Sureaux

J'ai des cognassiers de Chine, Pseudocydonia sinensis, la seule espèce du genre, mais ils sont très jeunes.

Les plus jeunes, je les ai obtenus par semis des graines d'un fruit pourri ramassé à l'arboretum des Barres le 9 avril 2011 comme celui qu'on voit ici derrière l'étiquette :

Germination moins de 2 mois plus tard (les graines avaient déjà subi le froid de l'hiver). Photo du 31 mai 2011 :

Voici mes deux succès 8 mois plus tard, aujourd'hui 29 janvier 2012. La première photo est mal cadrée parce que je n'ai pu résister au plaisir de vous montrer la superbe fourrure de mon aide-jardinier :

Ce qui m'étonne : ils ont tout leur feuillage. Ils sont en pot dehors à 3m de la maison à l'est.

Un autre Pseudocydonia sinensis a été acheté chez les anglais et planté à l'automne 2010 à Romilly. Il y a donc à peine plus d'un an. Il pousse très lentement pour l'instant. Lui aussi a son feuillage le 27 janvier, peu abondant mais il n'en a jamais eu davantage :

Ce cognassier a-t-il donc un feuillage persistant ? Je n'ai jamais fait attention à ces grands arbustes l'hiver. Celui de l'Arboretum des Barres n'avait plus de feuillage au début du printemps.

J'ai cherché. Et j'ai trouvé tout et n'importe quoi : persistant, semi-persistant, caduc, perdant ses feuilles d'un seul coup quand les nouveaux bourgeons se développent. Là où il est caduc le feuillage prend de belles teintes rouges en automne.

Il est donné pour rustique jusqu'en zone 6 voire même 5. Serait-il possible qu'il ait un comportement différent  selon le climat ? Ou selon l'âge ? A l'Arboretum des Barres l'hiver est beaucoup plus dur qu'ici, les jardiniers parlent de -20°C. Il est prévu du gel dans la semaine qui vient, pas très intense mais prolongé. On verra ensuite l'effet sur l'arbuste.

Vous vous demandez sans doute ce que ces petits arbustes vont donner plus tard. J'ai montré ce fruitier plusieurs fois mais cela vaut la peine de les revoir en fin d'été quand ils portent leurs gros fruits.

A l'Arboretum des Barres un 8 octobre :

Dans le jardin botanique de Marnay sur Seine un 18 septembre :

A Paris un 26 septembre :

A Romilly des bourgeons floraux s'entrouvrent déjà, la floraison est proche.

Hamamelis 'Arnold Promise' plus précoce que Hamamelis mollis :

Cornus officinalis, en avance sur Cornus mas :

Sambucus sibirica, toujours le premier sureau en fleurs :

Clematis armandii :

C'est Cynara scolymus. Voilà une plante magnifique. Sa grosse touffe d'énormes feuilles lui donne une allure tropicale et ses fleurs en gros pompons violets bourdonnants d'insectes sont superbes. Pourquoi ne pas prendre un œilleton sur le pied du potager en mars et le planter au jardin d'ornement ? Il atteindra vite 1m50 en tous sens et on le laissera fleurir.

C'est en été qu'il est le plus extraordinaire :

En septembre il fait plutôt tout fou :

Et en hiver il met de la vie dans le jardin :

Si vous lisez les "bons" livres de jardinage et suivez les conseils, couper ou attacher les feuilles et butter, vous vous priverez de la beauté de cette plante quand la plupart des autres n'assurent plus leur travail de décoration. Est-ce vraiment nécessaire ?

L'artichaut est une plante de zone 8 capable de tenir jusqu'à -15°C. Si la région est venteuse, il vaut mieux la protéger dès -10°C. Mais ce sont des températures rarement atteintes ici. S'il y a risque, il suffit de pailler pour protéger les racines sans cacher le beau feuillage :

Le cardon, Cynara cardunculus lui ressemble beaucoup. Mais il est plus agressif, plus chardon, car ce sont tous deux des chardons. Il est préférable de la planter en fond de plate-bande, cela vous évitera les attaques de ses pointes acérées. Vous pourrez cueillir juste quelques feuilles pour consommer les cardes, sont toucher à la floraison.

Je ne planterai pas ces belles plantes à Veneux. Elles sont trop gourmandes et, vu leur taille,  une fosse de bonne terre ne suffira pas à assurer leur survie. Mais dès mars je planterai un œilleton de chacune à Romilly. Elles ont été vues dans la nature dans la Marne, juste au nord, elles se plairont donc. Oui, toutes les deux, artichaut et cardon.

Les chatons des noisetiers sont visibles depuis la fin de l'été.

A Romilly les chatons de Corylus avellana sont maintenant mûrs. Comme d'habitude ceux des arbustes à feuillage vert sont en avance sur ceux de Corylus avellana purpurea.

J'ai vu les premières fleurs femelles aujourd'hui. Sur le noisetier qui les porte les chatons ont même déjà expulsé leur pollen.

 Ce n'est pas la bestiole que je veux vous montrer mais la fougère du même nom. Phyllitis scolopendrium est une jolie fougère à frondes entières non découpées. Ce sont ses sores qui évoquent la bestiole et lui ont valu ce nom. Elle est d'ailleurs si fière de ses sores qu'elle retourne un peu ses frondes pour les montrer.

Elle aime le calcaire et elle sera bien à Romilly. Son feuillage est persistant.

J'adore les courgettes mais les courges au goût généralement douçâtre m'écœurent. Pourtant il y en a une que j'ai cultivée il y a quelques années et qui m'a beaucoup plu. C'est la courge de Siam ou courge spaghetti. Quand elle est cuite, la chair prend la forme d'un paquet de spaghetti sans beaucoup de goût mais qui peuvent être délicieux bien cuisinés.

Cela m'a beaucoup amusée de revoir cette courge. Fin janvier le feuillage est desséché. C'est normal puisque c'est une annuelle. Mais les gros fruits sont toujours là. Il parait qu'ils peuvent se conserver 2 ans.

Je me vois très bien cultiver de nouveau cette plante. Il suffira de protéger son pied et de faire grimper le reste pour qu'elle échappe aux lapins.

Chrysanthème des moissons (!) :

Medicago :

Mélilot :

Pavot des Alps mais c'est voulu par les jardiniers :

Coronilles diverses :

Le 21 janvier à Paris il y a de nombreuses floraisons. En plus de celles que j'ai déjà montrées, normales en cette saison, il y a toujours Escallonia illinita et Choisya ternata, tous deux en fleurs depuis des mois.

L'abutilon a réussi à émerger de sa protection hivernale pour fleurir :

Anthémis maritime :

Un bidens :

Le souci, Calendula officinalis, mais il est connu pour fleurir presque toute l'année :

Le bleuet échappé des moissons, Centaurea cyanus :

A suivre…

A Paris fin janvier il y a encore des roses

mais le rosier que j'y admire depuis plusieurs années pour son entêtement à fleurir, c'est 'Opalia'. Il y est planté en longues plates-bandes surmontées de rosiers sur tiges.

A Romilly le rosier 'Red Parfum' arbore de nombreux cynorrhodons et il tente  le 22 janvier d'ouvrir une dernière rose :

Jusqu'à présent l'hiver a été doux, seulement 2 fois -1°C et 2 fois -3°C seulement peu de temps en fin de nuit. L'après-midi on atteint souvent 12 ou 13°. Cela perturbe des insectes qui sortent de leur abri. Il leur faut alors trouver de quoi se nourrir. Nous allons voir encore quelques floraisons d'hiver. Nous verrons plus tard des floraisons totalement décalées car les plantes aussi ne s'y retrouvent plus.

Les fleurs de Edgeworthia chrysantha sont encore en boutons. Un syrphe profite des rares fleurs déjà ouvertes en périphérie de l'inflorescence :

Drimys winteri :

Garrya elliptica :

Rosmarinus officinalis :

Viburnum farreri :

Viburnum tinus :

Voici des hellébores en fleurs en ce moment, moins courants dans les jardins que l'hellébore noir et l'hellébore oriental.

Helleborus foetidus :

et un peu plus tard en saison :

Helleborus argutifolius (ou H. lividus ssp corsicus ou H. corsicus) est endémique en Corse et en Sardaigne :

Helleborus orientalis ssp abchasicus ou H. abchasicus est une vraie rose de Noel puisqu'elle fleurit dès la mi-décembre :

Le sudiste, c'est Fraxinus angustifolia. Je crois qu'il est aussi envahissant que le mien mais il sévit près de la Méditerranée. Celui du Jardin des Plantes est magnifique, je vous l'avais montré le 23 janvier 2011. Cette année-là il était déjà en fleurs.

 Le 21 janvier 2012 il est également en fleurs, à un stade plus avancé, les pédoncules sont plus longs et les grappes de fleurs sont tellement grandes que de loin j'ai d'abord cru qu'il débourrait. Splendide :

Le nordiste, c'est Fraxinus excelsior. Je vous ai montré plusieurs fois le plus grand de mon terrain de Romilly. Il fleurit plus tard. Aujourd'hui :

Je vais donc vous montrer sa floraison du 30 mars 2010, 2 mois plus tard que angustifolia. Les photos sont meilleures parce qu'elles ne sont pas faites au téléobjectif, il met gentiment ses branches sous mon nez. Je le vois plus souvent, j'ai pu donc photographier la floraison plus tôt, même lorsque les loges polliniques sont encore fermées.

Le 17 avril, après fécondation :