27/05/2013
Les aventures d'une glycine
Il y a très longtemps, dans le jardin d'un ami, il y avait une glycine du Japon, Wisteria floribunda, blanche. Mais son support ne lui permettait pas de grimper plus haut que 4m. Désespérée, elle repartait vers le sol et se marcottait partout, même sur le trottoir après avoir passé le mur de clôture.
J'avais pris une de ses marcottes et l'avais plantée au pied du grand chêne de l'entrée, exposé plein sud. C'était enfin un support à sa taille. Elle a grimpé sur le chêne mais le chêne a en même temps énormément grossi une de ses branches plein sud et elle n'a jamais pu voir la lumière. Elle a eu pendant des années un beau feuillage mais ne fleurissait jamais.
Puis l'exubérant rosier liane, Rosa mulliganii, planté à côté d'elle et qui, lui aussi ne voyait plus la lumière a accompli un exploit. Ses tiges plus rigides que celles de la glycine ont pu se jeter sur l'aubépine et plier une de ses branches pour former un arceau plein sud au-dessus de l'allée d'entrée. La glycine a saisi l'occasion et l'a suivie :
Mais cela faisait 5m au plus, trop peu pour les ambitions d'une glycine. Elle a envoyé des tiges ramper au sol plein nord et dans l'ombre dense, pour atteindre un autre chêne qu'elle avait repéré. Elle a grimpé sur ce chêne côté sud-ouest et voilà le résultat :
Toutes les glycines aiment les arbres. Voici quelques photos prises aux Grandes Bruyères :
00:25 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
je ressens la même chose que vous vis à vis des lianes, l'impression qu'elles sont presque animales, très mobiles, capables de calculer et de choisir
Écrit par : claudette | 27/05/2013
Il faut dire que lorsqu'on voit une plante de soleil chercher sa voie vers le nord dans un sous-bois très sombre au ras du sol dans le lierre et trouver la solution, cela impressionne.
Écrit par : sambuca | 28/05/2013
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