanté le sureau et j'ai copieusement arrosé. Deux jours plus tard, il avait toujours le même aspect et il y avait de nouveau un trou.
Cela m'a fait penser au petit Sambucus mexicana qui ne pousse pas et a même du mal à survivre. J'ai tâté le sol de sa cuvette. Lui aussi était sur du vide.
Je l'ai extrait de sa cuvette :
J'ai mis du tourteau de ricin et de la bonne terre et je l'ai replanté. Vu le peu qu'il reste de ce sureau, je l'ai défendu contre tous ses prédateurs. Il est maintenant cerné de piquets rapprochés, plus rapprochés que la largeur des tunnels :
puis j'ai mis du Ferramol contre les limaces (elles avaient rongé toutes ses pousses il y a deux mois) et j'ai enfermé le tout dans un grillage à poules pour le protéger des lapins :
Dois-je ajouter un détecteur de mouvements couplé à une batterie de canons ?
11:21 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jardin
26/05/2010
Cantharide et cardinal
A Romilly la chaleur fait sortir un nombre incroyable de jolies petites bêtes de toutes les couleurs. Regardez celle-ci, n'a-t-elle pas une bonne bouille ?
C'est une cantharide, je pense à Cantharis fusca à cause de la tache noire du thorax proche de la tête et des fémurs noirs. Mais vous n'en verrez pas plus. Elle m'a longtemps examinée avec suspicion et n'a pas voulu sortir de derrière sa feuille.
Et lui. Vous pensez que c'est aussi une cantharide, cela y ressemble beaucoup. Mais il a de belles antennes en forme de peigne.
C'est un mâle cardinal à tête rouge, Pyrochroa serraticornis. Il est totalement rouge un rouge immaculé, cela ne se voit pas chez les cantharides, et ses pattes et antennes sont très noires.
Il n'a pas encore trouvé une femelle, il y en avait pourtant une pas loin :
Elle a des antennes en dents de scie, le peigne c'est l'apanage du mâle.
11:28 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
25/05/2010
Lunaria rediviva
L'autre lunaire, c'est Lunaria rediviva, la lunaire vivace. Celle-là, je l'ai plantée. Elle n'est sans doute pas spontanée dans la région. Elle aime les pays plus nordiques et plutôt la montagne chez nous. Elle est plus sensible à la sécheresse. Elle est belle parce que je l'arrose mais ne se multiplie pas, sans doute parce que je ne vois pas les très petites plantes et elles meurent de soif.
Elle ressemble beaucoup à Lunaria annua avec des tiges et des feuilles plus fermes. Les feuilles sont plus finement dentées. Sur cette photo les deux plantes sont ensemble sur leur tapis d'aspérule odorante. La feuille de droite est celle de rediviva, à sa gauche c'est celle de annua.
Les fleurs sont d'un rose violacé beaucoup plus pâle, elles sont presque blanches quand elles sont totalement épanouies.
Les siliques sont plus allongées que celles de annua mais aussi belles :
Lorsque le terrain est plus favorable, plus lourd et plus humide, elle peut former de magnifiques tapis comme sur ces photos au Clos du Coudray en Normandie.
19:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
Lunaria
Il y a deux lunaires pour décorer joliment le jardin et les bouquets, l'une est bisannuelle, l'autre est vivace. Je ne saurais dire laquelle est la plus belle.
Je vais vous montrer d'abord ma lunaire bisannuelle, Lunaria annua ou biennis. On l'appelle monnaie du Pape à cause de ses siliques nacrées très décoratives dans les bouquets et qui peuvent se garder longtemps. Mais ce n'est pas son seul intérêt, le feuillage est beau et frais et les fleurs lumineuses.
Ma monnaie du Pape est spontanée sur mon terrain de Veneux, je l'ai toujours connue. Elle se ressème selon son bon plaisir, surtout dans la partie nord-est du terrain sous les arbres. Le terrain lui plait malgré sa sécheresse. Il faut dire qu'elle adore la silice, c'est peut-être ce qui lui fait accepter l'insuffisance d'humidité.
Elle fleurit dès avril et jusqu'à fin mai. Bien dressée au début, elle a tendance à se coucher facilement mais c'est probablement dû au manque d'eau sur ce terrain. En voici un joli pied, 1m de haut, le 19 avril, en compagnie du Camellia 'Paul Maymou', du Sambucus kamtchatica en fleurs, de cerisier, laurier-tin et laurier-sauce de semis spontané (ou semés par d'autres jardiniers, les oiseaux), un ensemble joyeusement sauvage comme je les aime.
Très belles feuilles :
Jolies fleurs :
Les fleurs seront suivies par les siliques encore vertes en ce moment
sous forme de grosses pièces nacrées en fin d'été :
Les fruits secs sont ternes, c'est la chute des enveloppes externes qui fera apparaître la membrane centrale blanc nacré. Mais cela peut tarder à se produire. On conseille d'enlever les parties externes à la main. A mon avis ce n'est pas la bonne solution. Il faut être vraiment très adroit pour obtenir la membrane sans la casser ou surtout casser son pétiole très fin. Je vous conseille de faire sauter les parties ternes au jet d'eau avant de cueillir la branche.
Le centre de la fleur a une particularité. Regardez cette fleur elle semble avoir 4 étamines :
Mais celle-ci plus avancée et plus ouverte semble en avoir 5 :
En fait il y a 6 étamines, 4 grandes et 2 petites. J'ai "épluché" une fleur pour vous les montrer. Autour du pistil central on voit 4 étamines aussi longues que lui et plus en dehors deux étamines plus courtes.
12:50 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
24/05/2010
Sambucus palmensis fleurit
Le grand Sambucus palmensis de Veneux commence à fleurir mais il n'est pas simple de photographier ses corymbes. Même s'il pousse sur 4 troncs, il se comporte comme un arbre et le feuillage n'est présent qu'au dessus de 2m. J'ai photographié ses fleurs à partir d'une butte en face d'environ 2m de haut et avec l'objectif 300mm.
18:38 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Gitane
Pour rejoindre mon terrain de Romilly, je parcours la rue Gabriel Peri deux ou trois fois par semaine. Impossible donc de ne pas faire plaisir à Donna qui ne jure que par son vélo Gitane.
A vrai dire, depuis la rue on ne voit pas grand-chose :
Mais sur le côté, bien rangés derrière la clôture il y a de beaux Rosa rugosa.
Il y a encore plus beau dans cette rue, mais on n'est plus chez Gitane, c'est quelques maisons plus loin dans un jardin : un magnifique sureau en début de floraison, sans doute Sambucus nigra 'Guincho Purple'.
11:01 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1)