05/07/2015
L'anax empereur
Je vois des agrions à Romilly et dans la plaine de Sorques depuis le début du printemps, comme celui-ci le 25 avril :
Et les bleu sombre étaient encore plus précoces.
Mais à Veneux il n’y a pas d’agrions, le terrain est sans doute trop ombragé pour eux. Il y a des libellules, les plus belles, les plus grandes, et aussi les plus féroces, les Anax imperator.
Après de longs mois sous forme de larves carnassières au fond de la mare, elles émergent toutes en même temps, début juillet, presque le même jour tous les ans. Les larves grimpent sur les plantes autour de la mare, parfois très haut et l’émergence commence, toutes en même temps, à la tombée de la nuit. Je vous ai déjà montré ce merveilleux phénomène :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/07/02/la-naiss...
Mais, cette année je n’y ai pas prêté attention. J’étais trop occupée à arroser par cette canicule après au moins un mois et demi sans la moindre goutte d’eau venue du ciel. Même l’annonce d’orages ces jours-ci par la météo était encore un faux espoir.
Mon attention a été attirée aujourd’hui par ma belle-fille qui a remarqué les exuvies. Elles étaient toutes sur des groseilliers qui se sont semés au bord de la mare :
L’émergence a sans doute eu lieu cette nuit. Ensuite nous avons remarqué les imagos. Des mâles sans doute car ils volaient nerveusement au-dessus de la mare la traversant sans cesse et sans jamais se poser. Ils attrapent leurs proies en vol le plus souvent. C’est pourquoi je n’ai jamais pu les photographier. Il faudrait qu’ils se posent. Ils le font parfois, mais si haut, même à la cime des arbres, que je ne les vois pas. C’est la particularité de cette libellule. Il faudrait que j’aie la patience d’attendre des heures qu’une femelle ponde. Cette fois je me suis entêtée. J’ai pris une multitude de photos avec mise au point approximative et voilà ce que j’ai obtenu mais c’est loin d’être parfait :
Habituellement, dès fin mai, je mets en place un rideau de perles devant la porte vitrée qui donne vers la mare et que j’aime bien ouvrir l’été. C’est pour empêcher les libellules de pénétrer dans le séjour. Lorsqu’elles y entrent, elles cherchent à sortir par les vitres et pour cela montent jusqu’à 6m. Je ne peux les récupérer et les faire sortir dans les poils d’un balai que le lendemain matin, lorsqu’elles n’ont plus la force de monter plus haut que 3m. Cette année, j’ai reporté la pose du rideau à cause du lavage des vitres par une entreprise et ensuite j’ai oublié. Je n’y ai pensé qu’aujourd’hui en les voyant. Mais c’était déjà trop tard, l’une d’elles était entrée. Là encore les photos sont loin d’être parfaites. J’ai dû les prendre depuis la mezzanine, soit 6 à 7m de distance et il fait déjà sombre. Je ne peux utiliser un flash externe car elle se déplace sans cesse, je ne peux utiliser que le flash automatique de l’APN qui n‘est pas assez puissant.
21:35 Publié dans odonates | Lien permanent | Commentaires (2)
03/07/2015
L'été des Hydrangea
L’été, c’est la grande saison des Hydrangea. Ils sont là même lorsque les rosiers renoncent un peu devant la canicule.
Je ne vous montrerai pas de macrophylla ni des serrata. Toutes mes tentatives de culture ont échoué. Ces chochottes fragiles ne peuvent survivre que sous perfusion permanente et le moindre atome de calcaire les fait jaunir de peur.
Mais, heureusement, il y a tous les autres Hydrangea pour faire mon bonheur. Il y a eu d’abord ceux du printemps. H. petiolaris, le grimpant n’est plus en fleurs. Mais Hydrangea heteromalla ‘Bretschneideri’ le magnifique, 4m x 3m montre encore ses fleurs depuis mai. Elles sont d’abord devenues roses, maintenant elles commencent à faner. Sur cette photo on voit qu’il commence à être agressé par un Actinidia qu’il faut continuellement maitriser :
Leurs fécondées :
Maintenant c’est la floraison des Hydrangea d’été. Le premier a été Hydrangea quercifolia ‘Snow Queen’ à Veneux. Dans le sable il se contente en été d’un ou deux arrosages par semaine :
Les fleurs fertiles sont encore fermées :
A Romilly le 20 juin l’allée des hydrangeas commence à s’éclairer de la floraison des H. paniculata :
Pinky Winky et Wim’s Red sont encore tout blancs. Ils deviendront roses puis rouges au cours de l’été. Le plus avancé est Wim’s Red. Ses fleurs sont très blanches, seules les tiges sont rouges :
Le 28 juin Pinky Winky est encore en boutons :
Et Wim’Red mélange ses fleurs à celles d’un sureau blanc sur sa gauche. Ses petites fleurs fertiles encore fermées commencent à se teinter de rose :
19:52 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2015
D'adorables primevères
Je les ai vues aux Grandes Bruyères le 14 juin et je n’en avais pas encore parlé parce que je n’ai pas pris de bonnes photos. Il y avait tellement de plantes à voir et à photographier. Pourtant le spectacle était ravissant, cela vaut la peine d’en parler.
Ce ne sont que les très communs coucous de nos champs et bords de bois, Primula veris. Mais ils étaient en rangs serrés sur les deux rives d’un ruisseau et par endroits des fleurs d’un orange adorable ponctuaient cette bordure jaune tendre :
Sur la même inflorescence les couleurs des fleurs peuvent aller du jaune à l’orange. Il existe dans la nature, rarement, de tels coloris. Certaines de ces plantes pourraient être des hybrides si une autre espèce plus colorée est présente à proximité. Ces plantes de couleur orange se ressèment comme les autres. Il est dommage qu’on ne puisse les trouver dans le commerce car elles sont infiniment rares dans la nature.
00:09 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
30/06/2015
Fleurs d'été
Dès l’annonce de l’été les jolies sauvageonnes estivales ont commencé à montrer leurs fleurs. Elles sont belles, plaisent aux insectes, mais me compliquent sérieusement le désherbage si je veux les conserver.
Ce ravissant aster blanc est abondant dans le chemin et dans les zones non entretenues des terrains avoisinants. Je l’ai vu en fleurs jusqu’en fin novembre.
N’est-il pas beau ? Il vaut les asters qu’on nous vend.
La chicorée sauvage, Cichorium intybus, est au bord des routes car ses besoins en soleil sont très importants, au moins 6h par jour, le moindre arbuste lui ferait trop d’ombre. Je la vois sur la moitié du chemin vers Romilly.
Les rares chardons qui ont échappé à mon intolérance dans les zones non défrichées du terrain sont couverts de butineurs :
Les premières salicaires, Lythrum salicaria, sont survolées de papillons :
Les marguerites sauvages forment maintenant de belles touffes :
La reine des près, Filipendula ulmaria, commence tout juste sa floraison. C’est elle qui a donné son nom à l’aspirine car autrefois on l’appelait spirée. Elle a beaucoup d’actions médicinales.
Elle a tendance à étouffer les plantes mais j’ai conservé la belle Calystegia sepium, le grand liseron des haies sur les arbustes sauvages qui peuvent la supporter. Ses fleurs d’un blanc immaculé sont aussi grandes que celles de l’ipomée. Ici elle envahit un Rosa canina :
Le millepertuis perforé ou officinal, Hypericum perforatum est le seul millepertuis utilisé en phytothérapie. Depuis que je lui ai fait de la place, les touffes épaississent :
Je dois retailler régulièrement cette grande et surtout large poacée qui aurait tendance à étouffer un Zanthoxylum et un Cornus mas. Elle serait magnifique en isolée mais elle est indéplaçable :
23:06 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
Clematis jackmanii
Je l’ai plantée à Romilly le 24 avril 2014. Trois mois plus tard, le 23 juillet :
La voici cette année, le 28 juin, côté pile :
Et côté face :
Sa hauteur est limitée à 2m par la hauteur du grillage, ensuite elle retombe. Le feuillage rouge à l’arrière-plan, c’est un noisetier pourpre.
J’ai planté cette clématite à cause de ses performances. J’ai toujours eu du mal avec les clématites, et des échecs même lorsque je les ai chouchoutées. A Veneux, c’est à cause du sable, à Romilly parce que je ne peux arroser suffisamment souvent. Mais jackmanii est d‘une autre nature. Je l’avais plantée à Veneux il y a peut-être 20 ans. Je ne m’en suis pas occupée faute de temps, prise par mon travail et mon fils. Et pourtant, plantée dans le sable et sans arrosage, elle est réapparue tous les ans, et encore une fois cette année :
Ses grandes fleurs d’un violet soutenu sont magnifiques. Elle a une vigueur et surtout une volonté de vivre que n’ont pas les autres clématites à grandes fleurs.
01:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
29/06/2015
Fuchsia regia ssp reitzii
C’est incroyable pour un fuchsia. En zone 8 il a un feuillage persistant, il fleurit jusqu’en novembre, il produit des fruits agréables jusqu’en décembre.
A sa réception le 14 février 2014 :
Le 31 août 2014 :
Fleurs le 25 novembre 2014 :
Fruits le 25 novembre 2014 :
Le 14 décembre, bien vert, il occupe tout le bas de la photo. Les feuilles fanées au-dessus sont celles d’une clématite, les grandes feuilles qui virent au brun sont celles d’un actinidia, la grande et haute masse verte à gauche, c’est un Lycium chinense :
Feuillage le 9 janvier 2015 :
Le 29 mai 2015, plus vif que jamais :
Et le 28 juin 2015 le premier bouton floral :
A noter qu’il est préférable de le palisser, ses très longues branches retombent. J'ai planté serré car les zones de grillage au soleil ne sont pas nombreuses. Il s'emmêle joyeusement avec la clématite, l'actinidia, le goji et un rosier grimpant.
10:43 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)