16/05/2010
Arum italicum
Certaines plantes sont dioïques les fleurs mâles et les fleurs femelles sont portées par des plantes différentes. La fécondation croisée est obligatoire.
La plupart des plantes sont hermaphrodites soit parce que la même plantes porte les fleurs mâles et les fleurs femelles (monoécie) soit parce que les fleurs sont hermaphrodites, la même fleur porte pistil et étamines. Sont-elles alors autofertiles ? C'est variable selon les espèces.
Certaines plantes choisissent l'autofécondation (autogamie) et même se l'imposent en gardant par exemple la corolle bien fermée sur les organes sexuels. On a ainsi des lignées pures. Elle est parfois provoquée par l'homme, pour le maïs par exemple.
D'autres plantes s'en foutent, elles sont fécondées aussi bien par leur propre pollen que par celui d'un voisin dont le pollen est compatible. C'est le cas par exemple des arbres fruitiers dits autofertiles mais dont la production est augmentée par la présence d'un autre arbre compatible.
Enfin beaucoup de plantes choisissent la fécondation croisée (allogamie) qui permet le brassage génétique. Comment font-elles pour interdire l'autofécondation ? Il y a plusieurs méthodes, pollen non auto-compatible, disposition anatomique et maturité étalée dans le temps des organes mâles et femelles. L'arum ne veut prendre aucun risque et cumule les méthodes de façon sophistiquée.
Arum italicum est en fleurs en ce moment. Il est spontané sur mon terrain de Veneux et de plus en plus abondant, il l'a presque entièrement envahi. Ses inflorescences sont belles et grandes bien que leur couleur soit plus pâle que celles d'autres aracées.
Le spadice est formé d'un épi où les fleurs sont insérées sur l'axe central entouré d'une spathe, grande bractée qui l'enveloppe. Sur cette photo l'épi émerge de la spathe. Mais où sont les fleurs ?
Nous verrons les fleurs avec la prochaine note.
23:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
15/05/2010
Le bombyle
Encore une fois, je ne veux pas entendre de reproches quant à la qualité des photos, la faute en incombe au modèle. Son apparition m'a surprise, je ne savais même pas ce que c'était, et surtout il n'a pas voulu garder la pose.
C'est la première fois que je vois cette bestiole ou du moins que j'y prête attention et je n'ai vraiment compris les détails de son anatomie que sur les photos.
C'est un diptère, c'est velu comme un bourdon, c'est capable de vol stationnaire comme un syrphe, et ça possède une trompe sans fin. Cette longue trompe lui permet de sucer le nectar au fond des fleurs en tube.
Sous son air inoffensif c'est un prédateur : la femelle pond à l'entrée d'une galerie d'abeille solitaire. Les larves pénètrent dans la galerie, s'y nourrissent de pollen et de miel puis de larves de leur hôte.
C'est sans doute Bombylius major, il a une grande tache noire dessinant des vagues au bord antérieur des ailes transparentes.
01:49 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
14/05/2010
Crème glacée
Grâce à Google et ses alertes, j'ai trouvé une nouvelle recette. Cela semble bien bon et c'est facile même pour les pas doués.
15:04 Publié dans cuisine des fruits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine
Sambucus nigra 'Pyramidalis'
Sambucus nigra 'Pyramidalis' qui a beaucoup de mal dans le sable de Veneux se développe bien à Romilly :
Il s'agit du vrai 'Pyramidalis', celui qui a un port très érigé, étroit, mais sans anomalie des entre-nœuds qui ont une longueur normale :
Il est à comparer avec le sureau noir qui est actuellement vendu sous ce nom et que j'ai appelé 'Compressa' faute d'avoir trouvé son nom. J'ai choisi ce nom parce que cette anomalie faite d'entre-nœuds anormalement courts est connue chez d'autres arbustes sous ce nom. En voici un du même âge. Du fait de ces entre-nœuds courts le feuillage parait tassé et très dense :
12:10 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
13/05/2010
Prunus padus 'Colorata'
Prunus padus, le cerisier à grappes, est un joli petit arbre de nos contrées, très décoratif au printemps avec ses grandes grappes de fleurs blanches. Il aime les terrains humides et calcaires. Il avait donc sa place à Trifouilly au bord de la Seine.
En 2005 j'en ai planté deux, à 10m l'un de l'autre, l'espèce type et sa variété 'Colorata'. Celui de l'espèce type s'est bien développé. Celui-là n'est plus transplantable il restera à Trifouilly.
'Colorata' a un très beau feuillage rouge et des fleurs roses. Il est très beau, très sain, il fleurit tous les ans, mais en 5 ans il n'a pas du tout grandi. Encore un des mystères de Trifouilly. Il mesure environ 1m40. Il a donc fait partie des transplantés à Romilly en fin d'hiver.
Le voici en 2007 à Trifouilly :
et en 2010 juste au moment de sa transplantation à Romilly :
Voici sa jolie floraison le 14 avril 2008 :
le 17 avril 2010 :
le 25 avril 2010 :
19:24 Publié dans Prunus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Actinidia kolomikta
Mon Actinidia kolomikta a mis plusieurs années avant de se décider à fleurir mais voilà, c'est fait. Il est couvert de groupes de petites fleurs blanches discrètes mais très jolies.
Cet actinidia est vendu en France uniquement pour son feuillage très coloré :
Pour cette raison on ne trouve pas de pieds sexés en jardineries et en fait on y trouve uniquement des mâles parce qu'ils sont considérés comme plus colorés ce qui, semble-t-il, reste à démontrer.
Evidemment mon actinidia est un mâle :
Sur cette photo on peut voir un pistil atrophié :
L'apparition de ces fleurs me donne des envies de fruits. Dès cet automne je lui chercherai une petite femelle, certainement pas en jardinerie, probablement à l'étranger.
C'est l'un des actinidias les plus résistants au froid.
00:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
12/05/2010
Sécheresse, hirondelles en danger
16:38 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Sécheresse
Après deux mois de danse de la pluie j'ai obtenu un petit résultat. Il est vrai que je danse très mal. Samedi dernier il est tombé 6mm d'eau et deux jours plus tard 2mm. C'est insuffisant pour que l'eau parvienne au sol sous les arbres. Mais hier le miracle a enfin eu lieu : 11mm. Il était temps, j'allais péter les plombs, mais mes plantes l'ont fait. J'ai à déplorer une troisième victime après les deux rhododendrons.
On nous dit qu'il faut favoriser les plantes locales, qu'elles n'ont pas de problèmes avec les conditions du sol et du climat. Peu de jardiniers le font autant que moi. Sur mes terrains je garde toute la flore locale, je me contente de réguler, de limiter les dominatrices, et pour ajouter une plante dont j'ai envie, je me contente d'écarter un peu les plantes présentes.
Les houx sont sur le terrain de Veneux sans doute depuis des millénaires. Je les ai toujours connus. Ils sont juste de plus en plus nombreux car ils profitent de ma bienveillance pour se ressemer allègrement. Je n'aurais jamais pensé à les arroser. Et pourtant…
Voici ce que j'ai découvert en regardant par la fenêtre de la cuisine :
A droite de l'image il y a un camellia, tout le bas est occupé par le sureau noir 'Laciniata'. Au dessus du sureau on voit des tiges verticales du sureau bien vertes (je l'arrose) et derrière elles des feuilles grillées. Voyons d'un peu plus près :
C'est un houx, Ilex aquifolium, de 3m environ, tout ce qu'il y a de plus spontané car je n'ai jamais planté de houx. Il n'est plus vertical, sans doute parce que ses racines n'arrivent plus à s'accrocher dans le sable sec, et ses feuilles sont desséchées. Désespérant.
Je l'ai arrosé bien sûr, en urgence. Je vais le tuteurer. Il va peut-être s'en sortir, il a encore des feuilles vertes. Pour la première fois aussi des très jeunes lauriers sauce sont en train de périr, les plus vieux résistent encore.
Et la nappe phréatique de Champigny, elle en est où ?
07:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
11/05/2010
Camellia 'Kasuga Yama'
Ce camellia est encore tout petit, il a été planté cet hiver mais il se fait remarquer car il est très florifère.
Les fleurs sont petites, 8cm, mais très nombreuses, décrites comme semi-doubles mais elles paraissent doubles, rouges irrégulièrement marquées de taches blanches.
C'est un Camellia rusticana, sous-espèce de japonica. Son origine est dans les montagnes d'Honshu, la plus grande des îles du Japon. Il est parfois appelé camellia des neiges.
Ne trouvant pas de différences d'aspect avec un japonica j'ai cherché des renseignements et j'en ai peu trouvé. Les étamines sont plus courtes et c'est sans doute pour cela qu'on ne les voit pas. Les pétioles des feuilles sont plus courts, certaines feuilles semblent sessiles :
Pour comparer des feuilles de
'Adolphe Audusson'
'Ave Maria'
'Kramer's Supreme'
21:10 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/05/2010
Sambucus palmensis, suite
Voilà donc ce que je peux dire sur sa rusticité. Il reste le risque d'un hiver absolument exceptionnel comme nous en avons connu un il y a 25 ans. Je ne pourrais protéger efficacement ce sureau de 4m de haut et plus de 2m de large.
J'aurai donc toujours par bouture car il se bouture facilement un exemplaire de petite taille facile à protéger.
Qu'en est-il de ses besoins en eau ? Peu de sureaux peuvent supporter la sécheresse. Lui pourtant est assez résistant. Son premier été, le fameux été 2003, je l'ai arrosé. Ensuite je l'ai laissé se débrouiller tout seul. Il n'a cependant tout à fait la résistance du sureau noir des sables de Fontainebleau et le 24 juillet 2008 je l'ai trouvé dans cet état :
Je l'ai arrosé en urgence et il s'en est bien remis puisqu'il est toujours là et toujours aussi beau. Je pense que dans un terrain à rétention d'eau normale il n'aurait pas besoin d'être arrosé.
En avril 2005 j'ai acheté au Jardin de Rochevieille un autre Sambucus palmensis. J'aime bien avoir des exemplaires d'origine différente. Cela permet de les comparer et ainsi s'assurer qu'il n'y a pas d'erreur d'identité. Je l'ai aussitôt planté à Trifouilly en même temps qu'un autre plant obtenu par bouture du sureau de Veneux, planté à environ 10m de lui. Ces deux sureaux ont très mal supporté le terrain de Trifouilly. Encore une fois je ne sais pourquoi tant de sureaux et d'autres plantes ne supportent pas ce terrain pourtant semblable à celui de Romilly.
Le nouveau sureau n'a pas du tout grandi et il avait de moins en moins de feuilles. J'avais beaucoup d'autres sureaux à déplacer parce qu'ils étaient en exemplaires uniques et il a dû un peu attendre après l'achat du terrain de Romilly. Voici dans quel état il était lorsque je l'ai transplanté à Romilly le 27 février 2008, et je ne pensais pas pouvoir le sauver :
Et pourtant voici son état 5 mois plus tard le 27 juillet 2008 : il a plus que doublé en hauteur et est couvert d'un magnifique feuillage bien sain.
La bouture aussi a beaucoup souffert. Ce plant n'a pas grandi, il a réussi à faire un corymbe au ras du sol en 2007
mais n'a jamais recommencé et a végété. Le voici lorsque je suis allée le récupérer à Trifouilly le 7 avril 2010. J'ai placé à côté de lui un arrosoir pour donner une idée de sa taille alors qu'il est planté depuis 5 ans !
Et voici son copain planté en même temps que lui à Trifouilly mais qui a eu la chance d'être transplanté à Romilly 2 ans plus tôt que lui. J'ai placé un manche de bêche contre son tronc pour donner une idée de sa taille.
Ce premier Sambucus palmensis transplanté depuis deux ans à Romilly prouve que ce sureau apprécie aussi un terrain argileux et calcaire. Il n'a jamais été arrosé sauf à la plantation.
21:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sambucus palmensis, le bilan
Mon premier sureau des Iles Canaries va avoir 8 ans. Un autre, obtenu d'un autre producteur, a 5 ans. Je voudrais faire maintenant un bilan des besoins de ce sureau au comportement imprévu pour son origine géographique.
Son nom d'espèce, palmensis, est dû à l'Ile La Palma, une belle île canarienne, et n'a donc aucun rapport avec les Baléares où il existe mais a été importé. Il vit en montagne dans une forêt de pins (victime d'incendies en 2009) et non une laurisylve très humide comme le sureau de l'Ile Madère. Cela explique sans doute sa relative résistance à la sécheresse.
J'ai acheté mon premier sureau (ou plutôt deux) en novembre 2002. Je n'ai trouvé, même en parcourant le web dans tous les sens, aucune idée de sa résistance au froid. Même aujourd'hui je ne trouve rien. J'avais seulement la probabilité d'une résistance jusqu'à – 10°C donnée par le vendeur. Dans le doute j'ai planté mes deux sureaux dans des grands pots afin de les rentrer en cas de gel. Ce premier hiver le gel leur a donc été épargné. Ils n'ont pas perdu leur feuillage, à la fin de l'hiver ils étaient exactement comme je les avais achetés. Je ne savais si je pouvais les planter en pleine terre mais au milieu du printemps ils ont commencé à aller très mal. Je sais maintenant par expérience que sans doute aucun sureau ne supporte de vivre longtemps en pot. N'espérez donc pas en cultiver sur votre balcon. Je n'avais plus le choix. Je les ai plantés dans une fosse de bonne terre dans mon terrain de sable pur. Pour l'un d'eux c'était déjà trop tard, il n'a pas repris. L'autre a démarré en flèche et à l'automne il ressemblait déjà à un petit arbre. Je n'ai commencé à faire des photos qu'en 2007. Dès cette première année il avait son aspect actuel avec 4 troncs et maintenant il semble avoir atteint sa taille définitive environ 4m.
Pour sa résistance au froid, je peux vous dire qu'il a supporté sans aucun dommage, avec seulement un tapis de feuilles au pied, jusqu'à – 9°C (et – 10°C pour celui de Romilly). Au-delà je ne sais pas. Il supporte sans doute davantage peut-être avec des dégâts. Car il a subi ces températures même alors qu'il avait son feuillage.
Il a en effet la particularité d'être semi-pérenne quand l'hiver est ici "normal". Il ne perd son feuillage de l'année précédente, fin décembre ou en janvier, que lors du débourrement du jeune feuillage. Il n'a donc un aspect sans feuilles que quelques jours. Voici son jeune feuillage le 20 janvier 2007 :
Les deux derniers hivers ont été plus difficiles et il s'est comporté exactement comme Sambucus nigra. En fait même cet hiver il n'a pas subi de températures plus basses. Ce qui semble avoir compté, c'est la précocité et la durée de l'hiver.
A suivre…
10:11 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Un si petit charançon
Comment ai-je pu parcourir aussi longtemps ma forêt d'orties à Romilly sans jamais remarquer son adorable petit charançon bleu-vert qui ne vit que sur la grande ortie et la parcourt en tous sens en mai et juin. J'ai pour excuse qu'il est minuscule, 7 à 9 mm, et d'une couleur proche de celle des feuilles.
Ces jours-ci je passais mon temps à quatre pattes dans les orties pour en prélever pour mes trous de plantation des tomates. Et je l'ai vu et photographié pour vous. Il s'appelle Phyllobius pomaceus ou urticae. Il a une bonne petite bouille au rostre court et épais et son petit corps est couvert d'écailles irisées vertes ou bleues.
00:16 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux