15/08/2015
Dracunculus vulgaris
La serpentaire, Dracunculus vulgaris, est une sorte de grand arum au feuillage et à la floraison peu ordinaires. Contrairement à ce qu’on croit comprendre en lisant les sites qui en parlent, j’ai constaté que ses besoins en eau sont importants, au moins au printemps.
Il y en avait un très beau dans le jardin de Marnay :
Cette année je ne l’ai pas vu. C’est sans doute normal, son feuillage fane et disparait aussitôt après la floraison et je n’y suis allée que le 19 juillet. Le mien vient juste de faner et la tige s’est détachée du sol il y a quelques jours, donc il n’y a plus rien.
Voici des photos du mien. Vous remarquerez qu’il est tuteuré. Depuis des années je ne le maintiens en vie qu’à coup d’arrosages. Il aime l’argile, qui retient bien l’eau, et il n’y en a pas du tout dans mon terrain de sable. La photo de floraison est d’une autre année car cette année sans aucune pluie en mai et juin, même les arrosages ne lui ont pas permis de fleurir correctement, la fleur a aussitôt fané.
Le 13 avril 2015 entouré de sa cour d’Arum italicum, beaucoup moins hauts :
Alors qu’il est planté depuis une quinzaine d’années, il ne m’avait jamais donné de fruits. C’est normal parce qu’il se développe mal dans le sable et n’a jamais fait qu’une seule fleur. Pour qu’il y ait fructification, il faut au moins deux fleurs. Pour le comprendre, il faut revoir l’étonnante stratégie des Araceae pour empêcher l’autofécondation. Je l’avais étudiée sur un Arum italicum :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2014/04/30/arum-une...
Pourtant cette année il a fructifié. Le 27 juillet (les fruits rouges à côté sont ceux d’Arum italicum) :
Fruits d’Arum italicum à la même époque :
Pourquoi a-t-il fructifié alors qu’il n’y a toujours qu’une seule fleur ? Je pense que c’est parce qu’elle a très vite fané et cela a enfermé les insectes qui s’y étaient aventurés les obligeant à faire des allers-retours inhabituels entre les fleurs mâles et les fleurs femelles.
Il y a 2 jours les fruits étaient toujours verts. La tige fanée s’étant détachée du sol, j’ai recueilli les fruits et les ai posés sur une table, dans l’espoir qu’ils continuent à mûrir. C’est gagné :
Je vais tenter le semis de tous les fruits qui voudront bien mûrir.
20:55 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
13/08/2015
Lagerstroemia indica
Encore un arbre magnifique en fleurs qui présente l’avantage de fleurir après les autres. Tous les ans en été je surveille l’apparition de sa floraison. Il est peu fréquent dans la région mais il commence à y être apprécié. Il y en a dans plusieurs jardins et surtout ces deux-là au bord d’une rue de Veneux faciles à photographier. Je les avais déjà montrés en 2010 :
Cette année la floraison commence début août.
Curieusement l’arbre de gauche a ses fleurs en grande partie épanouies alors que celui de droite est encore en majorité en boutons. Ils ont pourtant les mêmes conditions de culture et sont très proches l’un de l’autre. Je vois une explication : celui de droite reçoit moins de soleil le matin parce qu’il y a à sa droite, soit à l’est, un pont suivi d’une haute butte qui supporte le chemin de fer.
J’ai donc photographié le plus épanoui le 12 août :
Une branche encore entièrement en boutons :
On pourrait croire que les jolis trucs roses froufroutants sont les fleurs. Mais ce ne sont que les pétales de forme étonnante. Voici une fleur entière, on voit les insertions de 6 pétales et au centre de nombreuses étamines surmontées par les styles plus longs et recourbés avec le stigmate :
Il peut être traité en petit arbre sur tronc comme ici ou laissé en arbuste avec plusieurs troncs. Il existe en plusieurs couleurs, du blanc au violet.
13:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4)
12/08/2015
Les paulownias
Paulownia tomentosa, l’arbre impérial, est une merveille en fleurs au mois de mai. Mais il est beau tout le reste de la période végétative. D’abord à cause de ses magnifiques grandes feuilles mais aussi en été lorsqu’il est couvert de ses beaux fruits clairs.
Regardez celui-ci, à Moret, que je vous ai montré en fleurs :
Et maintenant le 6 août ses nombreux fruits le font ressembler à un arbre de Noël :
Ces fruits resteront clairs et bien visibles plusieurs mois comme sur cette photo un 9 octobre à l’Arboretum des Barres :
Puis ils deviendront bruns, s’ouvriront pour libérer une multitude de graines mais persisteront sur l’arbre tout l’hiver.
A Marnay il y a un autre paulownia. C’est Paulownia elongata. Il est peu connu des jardiniers et n’est cultivé en France que pour la production massive de bois et de masse végétale. Sa vitesse de croissance est en effet extraordinaire. Mais sa floraison est aussi imposante et aussi belle que celle de tomentosa.
Jusqu’en 2013 il était sévèrement rabattu tous les ans. Cette méthode est parfois utilisée pour les paulownias dans le but de leur maintenir une petite taille et d’obtenir des feuilles énormes lui donnant un aspect exotique mais il ne fleurit pas. Rabattu en fin d’hiver, il donne aussitôt des branches d’au moins 3m. Le 16 juin 2013 :
Le 21 septembre 2013 :
J’ai eu le plaisir de constater cette année qu’il n’a pas été rabattu. Le 19 juillet 2015 :
Il est capable d’atteindre 20m de haut.
Sur mon terrain de Romilly, après l’échec de 2 Paulownia tomentosa, j’ai planté en fin d’hiver 2014 un Paulownia fortunei. Il n’a pas encore fleuri mais sa floraison est identique. Cependant il est plus petit que les deux autres, ne devrait pas dépasser 8m, et est donc plus adapté à nos jardins. Depuis peu on le trouve en vente facilement. Le mien n’a pas encore fleuri mais il grandit vite, il est sain et semble se plaire sur mon terrain. Le 12 juin 2014 :
Le 2 août 2015 :
10:49 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/08/2015
Inula
Inula helenium, la grande aunée, s’était installée sans autorisation dans la cuvette d’un très jeune sureau noir ‘Aurea’. Je l’avais découverte au printemps 2011 en avril :
Je n’avais pas compris de quelle plante il s’agissait car elle n’avait pas encore fleuri mais je l’avais conservée pour ses magnifiques grandes feuilles. En juin elle a fait quelques fleurs qui m’ont révélé sa nature mais elle ne mesurait encore qu’un peu plus d’1m :
L’année suivante elle était superbe, au moins 2m de haut, grandissant en même temps que le sureau, l’ensemble entouré en juillet de salicaires, de marguerites et de jeunes eupatoires pas encore fleuries :
Ses belles fleurs attiraient les bourdons :
Puis il y a eu les longues inondations pendant 6 semaines en mai et juin 2013. Le sureau noir ‘Aurea’ est l’un des rares sureaux noirs qui ont parfaitement supporté ces inondations. Mais il n’en a pas été de même de l’aunée. Elle a complètement fané jusqu’au ras du sol. En juillet elle avait réussi à refaire quelques feuilles et 3 ou 4 fleurs mais tout près du sol :
Et il y a eu de nouveau 4 semaines d’inondations en automne. C’était trop, je ne l’ai plus jamais revue.
Dans le jardin de Marnay qui a subi les mêmes inondations, elle était dans une zone un peu surélevée et elle a survécu. Le 19 juillet 2015 :
Mais dans le même jardin il y a une autre Inula. C’est Inula verbascifolia, beaucoup plus petite, elle atteint à peine 1m :
23:42 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
Trachycarpus takil
Des palmiers rustiques, encore très jeunes, sont plantés dans le jardin de Marnay. Il y a certes le plus connu, Trachycarpus fortunei. C’est même le plus âgé et déjà de belle taille :
Mais il est banal, il est planté dans beaucoup de jardins de la région. Je voudrais vous montrer Trachycarpus takil, peu connu et pourtant très rustique. Sa rusticité est garantie jusqu’à -18°C car il pousse jusqu’à 2400m d’altitude. Comme la plupart des palmiers, il a une croissance lente les premières années puis rapide et son stipe pourra atteindre 12m de hauteur et 20cm de largeur.
Le 16 juin 2013 :
Le 8 mai 2014 :
Le 19 juillet 2015, il a 10 ans :
00:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)