07/12/2014
L'hiver aussi, ça bouge
Encore des floraisons inattendues, cet automne est délirant. Je viens juste de vous faire faire le tour du jardin et, déjà, mon regard est attiré depuis l’intérieur de la maison par une nouvelle grosse fleur. Hé oui, un nouveau camellia fleurit. C’est Camellia japonica ‘Contessa Lavinia Maggi’ qui ne devrait pas fleurir avant février, avec des fleurs aussi grosses, ou plus, que celles d’Adolphe Audusson mais doubles et striées :
Un gros bouton sous la fleur montre déjà les pétales. Et, à 4m de lui, un autre camellia s’apprête à fleurir. C’est Camellia japonica ‘Dr King’ :
Pour l’instant seuls les Camellia japonica sont concernés. Mais que va-t-il se passer lorsque le froid va s’accentuer ? Ils vont simplement se calmer pour reprendre leur floraison à une date plus normale. Les fleurs résistent bien au froid. J’ai déjà vu les fleurs de ‘Adolphe Audusson’ sous la neige et elles n’en avaient pas souffert restant épanouies et belles après la neige :
J’ai alors examiné toutes les plantes. Le laurier tin, Viburnum tinus, continue à fleurir mais pour lui c’est une date normale :
L’arbousier, Arbutus unedo, fleurit encore. Pour lui aussi cela doit être normal. J’ai vu celui du Jardin des Plantes de Paris en fleurs un 21 janvier alors que je l’avais photographié couvert de fruits et de fleurs en novembre. Là encore, c'est l'université de Besançon qui confirme mes constatations : floraison de octobre à janvier. Le mien a, en plus, du retard à rattraper car l’an dernier il a très peu fleuri à cause de l’ombre dense que lui faisait une branche d’un hêtre proche. Cette année j’avais supprimé tout ce qui était à ma portée. L’an prochain il verra complètement le soleil, un élagueur professionnel va lui porter secours.
Les arbres fruitiers ont toujours leur feuillage vert :
Cydonia ‘Krymsk’ (coings non astringents)
Diospyros kaki ‘Jiro’ (variété PCNA non astringent)
Malus sieversii
Il est à remarquer qu’à Romilly, Cydonia, Pseudocydonia, Malus sieversii et Malus sylvestris en sont au même point. Mais Diospyros kaki ‘Fuyu’ a depuis longtemps rougi puis perdu ses feuilles de même que Malus ‘Winter Banana’.
17:49 Publié dans camellia, fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
06/12/2014
Visite du jardin, la suite
Les jolis boutons velus de l’Edgeworthia n’évoluent plus, ils attendent janvier pour s’épanouir, mais ils sont déjà décoratifs :
Ses feuilles sont tombées il y a un mois et, curieusement, il semble déjà en refaire. Mais supporteront-elles l’hiver ?
Un autre très jeune Edgeworthia ne fleurira pas cette année mais il a toujours son feuillage. Tant mieux, cela lui permet de prendre des forces :
Le fusain d’Europe s’est installé tout seul depuis peu à Veneux. Il évolue différemment de celui de Romilly. Il prend plus nettement et uniformément des couleurs d’automne alors que ses fruits ne sont pas encore assez mûrs pour s’ouvrir. Ce feuillage d’automne est très lumineux. Est-ce parce qu’il est davantage à l’ombre ? Derrière lui, encore à peine 1m, mon nouveau néflier du Japon et plus loin et plus bas les arceaux qui soutiennent une vigne sauvage américaine (raisin agréable), Vitis labrusca :
Le beau feuillage persistant mais rouge en hiver de Hydrangea quercifolia :
La monnaie du pape vivace, Lunaria rediviva, est toujours bien présente, elle a même encore des cloisons centrales de siliques. Sous ses larges feuilles, l’aspérule odorante s’est réfugiée pour sa protection. L’aspérule est visible tout l’hiver mais discrète, souvent à l’abri d’une autre plante. Son feuillage explosera au printemps dans cette zone de plusieurs m2.
La ronce du Japon à poils rouges et fruits délicieux, Rubus phoenicolasius, plantée cet été, voit son feuillage prendre des tons dorés :
Sur un grand chêne et sur une arcade, des glycines dorées :
Une azalée caduque a encore des feuilles rouges. A ses pieds un grand tapis de Lamium galeobdolon qui n’a jamais été planté là mais a parcouru plusieurs mètres (nombreux semis à distance dans le jardin et extension par marcottage des longues tiges) pour envahir ce coin à l’ombre :
Les jolies feuilles des cyclamens, mélangées au lierre et à la petite pervenche, forment de beaux tapis où persiste parfois encore une fleur :
Une branche d’actinidia plonge gracieusement vers le sol et se teinte peu à peu de jaune :
L’arum italicum forme de joyeux tapis :
Les fleurs jaunes du jasmin d’hiver se mêlent aux boules violettes du Callicarpa :
Le feuillage lumineux du lierre Oro di Bogliasco (probablement syn. de Goldheart) :
Encore quelques fruits du fraisier des Indes :
Et le feuillage de l’Epimedium qui se dresse fièrement tout ragaillardi par les pluies d’automne :
Si l’on fait très attention, on peut voir des choses étonnantes comme le coloris de ce petit champignon, vert-bleu-gris, dont je n’ai trouvé que le chapeau en ratissant des feuilles mortes :
Il s'agit sans doute du strophaire vert-de-gris, c'est bien cette couleur. Quel est son sexe (je plaisante) ? on trouve aussi souvent le strophaire que la strophaire. Je ne l'ai pas trouvé dans mon Larousse en plusieurs volumes. Je me fie donc au wiktionnaire : c'est masculin.
D'abord considéré comme comestible mais sans intérêt, on le pense maintenant un peu hallucinogène, moins que d'autres strophaires utilisés dans ce but par des tribus. Je n'ai pas essayé.
16:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
05/12/2014
Visite du jardin
à Veneux.
Les belles baies jaunes du houx, Ilex aquifolium qui m’a été vendu comme ‘Bacciflava’ (très épineux) mais qui est certainement ‘Amber’ car ses feuilles sont totalement dépourvues d’épines.
Les mahonias d’hiver. ‘Charity’ qui mesure au moins 3m :
‘Winter Sun’, plus jeune est en début de floraison :
Mon hellébore de Corse, Helleborus argutifolius n’a qu’un an et sa croissance est lente mais elle a déjà une belle floraison, plutôt précoce, février pour la plupart des sites, mais dans les normes, de décembre à mai, selon l’académie de Besançon :
Les fleurs de Prunus subhirtella autumnalis sont ravissantes mais petites et encore trop peu nombreuses pour se faire vraiment remarquer :
Le début des Camellia japonica :
Et la suite des Camellia sasanqua :
Dont celui-ci qui s’est fait envahir depuis quelques jours seulement par la dynamique capucine tubéreuse aux feuilles à 5 lobes qui survit toute seule depuis des années et grimpe sur tout ce qu’elle trouve. On dit son feuillage caduc mais je la vois toute l’année. Il faudrait que je lui installe un vrai support pour qu’elle montre tout ce dont elle est capable.
La suite de la visite demain. Un jardin, ce n’est pas le désert en hiver.
20:17 Publié dans camellia, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
04/12/2014
Alcea Park Rondell, une très longue floraison
Je vous avais montré ses fleurs le 2 novembre, toute étonnée de sa longue durée de floraison mais elle insiste et le 28 novembre elle a toujours des fleurs et de nombreux boutons à différents stades. La baisse des températures cette semaine, vers 5°, m’a calmée mais je ne pense pas qu’il en soit de même pour elle, on la dit très résistante au froid. Donc le 28 novembre :
19:12 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
03/12/2014
Une larve de lucane
Je préparais du bois pour la cheminée lorsque je suis tombée sur une grosse branche complètement pourrie. L’intérieur ressemblait à du compost bien fin et bien noir. Et dans ce bois pourri j’ai trouvé une larve ver blanc :
Sur le moment je n’ai pas compris. Cette larve ressemble davantage à celle du hanneton qu’à celle de la cétoine. Elle a en effet une grosse tête et un petit cul, c'est l’inverse pour celle de la cétoine. Cependant la partie orange de la tête était moins large que celle de la larve de hanneton. Et une larve de hanneton ne pouvait se trouver dans du bois pourri, elle vit sous la terre du jardin où elle ronge les racines de nos meilleurs légumes. La larve de cétoine n’est jamais sous terre, on la trouve parfois en abondance dans le compost.
J’ai cherché, et j’ai trouvé : c’est une lave de lucane cerf-volant qui vit dans le bois pourri surtout quand il est près du sol où elle aime s’enterrer un peu de temps en temps. Elle était grosse mais encore loin d’atteindre les 10 cm de la fin de son développement. Je n’ai pas réussi à lui faire lâcher la matière noire qu’elle tenait entre ses puissantes mandibules. J’ai bien fait de ne pas insister, elle m’aurait mordue, seulement de façon réflexe, cette larve n’est pas agressive.
18:06 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
02/12/2014
L'androsème officinal
En juin j’avais remarqué à Marnay cette magnifique plante qui sait occuper le terrain. Je la voyais former de belles bordures bien denses le long d’allées. Mais en ce début décembre, elle est toujours là, feuillage intact. J’ai donc compris, et vérifié qu’elle est persistante à semi-persistante donc sa présence est assurée la plus grande partie de l’année. Elle peut faire un magnifique couvre-sol, certes assez haut mais suffisamment dense pour empêcher des germinations non désirées, d’autant plus qu’elle semble se multiplier spontanément avec facilité (bourgeons souterrains, semis). Elle est présente spontanément dans l’Aube.
Androsaemum officinale ou Hypericum androsaemum, car c’est un millepertuis, est une vivace à la limite de l’arbrisseau car les tiges sont lignifiées à la base. Vous l’avez vue en juin.
J’en ai planté 2 pieds. Les voici en cette fin d’automne :
Ils portent encore des fruits qui ont dépassé la maturité. J’espère qu’ils donneront des petits. Vous remarquerez que le calice persiste.
11:23 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
01/12/2014
Euonymus grandiflorus
Euonymus grandiflorus ‘Red Wine’ est l’un des plus beaux fusains. Mais je lui ai trouvé des petits défauts, peut-être corrigés par le nouveau cultivar ‘Ruby Wine’, pas encore très facile à trouver.
Il a maintenant terminé son cycle et nous allons le revoir rapidement.
Son principal intérêt c’est, comme son nom l’indique, la grande taille de ses fleurs. La floraison, très discrète chez les autres fusains, en devient décorative. Le 1 juillet :
Elle dure longtemps. Le 23 juillet et le 27 juillet, les insectes sont toujours très intéressés :
Le 31 août, les fruits sont verts et les feuilles commencent à rougir :
Le 30 septembre, toujours verts, ils ressortent bien sur le feuillage maintenant bien rouge :
A la mi-octobre ils commencent à rosir :
Tout le mois de novembre ils sont bien roses :
Ensuite, ils m’ont déçue. Aucun ne s’est ouvert sur l’arbuste mais seulement tombés au sol et on voyait à peine l’arille orange, pas la graine. Le 25 novembre :
A Paris, j’avais pu voir les fruits ouverts. Ce ne sont cependant pas les plus beaux parmi les fusains à ce stade. A Paris le 1 décembre 2013 :
Le feuillage est longtemps vert tendre. Mais vous remarquerez sur cette photo du 22 juin des tiges plus hautes derrière la masse en début de floraison qui portent des feuilles vert sombre. La première fois que j’ai vu ce phénomène j’ai craint un départ du porte-greffe et je me suis demandé si je devais les couper. Je ne l’ai pas fait parce que ces tiges récentes démarraient au-dessus de la greffe. La suite, comme vous le verrez, m’a donné raison.
Vous avez vu qu’ensuite, lors de la fructification, elles deviennent rouge sombre. C’est ce qui lui vaut son nom. Mais en même temps elles se mettent à pendre, comme si l’arbuste avait soif. Et je vous avouerai que la première année je me suis empressée de l’arroser, cela n’a rien changé. C’est ce défaut que le nouveau cultivar ‘Ruby Wine’ est chargé de corriger.
Aujourd’hui, il a perdu toutes ses feuilles, il ne porte plus qu’un petit nombre de fruits, toujours fermés.
Mais que sont devenues les tiges vert sombre ? Elles ont toujours toutes leurs feuilles et elles ont commencé à devenir rouge sombre. Et dès qu’elles sont rouges, elles pendent. C’est bien Red Wine, pas le porte-greffe :
Regardez, c’est surtout très visible sur la tige de droite : la partie haute est encore verte et les feuilles sont horizontales ou dressées alors qu’en bas les feuilles devenues rouges pendent :
Le beau feuillage jaune à droite de l’image, c’est l’Heptacodium.
Malgré mes reproches ‘Red Wine’ est un très bel arbuste, très décoratif du printemps à la fin de l’automne.
10:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)