08/03/2015
Xylocopa violacea
Le Lonicera fragrantissima est encore en fleurs et, sous un ciel tout bleu et 17°, c’est par nuées que les insectes volants l’assaillent. C’est ainsi que j’ai eu le plaisir de voir la première abeille charpentière de l’année :
La voici en bonne position pour la mesurer, un groupe de 2 fleurs du chèvrefeuille fait 3 cm de large :
Elle est impressionnante mais totalement pacifique. La femelle a bien un dard mais elle ne s'en sert que si on est assez vicieux pour chercher à l'écraser entre deux doigts. Elle creuse son nid dans le bois mais ne s'attaque qu'au bois assez pourri pour faciliter le creusement.
Elle a butiné presque toutes les fleurs encore présentes. Une bonne pollinisatrice.
J’ai fait un agrandissement pour montrer que c’est un mâle : pilosité grise sur le thorax et deux anneaux jaunes juste avant l’extrémité des antennes.
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07/03/2015
Encore des oiseaux
Hier, au Jardin des Plantes, le spectacle n’était pas parmi les plantes, plutôt calmes en ce moment, mais animé par les oiseaux. Mésanges, moineaux, pigeons amoureux, corneilles, beaucoup de corneilles. Lorsque j’étais assise sur le banc, il y en avait plusieurs au-dessus de moi sur les branches de deux platanes. Elles n’émettaient pas leur horrible crouac mais des sons plus doux. Celle qui, juste au-dessus de ma tête, émettait ce presque chant, semblait me regarder. Était-ce à mon intention ? Par bonheur, je n’ai reçu aucune fiente.
La perruche venait de partir lorsque j’ai vu au loin un oiseau qui courrait très vite dans l’herbe, un oiseau aux couleurs contrastées mais il était si loin, en partie caché par une clôture en bois, que je n’ai pu le reconnaitre. J’ai pris à tout hasard des photos dans cette direction. C’est en recadrant et en agrandissant ces photos que j’ai pu reconnaitre, bien que l’image soit floue, une poule d’eau :
Sur cette photo, j’ai même l’impression qu’elles sont deux :
Je connais ces poules d’eau depuis 2011 lorsque j’ai vu le 15 juillet l’étonnant spectacle de l’élevage de poussins dans les herbes hautes d’un bassin. Les spectateurs étaient nombreux et silencieux. Même les enfants ne faisaient aucun bruit.
Deux oisillons sont visibles à gauche :
Alors que cet oiseau est considéré comme peureux, ici il n’est pas farouche et se promène parfois pas très loin des visiteurs. Elle vit toute l’année dans le jardin. Je l’ai vue au bord des allées un 21 janvier :
Un 21 juillet :
Ma première rencontre a même eu lieu le 26 septembre 2010 :
Alors que je m’éloignais des mangeoires, encore éblouie par la vision de la perruche, j’ai croisé un canard. Il traversait la grande allée, pas impressionné du tout par les nombreux visiteurs. Je ne connais pas très bien le monde des anatidés mais il ne peut s’agir que d’une cane colvert, moins typée que son mâle (elle doit avoir un costume discret pour ne pas être repérée quand elle couve). Je sais que plusieurs couples nichent dans le jardin.
Continuant de m’éloigner, j’ai assisté à une séance de drague et de rapprochement :
Et ça se termine par un tendre baiser :
16:48 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
06/03/2015
Perruche de Paris
Je vous avais déjà montré un mâle de cette perruche à collier de grande taille qui a envahi Paris et même sa proche banlieue (et aussi Londres et Bruxelles). C’était en décembre et elle se gavait de kakis.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/12/01/les-perr...
Mais il n’y a plus de kakis, tout juste encore quelques baies de lierre. Qu’importe, les humains sont là. Et c’est bien pour ça que ces magnifiques oiseaux d’Afrique tropicale préfèrent les villes où l’abondance de nourriture leur permet de s’adapter à l’hiver.
Au Jardin des Plantes il y a un restau pour zoziaux toujours abondamment garni de graines de tournesol. Je suis assise sur un banc à environ 4m des mangeoires dont je suis séparée par une grille.
C’est un ballet incessant de mésanges. Elles se posent toujours du côté opposé à l’allée et cela ne facilite pas les photos :
Sous les mangeoires c’est un tapis noir de corneilles qui récupèrent les graines que les petits oiseaux laissent tomber :
Soudain, un grand oiseau lumineux apparait sur un arbre à proximité des mangeoires :
Elle est rapidement sur une mangeoire. Cette belle perruche n’est vraiment pas farouche. Elle a pour habitude de squatter les mangeoires et elle ne se cache pas derrière comme les mésanges. Elle ne s’émeut même pas lorsque je m’approche de la grille en compagnie de deux autres personnes. Les perchoirs, faits pour les petits oiseaux, sont trop petits pour ses grosses pattes, elle s’agrippe dans un trou d’accès aux graines :
Cette fois, c’est une femelle, elle n’a pas de collier :
Longue vie aux perruches de Paris, c’est un rayon de soleil qui réchauffe l’hiver.
18:58 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Leucojum vernum
Une lectrice de mon blog m’a dit avoir vu des nivéoles le 3 mars dans la forêt de Ecouvottes dans le Doubs.
J’ai d’abord eu du mal à y croire car elle parlait de Leucojum aestivum qui fleurit en avril et du Jura où elle n’a pas été observée. Mais elle m’a envoyé des photos. Il s’agit bien d’une nivéole, Leucojum vernum qui pousse dans les départements de l’Est, y compris le Jura d’ailleurs car son territoire est plus étendu, et fleurit de février à avril, tout de suite après les perce-neige.
Voici les belles photos que m’a envoyées Francine Ducrot :
J’aimerais bien la voir dans la nature moi aussi, elle pousse dans l’Aube et je l’invite à venir sur mon terrain naturel garanti sans herbicides ni aucun autre cide.
09:00 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
05/03/2015
La floraison des ifs
J’ai 3 Taxus baccata à Romilly et 2 à Veneux, soit 2 mâles et 3 femelles. Tous, sauf une, sont en pleine forme. Les mâles sont d’une variété fastigiée, les femelles ont un port plus classique un peu évasé et irrégulier. Je me rends compte que j’ai fait une petite erreur : j’ai planté les mâles à l’est, les femelles à l’ouest. J’aurais dû faire l’inverse étant donné que le pollen est transporté par le vent. Mais ils sont proches et la quantité de pollen qu’émet un mâle est énorme, aucune fleur femelle n’en manquera. J’avais transporté un mâle en fleurs pour le planter et j’en étais sortie complètement jaune des pieds à la tête.
Il y avait un if spontané sur le terrain au nord qui a été complètement déboisé, l’if a subi le même sort que les autres arbres.
A Romilly, il y a ce mâle dont je suis très fière :
En fait, il montrait ses boutons floraux depuis un mois et la reprise du froid l’avait calmé.
Une des femelles :
L’autre femelle a eu des problèmes de reprise :
Mais elle a encore des branches vertes en bas :
Et un peu plus haut :
Pour l’instant je n’y touche pas, je ne taille pas. L’hiver ne l’a pas aggravée et elle semble vouloir vivre. Un if est capable de refaire des pousses vivantes sur les branches et sur le tronc. J’en ai vu des exemples saisissants à l’arboretum des Barres :
A Veneux, mes ifs sont très jeunes. Le mâle :
La femelle :
Voyons les fleurs. Elles sont petites et réduites à leur plus simple expression, Juste les organes de reproduction sous quelques écailles.
Les fleurs mâles sont une boule d’étamines qui sort d’une sorte de cône rudimentaire fait de quelques écailles. On ne voit que des loges polliniques les unes contre les autres et bien rangées en petits cercles :
Les fleurs femelles sont vertes, vite jaunes, et tellement petites, tellement discrètes qu’il faut vraiment les chercher. On ne voit qu’une sorte de minuscule cône pointu fait d’écailles qui protègent et cachent le pistil. Elles sont en général solitaires mais mon petit if est si plein de vie qu’il en a de très rapprochées par trois et même cinq :
Lorsque l’ovule sera fécondé, il grossira et sortira du cône mais il y a déjà une ouverture pour le passage du pollen :
14:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
04/03/2015
Les Cornus
La plupart des Cornus sont en plein repos hivernal encore fin février. Seuls se font remarquer Cornus alba et les Cornus fruitiers
Les tiges de Cornus alba sont toujours d’un rouge très vif le 27 février et forment un beau contraste avec les fleurs jaunes de Hamamelis ‘Arnold Promise’ :
Mais j’ai un gros problème, un vrai casse-tête. Je ne l’ai jamais taillé depuis 2011 et ses tiges sont toujours très rouges :
Mais on dit qu’il faut le rabattre sévèrement en fin d’hiver car seules les jeunes pousses ont une écorce rouge vif. Si je ne le fais pas, mes tiges vont s’assombrir ? Mais si je le fais, je perdrai la si belle fructification :
La solution est peut-être de ne rabattre qu’une branche sur deux.
Cornus mas ‘Jolico’ qui m’a donné une petite récolte de cornouilles l’été dernier, promet l’abondance cette année. Il y a un mois, le 27 janvier il m’avait fait cette promesse avec une profusion de boutons floraux :
Le 27 février quelques fleurs s’ouvrent :
Le Cornus mas sauvage de Veneux en est au même stade mais les fleurs sont moins nombreuses, le sable ne lui plait pas.
Comme chaque année, Cornus officinalis est en avance sur Cornus mas :
Curieusement, il est plus fleuri dans sa partie nord. Le nord est à gauche :
Beaucoup de fleurs sont ouvertes :
Cornus mas ‘Yellow’ aux fruits jaunes est en retard. Il est encore en boutons très fermés :
Ces boutons sont rouges. Cela ne m’étonne pas. J’ai souvent constaté cette couleur rouge au départ pour une végétation qui sera jaune, comme par exemple Sambucus racemosa ‘Plumosa Aurea’ dont le jeune feuillage qui débourre est d’un rouge lumineux avant d’être jaune.
19:48 Publié dans cornus, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
02/03/2015
Nandina domestica
Je l’avais planté le 28 novembre, en zone surélevée car le précédent avait péri dans les inondations et cerné de grillage pour le protéger des chevreuils. Il avait 3 superbes grappes de fruits :
Le 27 février, les fruits sont toujours aussi beaux. C’est vraiment un décor de longue durée.
A Paris il a perdu beaucoup de fruits :
Il en a encore :
Mais certaines grappes ont été presque totalement dévorées :
La différence, c’est le grillage qui, à Romilly, le protège aussi de la voracité des oiseaux.
Est-ce la perte de ses fruits qui à Paris l’incite à fleurir en hiver ?
Sa période normale de floraison, c’est l’été. Il a pourtant pris pour habitude à Paris de fleurir aussi en hiver. Le 4 décembre 2012 :
Le 12 janvier 2013 :
Bien sûr, la floraison d’été est plus abondante :
19:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Garrulus glandarius
J’ai vraiment craint de perdre mon couple de geais. Au nord du terrain, ce n’est plus qu’un univers de béton, un hectare de maisons collées les unes aux autres, plus un seul arbre, et l’agitation et les bruits du chantier. Il n’y a plus d’arbres que sur mon terrain et deux ou trois arbres sur deux terrains voisins. Mais il y a mes chênes et le lierre sur les troncs pour cacher un nid. Depuis plusieurs jours les geais semblent agités, ils passent et repassent mais très vite. Aujourd’hui j’ai pu en photographier un pour m’assurer qu’il s’agit bien d’un geai mais il est posé très haut et caché par des branches :
Mais voilà qu’il part sur un autre arbre, puis un autre. C’est plus haut, plus loin, à contre-jour, mais on peut voir son comportement : il se nettoie dessus, dessous, sous les ailes, lisse ses plumes, s’ébroue…
10:01 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)