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18/08/2013

Papillons domestiques

 

Le sous-sol de la maison est toujours envahi de papillons. Je dis sous-sol parce que je ne sais comment l'appeler autrement, il n'est pas enterré mais de plain-pied sur le jardin. Lorsqu'on y va de jour, on ne se rend compte de rien, sauf si on essaie de décrocher le linge étendu. Et encore, si je ne fais pas attention, je pourrais emmener une Maure, voire l'écraser involontairement. Elles ont le sommeil profond. Lorsque j'y vais de nuit c'est autre chose. Je dois traverser un garage pour aller dans la buanderie. Dans le garage, trois papillons s'envolent. Dans la buanderie c'est une nuée qui tourbillonne et me frôle. Tous sont des Mormo maura, la Maure.

Cet après-midi dans la buanderie, j'ai vu au plafond, sur un petit robinet de tuyauterie, un papillon à la pose de repos différente :

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Vu d'en bas j'ai eu peur qu'il ne soit pris dans une toile d'araignée. J'ai grimpé sur un escabeau pour tenter de le réveiller, voir s'il était vivant. Il n'a pas bougé. Je l'ai alors pris entre deux doigts, il s'est agité, j'ai lâché prise et il s'est posé sur un gilet étendu :

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Il était aussi sombre, même encore plus sombre qu'une Maure, mais il tenait ses ailes différemment. D'ailleurs, je remarquais sur le même gilet une Maure au grands yeux de papillon de nuit :

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Une autre Maure était au plafond tout près de l'endroit où je l'avais trouvé

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et d'autres un peu partout sur les vêtements. Qui était ce papillon ? J'avais une idée, elle a été confirmée quand il s'est de nouveau envolé et a montré l'autre face beaucoup plus lumineuse de ses ailes :

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C'est bien sûr un Paon du Jour, Inachis io, l'autre grand habitué de la maison. Je ne le vois jamais dans le jardin et pourtant il adore se réfugier chez moi l'été pour se reposer de la chaleur, l'hiver pour passer au chaud la saison froide.

Je ne vous le montrerai pas davantage aujourd'hui parce que j'ai vite éteint la lampe. C'est une vieille installation avec encore une ampoule à incandescence qu'il ne voulait plus quitter. J'ai craint qu'il ne se brûle.

21:19 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (5)

Commentaires

magnifiques photos, comme d'habitude. Vous avez de la chance d'avoir autant de papillons; nous, cette année, on se sent un peu orphelins; je soupçonne des traitements anti chenilles processionnaires. Les gens qui s'installent par ici, au lieu d'apprendre à leurs mômes à faire attention et de surveiller leurs chiens, réclament des traitements à cors et à cris. Ce seront les mêmes qui chercheront à acheter des produits bio, vous verrez.

Écrit par : claudette | 19/08/2013

Je ne vois pas comment ils s'y prennent pour pulvériser de l'insecticide sur un pin adulte. Il est vrai qu'il a été utilisé autrefois des pulvérisations aériennes mais ce n'est plus pratiqué. Il existe des méthodes plus simples et respectueuses de l'environnement :
http://www.chenilles-processionnaires.fr/?gclid=CKT5_tLcibkCFcTItAodKCIAUg
Il y a un pin dans ma rue qui leur plait énormément mais dès qu'elles s'installent le propriétaire du pin fait tout simplement enlever les nids, bien sûr par des professionnels bien protégés ou bien il le fait lui-même avec l'équipement de protection indispensable. C'est plus facile, moins coûteux et plus efficace que de pulvériser un grand pin.

Écrit par : sambuca | 19/08/2013

ils ont fait ça par avion, et ce n'est ni la première ni la dernière fois. Face au tourisme et à la chasse, les lois de protection de l'environnement, bof

Écrit par : claudette | 20/08/2013

Quelle horreur d'un autre siècle ! Comment peut-on imaginer qu'un insecticide répandu ainsi sur tout un site ne va tuer que ce papillon et pas les autres ni les autres insectes.
Voici comment on lutte dans ma région :
http://www.mairiethomery.com/chenilles_processionnaires_thomery.asp
Thomery est un village contigu à Veneux, le village d'où provient le chasselas de Fontainebleau et la technique de conservation du raisin de table.

Écrit par : sambuca | 21/08/2013

mais on ne pourrait pas tout simplement leur foutre la paix? Ces chenilles ne piquent que lorsqu'on les agresse

Écrit par : claudette | 21/08/2013

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