15/06/2014
Callimorpha dominula
Tous les ans je vois plusieurs écailles différentes à Romilly et toutes ont des couleurs superbes. J’ai rencontré la première de l’année aujourd’hui, l’écaille rouge, Callimorpha dominula. Elle faisait la sieste sur une ronce bleue car c’est un papillon de nuit. Elle aime les zones humides ou proches de l’eau et trouve chez moi toutes les plantes qui nourrissent sa chenille.
J’ai retrouvé des photos de sa chenille prises en avril :
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14/06/2014
L'androsème officinal
Officinal, cela suppose qu’il est utilisé pour ses propriétés thérapeutiques. C’est vrai, il l’a été, on l’a appelé toute bonne, herbe à tous les maux, surtout comme antispasmodique et antiparasitaire mais il est tombé en désuétude. Son nom scientifique, Hypericum androsaemum révèle que c’est un millepertuis. Mais il ne faut pas le confondre avec celui que vous achetez en gélules pour vos petites déprimes. Celui-là, c’est le sauvage, Hypericum perforatum, qui pousse spontanément sur mon terrain de Romilly, s’y multiplie joyeusement et que je vous montrerai quand il sera en fleurs.
Mais si on n’utilise plus l’androsème pour soigner, il garde une qualité essentielle, sa jolie présence au jardin. Il est beau, il croit très vite et c’est magnifique pour un jeune jardin encore insuffisamment planté. Il peut même être envahissant, s’étalant par rhizomes et se ressemant avec autant d’enthousiasme que l’autre. J’aime bien ça, il suffit d’arracher et d’en donner.
Décrit tantôt comme vivace et tantôt comme arbuste, il est en fait intermédiaire avec la base des tiges lignifiée. Comme vous le verrez sur le jeune pied dans le pot, toutes les tiges partent du sol. Il est décoratif presque toute l’année par son feuillage vert éclaboussé de rouge aux belles couleurs d’automne et semi-persistant, ses tiges rouges, ses belles fleurs jaunes hérissées de longues étamines, ses fruits rouges puis noirs. Il est bien rustique, il accepte tous les terrains, d’acides à calcaires. Il pousse spontanément dans des bois humides mais il fleurit davantage au soleil à condition de lui éviter les heures les plus chaudes qui peuvent griller son feuillage.
Les feuilles engainent la tige et ces belles tiges rouges portent 2 ailes longitudinales opposées :
Les fruits surmontés des 3 styles de la fleur :
A Marnay il y a plusieurs massifs, preuve qu’il n’hésite pas à s’y multiplier. J’ai quitté le jardin de Marnay avec mon petit pot :
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13/06/2014
Pterocarya stenoptera, les fleurs
Je vous avais déjà montré cet arbre photographié à l’arboretum de l’Ecole du Breuil fin mai mais la floraison était terminée et on voyait déjà les jeunes noix ailées.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/05/28/pterocar...
Le voici cette fois dans le Jardin botanique de Marnay sur Seine et, bien que l’on soit quelques jours plus tard, on peut voir les fleurs :
Je n’ai trouvé nulle part de telles photos de près des fleurs. Je pense que les éléments bruns sont les étamines.
Je vous avais montré en 2007 deux autres Pterocarya à Segrez : Pterocarya fraxinifolia et leur hybride, le premier de l’espèce né dans ce parc, Pterocarya x rehderiana :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/06/09/segrez.h...
Pas facile pour un néophyte de s’y retrouver, ils ont tous des feuilles de frêne.
15:25 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/06/2014
L'oranger des Osages, les fleurs
Je vous avais montré le Maclura pomifera de Paris mais je ne l’avais remarqué qu’à la période des fruits. Les fleurs sont vraiment très discrètes.
Cette fois nous sommes de nouveau au Jardin Botanique de Marnay sur Seine. On a attiré mon attention sur sa floraison, sinon je ne l’aurais pas remarqué. Le seul que j’ai pu photographier en entier, c’est le mâle, parce qu’il est bien isolé sur une butte :
Ses fleurs mâles minuscules sont regroupées en grappes :
La femelle, plus âgée, est moins fleurie sans doute parce qu’elle est un peu étouffée par des arbustes qui l’enserrent mais elle commence à s’en dégager en les dépassant en hauteur. La fleur que j’ai photographiée se trouve sur une branche haute. De la même couleur que le feuillage, je ne l’aurais pas vue si on ne m’y avait aidée. C’est une masse ronde de fleurs agglutinées dont les longs stigmates dépassent :
Pour la suite de l’histoire, la formation des fruits, je reprends les photos de l’arbre femelle du Jardin des Plantes de Paris, un 15 juillet. Ce n’est pas un fruit simple mais une agglomération de fruits :
Le 24 septembre, je retrouve tous les fruits au sol :
Une belle écorce :
22:20 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
11/06/2014
La sexualité piquante de l'ortie
La grande période de la floraison de la grande ortie, urtica dioica, commence. Cette plante sans aucun charme et peu fréquentable dans un jardin est très utile, aliment, médicament, traitements phytosanitaires, engrais, et surtout plante hôte de beaucoup de chenilles de nos plus beaux papillons.
C’est une grande envahisseuse. Elle occupe rapidement de grandes surfaces par rhizomes, par stolons, le même génome donc le même sexe. Mais cela ne lui suffit pas, pour aller encore plus loin elle utilise aussi la reproduction sexuée. Comme son nom l’indique, il y a des pieds mâles et des pieds femelles et exceptionnellement des pieds monoïques. Toute la plante porte des poils urticants, feuilles, tiges, et même les fleurs. Ces poils urticants, ce sont les longs poils rigides et pointus, les poils courts et souples ne piquent pas.
Les fleurs sont absolument minuscules, moins d’1mm, réunies en grappes. Elles ne sont une attraction ni pour nous, ni pour les insectes. Mais l’ortie n’a pas besoin des insectes pour répandre son pollen. Elle utilise le vent et surtout une façon explosive d’ouvrir ses fleurs mâles en envoyant le pollen au loin.
Les grappes de fleurs femelles sont pendantes
Et celles de fleurs mâles plus dressées et teintées de rose :
Les photos des grappes de fleurs sont faciles à trouver sur Internet mais pas les photos de détail des minuscules fleurs. Ces photos sont difficiles à réaliser à cause de la très petite taille des fleurs. Je les ai faites en 2010, je n’ai pas le courage de recommencer cet exploit. Je propose aux passionnés d’ortie de revoir mon étude de 2010 :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/08/31/le-sexe-...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/09/02/le-sexe-...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/09/02/orties-l...
22:34 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
09/06/2014
La zérène du groseillier
La Zérène du Groseillier, Abraxas grossulariata, est un papillon courant en France mais que je n’avais jamais vu. Il a pourtant sur mon terrain de Romilly toutes les plantes qui l’intéressent, des groseilliers aux Prunus en passant par les fusains. Mais il est plutôt nocturne.
Hier, en arrivant à Romilly, j’ai eu une belle et bonne surprise : 9mm d’eau dans le pluviomètre ! Presque autant que tout ce qui était tombé depuis début mars. Exemptée de corvée d’arrosage, j’ai attaqué le gros travail : rabattre sévèrement les saules. Je m’étais laissé déborder, ils avaient pris de l’ampleur et de la hauteur, traversant même le grillage vers un terrain voisin et mon plus beau pêcher ne voyait plus le soleil. Il y en a tellement qu’il me faudra au moins 3 autres séances pour en venir à bout.
En déposant les branches coupées, j’ai aperçu un truc coloré :
C’est une chrysalide aux couleurs inhabituelles. Elle est suspendue par son extrémité postérieure, c’est donc un lépidoptère, un papillon. Depuis hier, j’ai passé des heures sur Internet pour trouver son identité :
http://aramel.free.fr/INSECTES13ter-2.shtml
Je l’ai ramenée à la maison. Je ne lui ai fait aucun mal, elle n’a pas de besoins pour l’instant. J’espère voir sortir le papillon.
22:15 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
Le plus paresseux et le plus costaud, le jujubier
Je dis le plus paresseux parce qu’il ne débourre que début juin ! Si vous venez de le planter, vous vous affolez. Si vous habitez au nord de la Loire, vous vous dites que ce méditerranéen n’a pas survécu à l’hiver. Impossible
Ziziphus jujuba résiste à tout, au froid, à la sécheresse, aux inondations. Pour le prouver, je vais vous raconter ses aventures chez moi.
Pour le froid, je n’ai pas de preuves, il n’a jamais subi au-delà de -10°C mais il est connu pour résister à -17°C voire pire.
Pour la sécheresse : il y a longtemps, j’ai eu un jujubier. Mon fils l’avait ramené de ses vacances en Espagne. Il avait parcouru plus de 1 000km en plein mois de juillet toutes racines à l’air sur le toit d’une voiture. Et il a repris et même fleuri (des fleurs minuscules, il faut les chercher pour les voir). Il a vécu 3 ou 4 ans dans le sable, sans précautions. Il est mort en été, de soif ou de faim. Je ne l’avais jamais arrosé le sachant résistant à la sécheresse mais plusieurs mois d’été sans pluie dans le sable pur lui avaient sans doute fait rencontrer ses limites.
La résistance aux inondations : ceux qui lisent régulièrement mon blog savent que le terrain a subi 6 semaines d’inondation continue, l’eau 40cm au-dessus du niveau du sol, en mai-juin 2013 puis 4 semaines en octobre-novembre. Alors que mes dernières photo de la première inondation sont du 6 juin, voici une photo de ‘Lang’ le 5 juin2013, encore les pieds dans l’eau :
Et le 12 juin 2013 :
Il est vrai que cette année-là a été difficile et il n’a pas beaucoup grandi. Mais le voici maintenant, le 8 juin 2014 alors qu’il a encore subi depuis la deuxième inondation :
J’avais planté aussi ‘Li’ et il avait aussi bien résisté. Je ne vous le montre pas parce qu’il m’a été volé fin 2013. Le seul fléau auquel il ne résiste pas, c’est la racaille de Romilly.
17:28 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Acer capillipes
Mon Acer capillipes planté cet hiver est encore tout petit et il nous a déjà montré sa belle écorce peau de serpent
Et son jeune feuillage rouge au printemps :
En automne il sera entièrement drapé de rouge. Mais la surprise, c’est qu’il exhibe du rouge, et un rouge très vif pendant toute la saison de végétation. Le rouge de ses jeunes pousses est remarquable sur le vert du feuillage et vaut la beauté de fleurs :
S’il persiste dans ce comportement lorsqu’il aura la taille d’un petit arbre, il se fera remarquer toute l’année, écorce en hiver, jeune feuillage rouge au printemps, jeunes pousses écarlates en été sur fond vert, feuillage rouge d’automne.
Dans ce terrain au pH élevé, je ne planterai jamais un érable japonais mais parmi les érables il y a d’autres merveilles et j’en ai déjà planté plusieurs.
13:57 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (0)