08/08/2015
Cycas panzhihuaensis
Ce Cycas au nom impossible est peu commercialisé et peu connu pour l’instant. Mais il est promis à un bel avenir car c’est probablement le cycas le plus rustique.
Mais attention, quand il est très jeune, il résiste difficilement à -5°C. C’est avec l’âge qu’il devient accommodant au froid, jusqu’à -15°C en sol drainé. Mais il sait aussi résister à l’humidité. Il vit dans le Sichuan et le Yunnan en altitude, plus de 1000m. Sa croissance est lente au début puis il montre un caudex rond. Avec l‘âge le caudex s’allonge jusqu’à atteindre 3m.
Voici celui du Jardin Botanique de Marnay sur Seine que je photographie depuis 2013. Il avait alors 6 ans et était encore planté en pot, sans doute pour le rentrer l’hiver :
Le 8 mai 2014 :
Le 19 juillet il a pris de l’ampleur et son petit caudex encore tout rond est bien visible :
Dans le même jardin il y a des Cycas revoluta, un en pot au début du circuit et celui-ci en pleine terre. Il est nettement plus vieux que le précédent, planté en 2003. Ce cycas, le plus connu, est moins tolérant au froid. C’est seulement à partir d’un certain âge qu’il peut supporter de courtes périodes de froid jusqu’à -10°C.
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07/08/2015
Aeshna cyanea
Je viens de sortir une grande libellule du séjour, toujours avec la même méthode : lorsqu’elle est trop fatiguée pour voler plus haut que 3m, je lui tends les poils d’un balai pour l’inciter à s’y poser et je la sors rapidement. Je dois vraiment être rapide car elle s’envole presque aussitôt. Mais cette fois-ci elle a hésité un peu et j’ai eu le temps de faire 2 photos :
Recadrages :
Je crois que ce n’est pas un Anax mais une Aeschne bleue reconnaissable à l’aspect des taches sur l’abdomen. Au fur et à mesure qu’on s’éloigne du thorax, les deux taches de chaque segment abdominal se rapprochent pour former une tache unique sur les 3 derniers segments.
Mais l’envahissement de mon séjour n’est pas terminé : des papillons, Maures et Écailles chinées, encore une mésange charbonnière qui a pu sortir toute seule :
Et il y a une cinquième libellule, tout en haut de la vitre à 6m de haut. Je ne pourrai la sortir que demain.
20:25 Publié dans odonates | Lien permanent | Commentaires (0)
Prunier myrobolan
C’est à Veneux, un Prunus cerasifera forme sauvage sans aucune sélection que j’ai planté il y a de nombreuses années. Il y prospère, plutôt à l’ombre, sans aucun soin, sans aucun arrosage même par les pires sécheresses d’été (il a survécu à l’été 2003) dans le sable pur, pauvre et sec.
Ses fruits commencent à mûrir, de petites prunes très agréables, rouges à maturité :
Mais vais-je y goûter ? Regardez, celle qui est presque mûre est déjà sérieusement grignotée :
Il est impossible d’y mettre un filet, l’arbre est trop haut et trop étendu. J’aurai sans doute plus de chance avec les fruits du Cornus mas. Certains sont à maturité, d’un rouge presque noir, et aucun merle n’y touche. Ils sont sans doute trop occupés avec les prunes du myrobolan. Il est vrai que les cornouilles ne sont pas sucrées, même plutôt acides. Peut-être faut-il attendre encore plus de maturité, presque blettes.
Je vous quitte pour aller capturer ma quatrième libellule affolée contre la grande vitre du séjour. Je ne comprends pas pourquoi ni comment elles entrent. Je ne laisse qu’une porte ouverte, occultée par un rideau de perles où la largeur de leurs ailes ne devrait pas leur permettre le passage. Je ne peux pas vivre enfermée comme en hiver. A l’instant, ça s’aggrave : j’entends des cris d’oiseau et des chocs sur les vitres.
10:07 Publié dans cornus, fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (2)
06/08/2015
Hippophae rhamnoides, la pollinisation
J’ai de sérieux problèmes avec la pollinisation de l’argousier femelle et je veux donner ici mon expérience et mes conclusions.
J’ai planté il y a plusieurs années un argousier mâle et un argousier femelle. Le mâle a aussitôt démarré et il mesure plus de 2m de haut. La femelle a végété puis d’est décidée à démarrer et depuis 3 étés elle porte quelques fruits, mais vraiment très peu alors qu’elle fleurit abondamment. La floraison de mes argousiers a lieu en fin d’hiver.
Le mâle montre ses boutons dès la fin janvier :
En mars :
Le 1 avril les fleurs sont ouvertes et montrent leurs étamines alors que de petites feuilles apparaissent
Les bourgeons de la femelle sont encore plus discrets. Fleurs extrêmement simplifiées, juste un périanthe bifide et un stigmate en languette. Fin janvier, 18 mars et 1 avril :
Cette femelle a fait quelques fruits, très peu en 2013 et 2014 et cette année un seul fruit !
J’ai fouillé partout dans le feuillage, je n’en ai pas trouvé d’autre. Que se passe-t-il ? Selon Wikipédia la pollinisation est faite par les insectes, selon Tela Botanica elle est anémogame. C’est certainement Tela Botanica qui a raison et même si une pollinisation entomogame est possible, on ne peut compter sur les insectes qui sont très rares à cette période de l’année. Il faut donc planter mâle et femelle en fonction du vent. L’orientation était bonne, dans le sens des vents dominants, la femelle à l’est du mâle. Mais elle est à environ 6m et c’est beaucoup trop pour un arbuste dont le pollen n’est pas très abondant et ne forme pas des nuages comme celui de certains arbres. Si c’était à refaire je les planterais à 1m l’un de l’autre, comme sur la RN19 où ils sont très tassés, leurs branches s’emmêlant même lorsqu’ils sont adultes.
Je vais planter un autre mâle près de la femelle. L’argousier est considéré comme très drageonnant mais le mien n’a encore fait aucun drageon. J’ai tenté des boutures, sans succès. Je vais en refaire en les gardant sous étroite surveillance à Veneux.
En attendant, j’ai un lot de consolation : l’argousier dit autofertile ‘Sandora’. Il n’a que 3 ans. Il a poussé vigoureusement aussitôt. Il a donné quelques fruits en 2013, quelques dizaines en 2014 et encore plus cette année. C’est une femelle parthénocarpique.
Je n’ai vu que des fleurs femelles. Le 1 avril 2015 :
Et les fruits ne contiennent pas de semence. Le 6 juillet 2015 :
Le 2 août 2015 :
Elle aussi je vais la multiplier, obligatoirement par voie végétative, par drageons si elle veut bien, sinon par boutures.
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05/08/2015
Rosa pteracantha
Je vous avais montré ses boutons floraux sur des tiges basses au pied du rosier le 11 mai :
Cette floraison avait lieu sur des tiges anciennes où les épines n’avaient plus leur éclat. Le rosier est en fleurs le 18 mai :
Mais ce qui est intéressant sur ce rosier, ce sont les épines. Il avait été taillé en hiver et en mai de jeunes tiges porteuses d’épines rutilantes s’élevaient déjà :
Maintenant, en été, il n’y a plus à attendre des roses, il n’est pas remontant, mais les jeunes tiges ont beaucoup grandi, deux d’entre elles approchent 2m de haut :
Elles exhibent les belles épines rouge vif translucides :
Mais c’est en hiver, lorsque le feuillage sera tombé, qu’on les remarquera le plus. En fin d’hiver ces tiges seront rabattues pour faire place à de nouvelles tiges pourvues de ces belles épines.
Le feuillage est remarquablement fin et dense :
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04/08/2015
Les fleurs à Romilly
Les rosiers se reposent sauf un petit nombre. Un rosier nain qui atteint cependant 60cm en fleurs est couvert de roses rouges mais j’ai oublié de faire le tour du grillage pour aller le photographier. Jacques Cartier ose quelques roses :
Je suis arrivée un peu tard pour cette rose de Laetitia Casta mais il promet de s’y remettre très vite avec 5 boutons :
Les hydrangeas virent au rose :
C’est surtout Wim’s Red qui est rose :
Pinky Winky est encore assez blanc. Il est en bas sur cette photo. Wim’s Red, plus grand, déborde et le surplombe et un énorme corymbe de fruits du sureau canadien est tellement lourd qu’il s’est effondré dessus. Il y a partout sur le terrain de ces gros corymbes et aussi quelques corymbes de sureau noir, une belle promesse de gelées.
Annabelle à gauche et Incrediball à droite :
Vanille-Fraise confirme sa guérison et commence à rosir un peu :
Derrière les Hydrangeas et les Veronicastrum, c’est l’explosion des Phlox :
Une floraison que Robert le Diable apprécie :
Mais, comme tous les ans, les Vulcain se précipitent sur les premières fleurs d’eupatoire :
Alcea Park Rondell a pris son temps, elle commence à fleurir. L’an dernier, elle venait d’être plantée et m’inquiétait parce qu’elle s’effondrait. Me voilà rassurée, ses tiges sont bien droites, bien rigides :
La cardère sauvage fleurit :
De même que l’envahissante mélisse :
11:36 Publié dans flore locale, hydrangea, Plantes, roses | Lien permanent | Commentaires (0)
03/08/2015
Diospyros kaki
Le grand Diospyros kaki de Marnay s’applique à faire grossir ses fruits encore verts :
J’avais observé sa floraison et la nouaison le 23 juin 2013. Il est à remarquer que je n’avais vu que des fleurs femelles. Il est possible que les fleurs mâles fussent déjà tombées mais certains Diospyros sont uniquement femelles et, s’il n’y a pas de mâle à proximité, produisent des fruits sans graine par parthénocarpie. Une fleur femelle :
Cette fleur a perdu ses pétales mais garde les sépales qui persisteront jusqu’à la maturité du fruit. On voit déjà le grossissement de l’ovaire et le dessèchement des styles :
Les pétales au sol :
Mon kaki ‘Fuyu’ a été planté le 18 mars 2010. C’est un kaki PCNA, c’est-à-dire qu’il donne des fruits non astringents, consommables alors qu’ils sont encore fermes, comme des pommes, qu’il y ait eu ou nom fécondation. Normalement il y a fécondation car il porte des fleurs des deux sexes. Mais sa croissance est désespérément lente. Le voici aujourd’hui, il est beau et bien touffu mais ne mesure qu’1m50 :
Il faut dire que la croissance d’un kaki non astringent est encore plus lente que celle des astringents. Il n’a encore jamais fleuri. J’ai lu qu’un kaki peut faire patienter son jardinier jusqu’à 8 ans avant de donner ses premières fleurs !
Celui-là, c’est ‘Jiro’. Il est planté à Veneux. C’est aussi un PCNA. Il est aussi haut que Fuyu mais beaucoup moins touffu. C’est qu’il n’a qu’un an.
Je ne verrai sans doute jamais les fruits mûrs du kaki de Marnay, le jardin ferme trop tôt. C’est à Paris que je les admire, magnifiquement colorés et accompagnés de leurs consommateurs :
13:07 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)