06/07/2014
Encore un oiseau dans la maison
Il ressemble beaucoup au précédent et il est passé comme lui sous le rideau de perles qui obstrue la porte pour empêcher les intrusions d’insectes qu’il est ensuite difficile de faire sortir mais c’est aussi grave pour les oiseaux. Je ne peux tout de même pas vivre totalement enfermée en plein été.
Il s’est perché à 3m puis s’est posé au sol, a été poursuivi par le chat et s’est cogné contre une vitre. Il a été assommé mais a trouvé la force de monter jusqu’à la mezzanine où j’ai pu l’attraper à la main. Il s’est défendu avec son petit bec plein de force. Là j’ai pu vérifier que c’est bien une très jeune mésange charbonnière encore peu colorée. Elle a bien une ébauche de ligne noire sur le ventre encore floue surtout vers le bas et seulement grise. Il semble même qu’il manque encore des plumes sur le front. Je l’ai mise dehors sous surveillance à cause des chats. Elle est restée immobile 10 mn puis s’est envolée.
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Rosa 'Fraise des Bois'
Ce rosier dont les petits boutons d’un rouge intense durent très longtemps mais ne s’ouvriront jamais a été découvert dans un jardin abandonné aux Pays-Bas en 2007 et a été introduit en France par Francia Thauvin. Je l’ai planté en 2011 et, n’ayant aucun renseignement sur son comportement, j’ai décidé de commencer par le laisser libre pour voir, c’est-à-dire sans taille sauf la coupe des boutons fanés. Cette coupe n’est d’ailleurs pas indispensable car les boutons d’une grappe fanent tous ensemble et tombent aussitôt donc sans déparer le rosier.
Voici donc ce que je peux en dire. Il fleurit tard, fin juin mais ensuite la floraison est continue jusqu’en hiver comme le montre cette photo du 6 janvier 2012 :
Il fleurit abondamment, dès la première année. Le 21 août 2011 :
Mais laissé non taillé, il s’étale sur 1m50, dans toutes les directions autour du tronc avec quelques branches verticale également d’au moins 1m50. Je pense que je devrais le tailler pour un port plus compact avec une grande densité de floraison car il est très florifère, d'autant plus qu'une grappe de boutons dure au moins un mois. Sur la première photo, il en occupe toute la largeur. L’arbre à l’extrême droite est un saule souvent taillé qui sert de tuteur à un rosier grimpant.
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04/07/2014
Wim's Red, le paradis des insectes
L’hydrangea paniculata ‘Wim’s Red’ commence à fleurir. Ses inflorescences ont encore blanches, ou en boutons, elles seront roses tout l’été pour finir rouge sombre en octobre puis faner en restant décoratives sur l’arbuste tout l’hiver (je viens seulement de les couper). Elles sont déjà couvertes d’insectes.
Le papillon Carte Géographique, version 2ème génération, atterrit d’abord sur une fleur stérile puis s’approche des fleurs fertiles, les seules nourricières.
Il y a un grand nombre de cantharides fauves :
Et ce coléoptère légèrement plus petit est mal photographié car je ne l’avais pas vu et seulement remarqué sur une photo de cantharide. C’est peut-être Oedemera nobilis femelle :
Soudain j’assiste à un affrontement entre un lepture tacheté et une cantharide. Les photos sont dans l’ordre et occupent moins d’une minute :
On voit bien l’agressivité du lepture et la fuite de la cantharide. D’ailleurs, comme on le voit en haut de la dernière photo, la devise des cantharides, c’est faites l’amour, pas la guerre.
Je les ai même déjà vues entassées :
14:17 Publié dans Animaux, hydrangea | Lien permanent | Commentaires (1)
03/07/2014
Euonymus grandiflorus, belle floraison
Les fusains sont cultivés pour la beauté de leurs fruits. La floraison, même abondante n’est pas ce qu’on remarque le plus dans un jardin car les fleurs sont petites, parfois verdâtres. Je viens de découvrir la beauté de la floraison de Euonymus grandiflorus, le fusain à grandes fleurs qui porte bien son nom.
Bien qu’il ait été planté il y a un peu plus de 2 ans, il fleurit cette année pour la première fois parce qu’il a eu des débuts difficiles : écorce profondément rongée le premier hiver suivi de l’inondation prolongée au printemps suivant. Il n’a pas fleuri en 2013 mais sa ramure et son feuillage s’en étaient rapidement remis. Le 7 novembre 2013 : le port retombant des feuilles quand elles ont rouges en automne est normal pour cette variété ‘Red Wine’
Cet hiver le tronc a été protégé d’un grillage et le feuillage couvert d’amérisant. Il me remercie par une belle floraison. Je vous l’ai montré il y a 10 jours mais la floraison débutait à peine et je ne m’attendais pas à une telle démonstration. Les fleurs sont effectivement les plus grandes du genre et comme elles sont très blanches et très nombreuses, j’ai un arbuste dont la floraison se remarque :
Je l’ai photographié par l’arrière pour vous montrer le double feuillage. Sur les tiges de l’année les feuilles sont plus grandes et vert sombre. Les tiges d’un an ou plus ont des feuilles plus petites, plus claires et portent la floraison. Cette grande différence d’aspect pourrait faire croire à un départ du porte-greffe mais les feuilles sont beaucoup plus grandes que celles de Euonymus europaeus et j’ai vu la couleur des feuilles changer sur une même tige, celles du bas étant encore sombres.
J’espère que je pourrai vos montrer la suite, les fruits, cet automne :
20:29 Publié dans euonymus | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2014
Pyrrhalta viburni, une peste
Je vous ai présenté plusieurs espèces de chrysomèles, la plupart très jolies, qui fréquentent mon terrain de Romilly. Mais je viens d’en découvrir une nouvelle et celle-là, c’est une méchante, une très méchante qui peut tuer certains arbustes.
Je vous avais montré mon Viburnum opulus ‘Roseum’
Il m’avait été offert à l’occasion d’un achat de plantes. Mais, en fait, il y en avait deux. L’autre, pas loin du précédent, je n’y pensais plus. Je n’étais même pas certaine que c’était le même arbuste. Non seulement il n’a jamais fleuri, et pour cause, mais je ne lui ai jamais vu des feuilles en état d’effectuer la photosynthèse. Deux années de suite et la troisième cette année, il n’avait présenté que de la dentelle, des feuilles réduites aux nervures dont la forme rappelait la forme de celles de la viorne obier.
Je ne croyais pas à sa survie. Je ne savais pas à quoi c’était dû. Il en était à sa troisième année sans photosynthèse et j’étais persuadée qu’il ne pouvait survivre bien qu’il atteigne 2m de haut. C’est d’ailleurs ce qui arrive aux viornes attaquées 3 années de suite par la bestiole que je vais vous montrer.
Et puis, hier, j’ai eu une heureuse surprise. Il avait trouvé la force de démarrer des bourgeons et de refaire des jeunes feuilles pleines de santé :
Il y avait donc un espoir mais il fallait impérativement que je trouve la cause de ces dégâts. J’ai fouillé dans les feuilles-dentelle, dans les jeunes feuilles, dans les tiges. J’ai trouvé un minuscule escargot :
Ce mignon ne pouvait être la cause de mes ennuis. De tels micro-escargots, il y en a sur presque tous les arbustes, jusqu’à 2m de haut et il n’y a pas de dégâts apparents. Et s’il mangeait du limbe, ce serait en attaquant au bord. J’ai encore cherché et j’ai trouvé une bestiole encore plus petite, environ 5 mm :
C’est Pyrrhalta viburni, la chrysomèle de la viorne qu’elle peut détruire par des attaques intenses comme c’est le cas pour cet arbuste en 2 ou 3 ans. Et, contrairement aux autres chrysomèles, elle n’est même pas belle. Je suis allée vers l’autre viorne, celle qui avait si bien fleuri. L’attaque a commencé mais c’est moins intense :
Il y a un tout petit début d’attaque sur la viorne obier sauvage et rien pour l’instant sur le cultivar à fruits jaunes mais ils sont loin et " protégés " par un grand nombre d’autres essences. La viorne obier est la viorne la plus sensible à cet insecte mais toutes les viornes peuvent être attaquées.
Que faire ? Je me refuse à utiliser un insecticide même bio, tous les autres insectes seraient tués, de même pour le Bacillus thurigiensis qui tue surtout les chenilles de papillons.
14:55 Publié dans Animaux, viburnum | Lien permanent | Commentaires (0)
01/07/2014
Deilephila elpenor, le papillon rose
Ne vous y trompez pas, je ne vois pas des éléphants roses au plafond à cause d’un arrêt brutal d’une intoxication alcoolique. Non, il s’agit bien d’un papillon rose, on ne peut imaginer plus rose. C’est le grand sphinx de la vigne, Deilephila elpenor.
Cela se passe sur mon terrain de Romilly à 14h. Je fais du désherbage, j’avance, quelque chose s’agite, se déplace au ras du sol, grimpe sur une tige. Je n’en crois pas mes yeux. Un papillon tout rose avec un énorme corps et des ailes en delta. Je le photographie, j’essaie de le mettre à l’envers car il ne se sauve pas. Mais il a assez d’énergie pour se remettre instantanément à l’endroit. Je le prends sur ma main, il s’agrippe. J’essaie de le lancer. Il volète à peine sur 30cm et se raccroche à moi ou à mes vêtements. Je finis par le poser. Il s’accroche à une plante en position verticale et ne bouge absolument plus. Il n’est pas abimé, il n’est pas mourant puisqu’il s’agrippe fermement.
Lorsque je pars à 17h il est toujours immobile dans la même position.
J’ai trouvé l’explication :
http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i112leveque.pdf
Ce sphinx qui a émergé de sa chrysalide dans un local a pu être longtemps observé : après l’émergence il a mis 2h10 avant de déployer ses ailes puis il est resté immobile toute la journée. Une naissance très lente. C’est sans doute ce qui se passait avec le mien que j’ai bousculé au passage.
A noter qu’on le trouve dans les jardins, parcs et forêts régulièrement inondés, tout-à-fait le cas de ce terrain.
20:29 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
30/06/2014
Athalia rosae
On dirait une très jolie mouche aux couleurs ravissantes. Mais ce n’est pas une mouche, c’est un hyménoptère avec 4 ailes même si cela se voit mal en position de repos et de longues antennes avec 10 articles ou plus. C’est la tenthrède de la rave, Athalia rosae.
Les tenthrèdes et surtout leurs larves qui ressemblent à des chenilles mais avec davantage de fausses pattes consomment le limbe des feuilles ne laissant parfois que les nervures et les faisant ressembler à de la dentelle. Celle-ci est crainte surtout pour les champs de colza.
Mais, avouez qu’elle est ravissante avec son abdomen orange surmonté d’un corselet à losanges assorti.
En voici une autre toute sombre :
Une autre très colorée, Tenthredo temula, légèrement plus grande et surtout très occupée à butiner m’a permis des photos plus détaillées
De fortes mandibules montrent qu’elle ne se contente pas de butiner :
Si on les appelle mouches à scie, c’est à cause de l’ovipositeur de la femelle long et denté pour percer le limbe et y insérer ses œufs :
Là, on peut voir les insertions rapprochées des 2 ailes de droite :
13:51 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)