19/05/2013
La cétoine endormie
Elle dormait bien calée dans une touffe de feuilles. J'ai bougé les feuilles, elle ne s'est pas réveillée :
A sa couleur très sombre on pourrait la prendre pour une cétoine funeste mais c'est une gentille cétoine dorée. Cela se voit à ses taches blanches plutôt discrètes et toutes transversales, à l'absence de taches sur le pronotum, l'absence de poils hirsutes sur les élytres, l'aspect métallisé qui donne des reflets sur la gauche et au milieu.
Pour comparaison voici des cétoines funestes photographiées en mai 2011 également aux Grandes Bruyères, "peinture" terne et pilosité remarquable :
La cétoine dorée est bénéfique dans les jardins, c'est une pollinisatrice. Je lis parfois qu'elle détruit les roses. Je crois que c'est par confusion avec la cétoine funeste. En plein été à Romilly je vois chaque jour des dizaines de cétoines dorées surtout sur les roses, les lys et les sureaux et je n'ai jamais vu une rose abîmée. Elles se régalent de nectar, un peu de pollen. Elles sont grosses et pataudes et peuvent bousculer les étamines, voire en manger une ou deux mais sans plus. La cétoine funeste par contre dévore tout, étamines, pétales et même boutons
Il en est de même pour les larves. Les larves de la cétoine dorée, des gros vers blancs, consomment uniquement les matières végétales mortes et sont indispensables au recyclage des déchets végétaux. Les larves de la cétoine funeste grignotent des racines. La larve de la cétoine dorée est aussi confondue avec celle du dévastateur hanneton. On peut la différencier de celle du hanneton par des caractéristiques : petite tête, gros cul et pattes courtes, l'inverse pour celle du hanneton. Mais le plus simple pour les distinguer, c'est l'endroit où on les trouve. La larve de cétoine dorée n'est jamais dans le sol, on la trouve dans le tas de compost ou dans du bois pourrissant et il faut vite la recouvrir pour la protéger des oiseaux. Mais si vous trouvez ces gros vers blancs en bêchant, ce sont les autres et vous pouvez les détruire.
Cette charmante cétoine avait élu domicile sur un bel arbuste dont je n'ai pas trouvé l'étiquette. Il ressemble comme un frère à l'épine-vinette, Berberis vulgaris, mais je n'ai pas trouvé d'épines. J'aurais sans doute dû prendre un rameau à pleine main pour les trouver par leur piqûre, elles étaient peut-être cachées par l'abondance des feuilles.
20:05 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (4)
18/05/2013
Retour à Ingrannes
Je n'étais pas retournée à l'arboretum des Grandes Bruyères depuis 6 mois. Il était temps que j'aille de nouveau admirer les superbes plantes de cet arboretum.
Le trajet fut un enchantement. Les genêts étaient en fleurs. Dans la forêt ils étaient tout le long des routes du côté le mieux exposé et dans la moindre trouée parmi les arbres. Cytisus scoparius, le genêt à balai, ainsi appelé parce qu'on en faisait des balais mais il servait aussi de monture aux sorcières, est un superbe envahisseur. Il faut dire qu'il a une façon très efficace de faire exploser ses fruits pour envoyer les graines au loin.
Arrivée dans le Loiret, j'en voyais de plus en plus, le long des routes mais aussi dans les champs non cultivés, dans les jardins. Le long du chemin d'accès à l'arboretum ils formaient une ligne continue :
Il n'est donc pas étonnant qu'il se soit introduit dans cet arboretum où on respecte la flore sauvage. Il y en avait un peu partout et c'était l'une des plus belles plantes de l'arboretum :
21:36 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
17/05/2013
Des nouvelles de Malus sieversii
Je vous montre d'abord les petits nouveaux, ils sont 16. J'ai sorti les pépins du frigo en février lorsque les premiers ont germé et je les ai semés dans un pot dehors. Ils ont germé depuis peu, presque tous en même temps :
Comme vous le voyez ils sont serrés. Je viens donc de passer 2 heures à les mettre en pots individuels :
Voici les premiers germés, tous en pleine forme :
16:14 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
16/05/2013
Galium, les gaillets
Le genre Galium comprend de nombreuses espèces. Je ne vous parlerai que des deux les plus communes en France et présentes sur mon terrain.
Vous avez peut-être remarqué que la lunaire vivace dominait un joli tapis aux fleurettes blanches. C'est Galium odoratum ou Asperula odorata, l'aspérule ou gaillet odorant. Elle ne sent rien, l'odeur apparaît quand on la coupe, la froisse ou lorsqu'elle est séchée. Elle n'est pas spontanée car le terrain ne lui convient pas. Il y a bien le sous-bois qu'elle aime mais pas l'humidité qui lui est nécessaire. Je l'ai plantée il y a longtemps, quand je n'y connaissais rien et ne tenais pas compte des besoins des plantes. Pourtant elle a survécu et devant tant d'entêtement à vivre, j'ai décidé de l'arroser de temps en temps l'été. Et ce fut l'explosion, j'en ai maintenant 10m2 et aucune plante ne lui fait peur, même pas le lierre qu'elle semble éliminer.
L'aspérule a un joli feuillage, des feuilles disposées en verticilles. Les tiges fines sont carrées. Les fleurs sont groupées. Une fleur a 4 pétales disposés en étoile, 4 étamines, 2 pistils qui donneront 2 fruits. Ces fruits sont couverts de minuscules crochets qui forment comme du velcro qui s'accroche aux vêtements et aux poils des animaux pour se disséminer alentour.
L'autre gaillet, c'est le gaillet-gratteron, Galium aperine. Il n'est pas très beau et il est casse-pieds. Il est annuel, il grimpe en s'accrochant à tout ce qu'il trouve. Ses fleurs sont semblables à celles de l'aspérule mais plus petites et dispersées, on ne les remarque pas. Il a les mêmes tiges carrées et les feuilles disposées en verticilles mais elles sont couvertes de petits poils en crochet style velcro comme les fruits et c'est pourquoi il se colle à vous quand vous passez. Les fruits ressemblent à ceux de l'aspérule, groupés par deux. Il y en a à Veneux mais pas trop car lui aussi a besoin d'un peu d'humidité. A Romilly il se plait, je l'arrache par poignées.
21:46 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
15/05/2013
Raphiolepis umbellata
Je vous ai déjà présenté mon hybride inter générique x Raphiobotrya 'Coppertone' qui fleurit en mai :
Vous connaissez l'un de ses parents, Eriobotrya japonica, le néflier du Japon qui ne lui ressemble pas du tout car ses feuilles sont beaucoup plus grandes et gaufrées
et sa floraison également différente se produit en automne, photographiée ici un 2 décembre à Veneux :
Il nous reste à bien connaître son autre parent à qui il ressemble beaucoup, Raphiolepis umbellata. Les feuilles sont semblables, les fleurs plus ressemblantes apparaissent en mai. La principale différence c'est qu'il est un peu moins rustique, umbellata est le plus rustique des Raphiolepis, et surtout, contrairement à son hybride, il ne produit pas de fruits comestibles.
Sa floraison parfumée tarde un peu, comme le printemps. Aussi je vous présente ses deux premières fleurs et j'espère vous le montrer bientôt en pleine floraison.
Au dessus d'un tronc assez court, il a déjà trois belles branches, toutes les trois couvertes de boutons floraux :
Et voici les fleurs. Le 21 avril :
Le 9 mai :
Le 15 mai :
18:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
14/05/2013
Dryophilocoris flavoquadrimaculatus
Quel nom barbare et impossible à retenir pour une si minuscule et ravissante bestiole.
Le mardi à midi il faut mettre la poubelle dans la rue. Mais je l'avais laissée dehors et elle était couverte de fientes. Je m'apprêtais donc à frotter avec une éponge gratteuse mais je l'ai vue à temps, cachée dans des débris végétaux :
De peur de ne plus la revoir si j'allais chercher un objectif plus approprié, je l'ai prise au zoom maximum. Elle est si petite, à peine quelques mm, qu'elle n'est qu'un point sur les photos. Après recadrage on voit assez bien ses couleurs et son attitude :
Je suis allé chercher un objectif macro et elle était toujours là :
Les photos m'ont permis de reconnaître la morphologie d'une punaise et j'avais un point de départ pour la chercher.
Cette très petite punaise, 6 à 7mm, se voit en mai et juin. Elle est totalement inféodée aux chênes et nous étions sous le grand chêne de l'entrée mais ce n'est pas le seul sur le terrain.
16:17 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)
Lunaria rediviva
00:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)